(photo Le Parisien / Aujourd'hui en France)
Les participants à ces "Ateliers du nouveau lycée" se sont dits à la fois frustrés et déçus par les débats. Bon nombre de leurs interrogations sont restées sans réponses, tandis que les propositions qu'ils avaient été invités à formuler lors des ateliers de travail étaient poliment mais fermement rejetées par le ministre. Les séances de travail étaient en effet très cadrées, les thèmes soumis à la réflexion des délégués lycéens - "Focus sur un nouveau lycée" et "Vers un lycée campus" - étant présentés sous la forme de questions fermées, ne laissant aucune place à un véritable débat de fond sur ce que veulent ou ce que craignent les lycéens, en particulier à propos de la diminution du nombre de profs et de l'alourdissement des effectifs, en cours de langue notamment. «Dans les ateliers, on avait cinq minutes pour rédiger nos propositions sur chaque thème, puis dix minutes pour en parler. On n'a pas pu se faire entendre», regrette un participant cité dans Libération.
Bruyamment éconduit par ses invités, Darcos déclare cependant comprendre leur "frustration" et son entourage s'est dit satisfait de cette journée, malgré les huées : «s'il n'y avait pas eu de huées, on aurait dit que c'était de la com et on nous aurait accusés de n'avoir fait venir que des lycéens pro-Darcos. C'était donc mieux comme ça». Le ministre a d'ailleurs fait savoir que la consultation des lycéens continuerait jusqu'à la fin de l'année (pour une réforme applicable en septembre !). Il a aussi tenu à les rassurer sur la question de l'encadrement par les enseignants en leur promettant, la main sur le coeur, "qu'aucun poste ne serait retiré au lycée". Tu parles ! C'est là une bonne nouvelle pour nous, profs de collège - et pour nos élèves - qui allons encore une fois payer le prix fort lors des prochaines suppressions de postes...
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