"Au total, à la rentrée prochaine, il y aura plus de professeurs et moins d'élèves qu'il n'y en avait il y a quinze ans dans le système éducatif " déclarait Luc Chatel la semaine dernière pour justifier la fermeture de 1500 classes en primaire à la prochaine rentrée. Mais notre ministre choisit les chiffres qui l'arrangent car s'il s'était référé à l'an 2000 et non à 1996, sa démonstration n'aurait pas marché. En effet, il y avait alors 12 166 400 élèves pour 852 907 enseignants, des effectifs supérieurs de 1,5 % aux effectifs actuels pour les premiers (11 978 800 actuellement) et supérieurs de 2,5 % pour les seconds (874 627). Et la situation devrait encore s'aggraver puisqu'on prévoit à la rentrée prochaine 63 000 élèves en plus, mais 16 000 profs en moins. Les effectifs de profs sont-ils pléthoriques comme le laisse entendre le gouvernement ? Pas sûr. En effet, selon l'OCDE, le taux d'encadrement dans le pimaire était en France de 19,9 élèves par instit en 2008, contre 18 en Allemagne, 14,4 en Finlande (un modèle pour Chatel), 12,6 en Belgique et 10,6 en Italie. Quant à l'effort de l'Etat en matière d'éducation il laisse lui aussi à désirer, contrairement à ce que dit le ministre. En 1996, année de référence en matière d'effectifs de profs et d'élèves pour Luc Chatel, 7,6 % du PIB de la nation était consacré à 'éducation ; aujourd'hui, 6,6 % tout au plus.
mercredi 4 mai 2011
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