mardi 13 octobre 2009

Une réforme qui fait pschitt

Comme prévu la vraie réforme des lycées que tout le monde attendait a été reléguée aux calendes grecques. En attendant, Notre Royal Bonimenteur a tenté de faire croire que le lycée allait bouger, en dévoilant solennellement les troix axes de sa réformette : l'orientation, le soutien personnalisé et le rééquilibrage des filières. Il s'agit d'abord de reconnaître aux lycéens un "droit à l'erreur" en leur permettant de changer de filière en première ou en terminale. Pour éviter les redoublements, les lycéens pourront bénéficier de "stages de remise à niveau" et de "stages passerelles" pendant les vacances. L'orientation deviendrait "progressive" et réversible". Déjà mis en place en primaire et au collège, le soutien personnalisé devrait être introduit au lycée, à raison de deux heures hebdomadaires. Pour mettre fin à la dictature des séries scientifiques, on nous promet une revalorisation des séries technologique et littéraire : "l'autre urgence, c'est sauver la série littéraire, aujourd'hui en perdition" et pour y parvenir, il faut en faire "une véritable série internationale" avec, par exemple, des cours d'histoire en anglais ; d'où l'annonce d'un "plan d'urgence" pour les langues étrangères qui devraient bientôt ne faire l'objet que d'épreuves orales au bac ! Tout cela bien sûr sans rien changer aux conditions ubuesques dans lesquelles les diverses idiomes s'enseignent actuellement, car tous ces changements devront se faire "à moyens constants".

Pour l'anecdote, notre bon Nicolas, à qui Carlita essaye depuis quelques mois de donner un semblant de culture cinématographique en organisant chaque mercredi des projections privées de grands classiques à l'Elysée, a également annoncé avoir demandé à France Télévisions "de développer une plate-forme internet de vidéo en ligne accessible à tous les établissements le plus rapidement possible" pour que chaque lycée puisse disposer d'une vidéothèque de "200 grands classiques du cinéma mondial". Quelques titres sont déjà pressentis : Napoléon, Nosfératu, Le dictateur, Le Parrain, L'argent des autres, Les barbouzes, Les ripoux, Itinéraire d'un enfant gâté, Louis enfant roi, La vérité si je mens, Neuilly ta mère, Le Petit Nicolas... sans oublier l'intégrale des films de Louis de Funès (Les gendarmes, la Folie des grandeurs...).

(D'autres popositions de titres de films sont bienvenues en commentaires...)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je règle le pas sur le pas de mon père,de R. Waterhouse (1999)
Ma femme s'appelle reviens, de P. Leconte (1982)
Iznogoud, de P. Braoudé (2005