Hier, le boycott a été faiblement suivi au lycée professionnel Alexandre-Bérard d’Ambérieu. Une dizaine d’enseignants sur 30 a refusé de faire passer les épreuves orales d’histoire-géographie du CAP. Il a pourtant valeur de symbole tant il exprime un ras-le-bol chez les professeurs de lycées professionnels, déjà bien perceptible, en février, lors d’une manifestation à Bourg. Ils y dénonçaient entre autres, « la casse du service public d’éducation ». 500 candidats, principalement inscrits en CFA (Centre de formation d’apprentis) se présentaient, hier, toute la journée, pour un passage de 15 minutes devant des professeurs de lettres et histoire-géo, venus des établissements professionnels du département. « Ce boycott n’a pas été une décision facile à prendre », confiait l’un deux, en précisant agir au nom d’un collectif, même si la CGT-éducation, majoritaire, et Sud soutiennent le mouvement. « Ce n’est pas dans notre déontologie, mais il fallait une action choc pour marquer les esprits. » Estimant qu’elle ne pénaliserait pas les candidats en raison du nombre d’enseignants non-grévistes. Situation confirmée par le proviseur du lycée Bérard : « Le jury a été organisé avec des suppléants comme prévu dans le protocole». Les revendications restent les mêmes et s’attaquent au manque de profs, à l’arrêt de certaines filières et aux classes surchargées. «Tout est fait pour que les lycées pros disparaissent », estime le groupe, qui voit dans la réforme du gouvernement « une orchestration de l’échec ». D’autres boycotts sont envisagés, ils concerneraient les corrections des BEP et bac.
(source et photo : Le Progrès, 27 mai 2011)
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