Luc Chatel a beau rappeler à longueur d'interviews que le budget de l'Education nationale augmente constamment, il est des données qui ne trompent pas, surtout quand elles émanent de ses propres services. La part du P.I.B. consacrée à l'Education n'a en effet cessé de régresser au cours des quinze dernières années. On est passé de 7,6 % du P.I.B. en 1995 à 6,6¨% en 2008. Globalement, un point de perdu c'est peu, notamment au regard de l'évolution de l'augmentation des dépenses brutes. Mais en regardant la courbe de plus près, on constate que depuis 2006 elle stagne. Non seulement l'Etat sarkozyste n'investit plus dans l'Education mais il a même nettement restreint ses dépenses en la matière puisque les collectivités locales qui, elles, ont dans le même temps fait de nets efforts - décentralisation oblige - participent dorénavant pour près d'un quart au financement de la dépense intérieure d'éducation (contre 14 % en 1980). Mais les dépenses de ces collectivités territoriales concernent avant tout les locaux, écoles, collèges et lycées. Par contre c'est à l'Etat qu'incombent les frais les plus lourds, c'est à dire les frais de personnel. Et c'est sur ce poste là que portent, depuis 2007, les plus gros efforts d'économie du gouvernement. 16 000 postes supplémentaires devraient en effet être supprimés en 2010, soit près de 50 000 en trois ans. On ne le rappelera jamais assez : l'école est en danger.
o.g.
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