« Shocking ! » Depuis une semaine, les 250 collégiens de Saint-Trivier-de-Courtes n’ont plus qu’un seul prof d’anglais. Ils sont officiellement deux à enseigner la langue de Shakespeare au collège Louis-Vuitton. Mais, chose de la vie, l’une des deux vient de partir en congé maternité. L’événement aussi heureux que prévisible a pourtant pris de court l’Éducation nationale. « Mme Bourdon n’a toujours pas été remplacée. Le rectorat n’a pas de solution. Le principal cherche comme il peut. Mais pour l’instant, personne », s’inquiète le président des parents d’élèves FCPE, Franck Toufaili.
Le principal Pierre Angelvin a d’abord appelé un vacataire de Dijon. Il a décliné l’offre mais fourni le contact d’une Anglaise censée faire l’affaire. « OK » a-t-elle répondu au SOS. « Maintenant, il faut obtenir la validation du rectorat et de l’inspecteur pédagogique régional. Ils doivent vérifier ses compétences et les équivalences de diplômes », note Pierre Angelvin. Combien de temps la situation va-t-elle perdurer ? That is the question.
« C’est très, très embêtant », reconnaît l’inspecteur d’académie Philippe Sauret, en relativisant :« Les équipes enseignantes travaillent en relation étroite avec le rectorat pour résoudre les problèmes de remplacement. Je ne suis pas comptable de cela. Les choses me remontent quand on tarde à trouver une solution. Pour Saint-Trivier-de-Courtes, il ne s’agit pas d’une question budgétaire. Le poste est là. Mais l’anglais est une discipline déficitaire et l’on se heurte au nombre de professeurs disponibles dans l’académie ». Et dans les autres collèges ? Dans les autres matières ? « À Bellegarde on a trouvé une solution, à Arbent c’est réglé… À 97, 98 %, ces problèmes se règlent. Le non-remplacement reste exceptionnel. À ma connaissance, il n’y a pas plus de cinq professeurs non remplacés dans l’Ain, et encore je joue large », répond Philippe Sauret.
Le Snes ne partage pas cet optimisme, loin s’en faut. Pas plus que les parents d’élèves. Franck Toufaili met en perspective la proposition du ministre de l’Éducation nationale d’enseigner l’anglais dès trois ans. « Quelle crédibilité lui accorder quand on voit qu’il n’est même pas en mesure d’assurer les cours de base auxquels les élèves de collèges ont droit ? »
Le principal Pierre Angelvin a d’abord appelé un vacataire de Dijon. Il a décliné l’offre mais fourni le contact d’une Anglaise censée faire l’affaire. « OK » a-t-elle répondu au SOS. « Maintenant, il faut obtenir la validation du rectorat et de l’inspecteur pédagogique régional. Ils doivent vérifier ses compétences et les équivalences de diplômes », note Pierre Angelvin. Combien de temps la situation va-t-elle perdurer ? That is the question.
« C’est très, très embêtant », reconnaît l’inspecteur d’académie Philippe Sauret, en relativisant :« Les équipes enseignantes travaillent en relation étroite avec le rectorat pour résoudre les problèmes de remplacement. Je ne suis pas comptable de cela. Les choses me remontent quand on tarde à trouver une solution. Pour Saint-Trivier-de-Courtes, il ne s’agit pas d’une question budgétaire. Le poste est là. Mais l’anglais est une discipline déficitaire et l’on se heurte au nombre de professeurs disponibles dans l’académie ». Et dans les autres collèges ? Dans les autres matières ? « À Bellegarde on a trouvé une solution, à Arbent c’est réglé… À 97, 98 %, ces problèmes se règlent. Le non-remplacement reste exceptionnel. À ma connaissance, il n’y a pas plus de cinq professeurs non remplacés dans l’Ain, et encore je joue large », répond Philippe Sauret.
Le Snes ne partage pas cet optimisme, loin s’en faut. Pas plus que les parents d’élèves. Franck Toufaili met en perspective la proposition du ministre de l’Éducation nationale d’enseigner l’anglais dès trois ans. « Quelle crédibilité lui accorder quand on voit qu’il n’est même pas en mesure d’assurer les cours de base auxquels les élèves de collèges ont droit ? »
« Saint-Trivier-de-Courtes est un cas d’école. La situation est catastrophique dans la plupart des matières. » Secrétaire départemental du Snes et prof de mathématique, Nicolas Jambon dresse le tableau noir des remplacements dans les collèges : « On fonctionne en potentiel zéro. Les maths par exemple. Cette année, le rectorat nous a attribué 24 remplaçants. 17 ont été nommés pour toute l’année. 7 l’ont été sur des congés maternité ou longue durée. En anglais, c’est pareil. » Un casse-tête pour les chefs d’établissements qui usent toutes leurs ficelles à dénicher l’oiseau rare. Nicolas Jambon : « Ils passent par Pôle emploi, comme à Arbent, ou par leur réseau de connaissances. En salle des profs, on voit de plus en plus circuler des petites annonces. « Cherche 15 heures en français, 10 heures en latin… Vous ne connaîtriez pas quelqu’un par hasard ? » Le syndicaliste mathématicien craint bien sûr « le recrutement massif de personnel précaire et les nominations dans d’autres matières. Le rectorat commence à le faire ». Mais le pire pour Nicolas Jambon serait de s’habituer à la pénurie et aux "rafistolages". "La situation est devenue tellement banale que les collègues ne nous font même plus remonter les non-remplacements. »
(source : Le Progrès, 4 février 2011)
1 commentaire:
Bonjour, pardonnez moi d'utiliser cet espace, je suis à la recherche de Nicolas Jambon, professeur de mathématiques... Quelqu'un pourrait-il m'aider?
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