En fin d'après-midi, les professeurs du collège se sont rendus devant le bureau de poste de Vonnas pour envoyer 404 lettres au locataire du 55 rue du faubourg Saint-Honoré. Chaque lettre représentait symboliquement un élève du collège. Ce sont d'ailleurs Noa et Mathilde, deux élèves de sixième qui risquent, au cours des trois années qui viennent, de souffrir des conséquences de la politique voulue par le destinataire de cette missive, qui ont procédé à l'opération de postage. Le texte de la lettre, qui évoque les conditions dans lesquelles se fera notre prochaine rentrée, interpelle le Président sur la contradiction qui existe entre son discours sur l'Education et la réalité de la politique que le gouvernement Fillon conduit sous son autorité.
Il ne nous reste plus maintenant qu'à attendre une réponse...
404 lettres à mettre sous pli : un beau travail d'équipe !
Voici le texte de la lettre adressée à Nicolas Sarkozy :
Monsieur le Président de la République,
Je suis élève au collège de Vonnas, dans l’Ain, et je suis très inquiet au sujet des conditions dans lesquelles risque de s’effectuer la prochaine rentrée. 37 heures de cours vont être supprimées et une classe va disparaître, alors que nous serons toujours 400 élèves dans notre collège. Nous serons donc plus nombreux dans les classes, parfois plus de 30.
J’aime beaucoup les langues étrangères, mais je ne pourrai plus progresser à l’oral car nous ne serons plus en groupes et, à 28 ou 30 élèves par cours, il ne sera plus possible de participer autant qu’avant. J’aime aussi les sciences et nous ne pourrons plus faire d’expériences, faute de place dans les salles et de matériel de manipulation. En cours de technologie, nous risquons de nous retrouver à trois par ordinateur. Mes copains et mes copines qui ont des difficultés pour apprendre ou qui ne peuvent pas bien travailler chez eux ne pourront plus bénéficier d’aide au travail et de cours de soutien.
Je vous écris donc parce que j’ai peur pour mon avenir, peur que l’école ne m’apporte pas la même chose qu’elle a pu apporter aux élèves qui m’ont précédé au collège de Vonnas. Je me demande dans quelles conditions je vais devoir préparer mon Brevet des Collèges et dans quel genre de lycée j’irai plus tard. En septembre, vous avez écrit aux professeurs que vous souhaitiez que l’école puisse « donner le maximum à chacun au lieu de donner le minimum à tous ». Alors pourquoi ne tenez-vous pas vos promesses et laissez votre ministre de l’Education Nationale faire le contraire de ce que vous avez dit ?
S’il-vous-plaît Monsieur le Président de la République, rendez nous vite les moyens dont nous avons besoin pour bien travailler, bien apprendre et bien préparer notre avenir et celui de la France.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de mes sentiments respectueux.
Je suis élève au collège de Vonnas, dans l’Ain, et je suis très inquiet au sujet des conditions dans lesquelles risque de s’effectuer la prochaine rentrée. 37 heures de cours vont être supprimées et une classe va disparaître, alors que nous serons toujours 400 élèves dans notre collège. Nous serons donc plus nombreux dans les classes, parfois plus de 30.
J’aime beaucoup les langues étrangères, mais je ne pourrai plus progresser à l’oral car nous ne serons plus en groupes et, à 28 ou 30 élèves par cours, il ne sera plus possible de participer autant qu’avant. J’aime aussi les sciences et nous ne pourrons plus faire d’expériences, faute de place dans les salles et de matériel de manipulation. En cours de technologie, nous risquons de nous retrouver à trois par ordinateur. Mes copains et mes copines qui ont des difficultés pour apprendre ou qui ne peuvent pas bien travailler chez eux ne pourront plus bénéficier d’aide au travail et de cours de soutien.
Je vous écris donc parce que j’ai peur pour mon avenir, peur que l’école ne m’apporte pas la même chose qu’elle a pu apporter aux élèves qui m’ont précédé au collège de Vonnas. Je me demande dans quelles conditions je vais devoir préparer mon Brevet des Collèges et dans quel genre de lycée j’irai plus tard. En septembre, vous avez écrit aux professeurs que vous souhaitiez que l’école puisse « donner le maximum à chacun au lieu de donner le minimum à tous ». Alors pourquoi ne tenez-vous pas vos promesses et laissez votre ministre de l’Education Nationale faire le contraire de ce que vous avez dit ?
S’il-vous-plaît Monsieur le Président de la République, rendez nous vite les moyens dont nous avons besoin pour bien travailler, bien apprendre et bien préparer notre avenir et celui de la France.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de mes sentiments respectueux.
Un élève du collège de Vonnas
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