dimanche 15 mai 2011

Obsèques de l'Education à Bourg

Le cortège n’est pas passé inaperçu dans les rues de Bourg hier matin, à l’heure du marché. Loin des musiques et slogans bruyants habituels, une manifestation de professeurs et de parents d’élèves était organisée aux sons des trompettes jouant... la marche funèbre. Les 150 manifestants habillés de noir, portant des fleurs et des ballons noirs, ont suivi le cortège derrière un cercueil, symbole de l’enterrement de l’Éducation nationale. Lors d’un premier arrêt devant l’hôtel de ville, l’adjoint aux affaires scolaires de Bourg, Alain Bontemps, entouré de plusieurs autres élus, a rappelé, théâtral, tous les symptômes, annonciateurs d’une « école très malade ». Situation des Rased « en grande difficulté », « classes surchargées », « un IUFM qui n’existe plus », « une formation qui est en train de mourir »... Pointant du doigt « l’État et le gouvernement » comme responsables « du drame qui nous arrive », il a regretté « ces 16 000 postes supprimés qui nous manquent, qui vous manquent à chaque instant. C’est très triste d’en arriver là. »
Le cortège est arrivé square Joubert, distribuant au passage un tract au préfet, Philippe Galli, qui sortait, à ce moment-là, de la préfecture. Chacun est venu déposer une fleur sur le cercueil de l’Éducation nationale, recouvert d’un drapeau noir. « Nous proches et amis, pleurons ta longue agonie. Avec colère, mais sans fatalité ». Théâtralement efficace.


(Source : Gaëlle Arrieus, Le Progrès, 15 mai 2011)

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