Mais qui sont ces gens qui arpentent les allées du Salon de l'Education vêtus de gilets jaune fluo? Les Rased que nous avons tous vu marcher en tête des dernières manifestations ? Et bien non. Cette fois ce sont des membres de la Ligue de l’Enseignement, des Francas, des CEMEA, de la Jeunesse au Plein Air, des Eclaireuses et Eclaireurs de France, de huit associations qui ont choisi le désormais célèbre gilet de sécurité pour dénoncer les coupes budgétaires (- 25 %, soit un demi million d'euros) dont ils sont victimes en application de la politique de Darcos et pour protester contre la décision qui été prise par le Ministère de leur enlever les enseignants mis à disposition ou détachés dans leurs structures. «Associations de l’éducation en danger - Chantier de Démolition de l’Ecole Publique» peut-on lire dans le dos de ces manifestants qui, craignant à juste titre une prochaine marchandisation de leurs activités, parcourent les allées du salon, crayon en main, pour faire signer aux visiteurs une pétition de soutien. Ils ont déjà recueilli quelque 43 000 signatures. Pour Darcos, c’est donc un nouveau feu qui s’allume. «On ne va pas vous laisser tomber», a-t-il toutefois lancé aux militants, à la façon de Sarkozy. Mais personne n'est dupe. On sait tous quoi penser de ce genre de déclaration trop souvent entendue...
Signalons par ailleurs que, lorsqu'il s'est rendu au salon vendredi - et non jeudi pour l'inauguration comme cela avait été initialement prévu, ce afin d'éviter le comité d'accueil que lui avait préparé le Snuipp de Paris - le courageux Darcos a, contrairement aux autres années, prudemment évité de passer dans la travée où les syndicats avaient installé leurs stands. On ne se demande pas pourquoi.
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