dimanche 9 novembre 2008

Big Brother veut nous surveiller

Nous apprenons que le ministère de l'Education Nationale chercherait à mettre en place un dispositif afin de repérer sur internet les sites contestataires et identifier les pôles de résistance à la politique de notre bon ami Darcos. Cette décision a fait l'objet de la part du Ministère de la Communication d'un appel d'offre auprès d'officines privées spécialisées dans la traque sur internet, appel publié au Journal Officiel sous le titre évocateur de "Veille de l'opinion".
Ce "dispositif de veille" aurait donc vocation à surveiller de près les médias traditionnels, les dépêches d'agences, les baromètres et enquêtes annuelles, mais aussi à traquer sur internet les sites participatifs, les tchats et les blogs comme celui-ci, dans le but de :
- "
identifier les thèmes stratégiques (pérennes, prévisibles, émergents) ;
- identifier et analyser les sources stratégiques ou structurant l'opinion ;
- repérer les leaders d'opinion, les lanceurs d'alerte, et analyser leur potentiel d'influence et leur capacité à se constituer en réseau ;
- décrypter les sources des débats et leur mode de propagation ;
- anticiper les risques de contagion et de crise
".
Cette volonté de Darcos de renforcer la surveillance des fonctionnaires trop critiques est tout à fait révélatrice du peu de cas que le pouvoir en place semble faire des libertés d'opinion et d'expression.
Budget de l'opération : au moins 100.000 € pour le ministère de l'Education nationale et 120.000 € pour celui de la Recherche... parce que nous le valons bien.

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