Luc Chatel aime brandir les statistiques pour justifier ses mesures. Il semble en réalité faire diversion, afin que personne ne s’attarde trop sur ses échecs.
Dans le monde merveilleux de Luc Chatel, plus on supprime des postes d’enseignants, mieux le système se porte, avec des classes moins chargées, un système de remplacement plus efficace, une aide plus ciblée aux élèves en difficultés… A l’inverse, lorsque l’on crée des postes comme la gauche l’a fait, les résultats des élèves s’effondrent et c’est un beau gâchis. Chaque jour, le ministre de l’Education se fait fort d’en apporter la «preuve», avec des statistiques venant toutes conforter la justesse de la politique suivie et des réductions de postes.
Ratages. Rarement un ministre aura autant utilisé les chiffres dans sa communication. Xavier Darcos, son prédécesseur, en était déjà friand, pour montrer les dérives d’une école primaire trop permissive ou les avantages d’enseignants accrochés à leurs prétendus privilèges et à ce titre hostiles aux changements. Luc Chatel en fait un élément clé de sa politique. A un an de la présidentielle, il doit convaincre que son action n’est pas dictée par la révision générale des politiques publiques (RGPP) et par le «dogme» du non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux, mais bien par l’intérêt d’un système scolaire dépassé qui attendait la droite pour être enfin modernisé. Or, si tout n’est pas à jeter en bloc, le bilan de l’ère Sarkozy s’annonce négatif, avec plusieurs grands ratages, comme la semaine des quatre jours en primaire, dénoncée de toute part comme nuisible au rythme des enfants, la réforme de la formation des enseignants (la «mastérisation»), qui a parachuté des jeunes profs devant les élèves sans formation pédagogique. Ou le creusement des inégalités et l’échec de la libéralisation de la carte promise par Nicolas Sarkozy, qui devait garantir davantage de mixité sociale.
Déçu. Même les réformes a priori les plus consensuelles, comme celle du lycée, et les expérimentations, qui resteront une des marques de ce quinquennat, ont déçu, soupçonnées de n’être que des prétextes à de nouvelles suppressions de postes. Faute d’avoir convaincu, le ministre brandit donc des chiffres mirobolants, censés masquer une série d’échecs.
Dans le monde merveilleux de Luc Chatel, plus on supprime des postes d’enseignants, mieux le système se porte, avec des classes moins chargées, un système de remplacement plus efficace, une aide plus ciblée aux élèves en difficultés… A l’inverse, lorsque l’on crée des postes comme la gauche l’a fait, les résultats des élèves s’effondrent et c’est un beau gâchis. Chaque jour, le ministre de l’Education se fait fort d’en apporter la «preuve», avec des statistiques venant toutes conforter la justesse de la politique suivie et des réductions de postes.
Ratages. Rarement un ministre aura autant utilisé les chiffres dans sa communication. Xavier Darcos, son prédécesseur, en était déjà friand, pour montrer les dérives d’une école primaire trop permissive ou les avantages d’enseignants accrochés à leurs prétendus privilèges et à ce titre hostiles aux changements. Luc Chatel en fait un élément clé de sa politique. A un an de la présidentielle, il doit convaincre que son action n’est pas dictée par la révision générale des politiques publiques (RGPP) et par le «dogme» du non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux, mais bien par l’intérêt d’un système scolaire dépassé qui attendait la droite pour être enfin modernisé. Or, si tout n’est pas à jeter en bloc, le bilan de l’ère Sarkozy s’annonce négatif, avec plusieurs grands ratages, comme la semaine des quatre jours en primaire, dénoncée de toute part comme nuisible au rythme des enfants, la réforme de la formation des enseignants (la «mastérisation»), qui a parachuté des jeunes profs devant les élèves sans formation pédagogique. Ou le creusement des inégalités et l’échec de la libéralisation de la carte promise par Nicolas Sarkozy, qui devait garantir davantage de mixité sociale.
Déçu. Même les réformes a priori les plus consensuelles, comme celle du lycée, et les expérimentations, qui resteront une des marques de ce quinquennat, ont déçu, soupçonnées de n’être que des prétextes à de nouvelles suppressions de postes. Faute d’avoir convaincu, le ministre brandit donc des chiffres mirobolants, censés masquer une série d’échecs.
(source : V. Soulé, Libération, 9 mai 2011)
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