« Plus de moyens pour les écoles en situation difficile ». L’inspecteur d’Académie a dévoilé hier la carte scolaire du premier degré. « Moins pire que prévu, mais insuffisant » répondent les enseignants La carte scolaire du premier degré est connue. L’inspecteur d’académie (IA) Philippe Sauret l’a dévoilée hier matin au comité technique paritaire départemental (CPTD). « Il ne s’agit que de prévisions », précise d’emblée l’inspecteur. Elles devront être validées le 7 avril par le CDEN (conseil départemental de l’Éducation nationale). Ce premier jet n’a rien du brouillon : il livre un tableau quasi exhaustif de la rentrée 2011 dans les écoles de l’Ain, des ouvertures, fermetures et regroupements de classes. Certains cas méritent un examen plus approfondi. Ils seront tranchés en CDEN, ou plus tard, au 30 juin ou début septembre, si nécessaire. Mais ces dossiers litigieux restent à la marge. L’inspecteur a voulu prendre un maximum de mesures définitives : « pour que le mouvement des enseignants puisse se faire sur des bases sûres ». Philippe Sauret a dû jongler avec une équation impossible. À la rentrée, les écoles de l’Ain s’apprêtent à accueillir 573 élèves de plus qu’en 2010-2011. Sachant que l’IA dispose de trois postes en moins, comment le magicien va-t-il réussir à mettre un prof dans chacune des classes, sans les surcharger pour autant ? D’abord, en jouant avec sa cuisine interne : en récupérant la trentaine de postes de Rased (réseau d’aide spécialisée aux enfants en difficulté) vacants, en limitant les disponibilités ou en utilisant les stagiaires en « surnombre ». « Cache-misère » pour les syndicats enseignants. « Il manque une dizaine de postes pour répondre aux ouvertures nécessaires » estime le SE-Unsa. « 61 emplois en moins », calcule le SnuIPP-FSU. Surtout, Philippe Sauret a relevé ses indicateurs d’un cran. Variables selon de nombreux critères (le classement de l’école, la zone géographique, le nombre de classes…), ces chiffres donnent les seuils d’ouverture ou de fermeture. Exemple : quand 25 élèves suffisaient pour ouvrir une classe élémentaire, il en faut désormais 28. « Il y aura un peu plus d’élèves par classe. Mais sur 67 000 élèves, ça ne va pas bouleverser l’enseignement du premier degré ». À condition d’utiliser les indicateurs à bon escient. Tout l’art de l’inspecteur consiste à les plier au service de sa politique. « Comme leur nom l’indique, ce ne sont que des indicateurs. L’essentiel est de créer dans chaque école les meilleures conditions d’enseignement possibles. Si je veux mettre plus de moyens dans les écoles en situation difficile, je peux baisser mes repères. Mais je peux aussi m’en détacher dans l’autre sens ». La priorité va au pays de Gex (10 ouvertures sur 28, plus une à suivre) en raison de la forte poussée démographique, aux écoles en zones particulières et à celles qui comptent un faible nombre de classes. Les autres, la majorité d’écoles « ordinaires », sont censées absorber plus facilement les sureffectifs. Ce sont elles qui supportent le poids des 26 fermetures, ou des ouvertures refusées. Bilan ? Moins pire que prévu. « On s’attendait à plus de fermetures. Mais il y a moins d’ouvertures que ce que l’on aurait souhaité » résume le secrétaire départemental du SE-Unsa Pascal Desmaris. Où l’on revient à l’équation de départ. Plus d’élèves, moins de profs, moins de formation, moins d’aides aux enfants en difficulté, des remplacements aléatoires… « Les écoles et les personnels doivent se préparer à une année difficile » conclut le syndicat enseignant.
(source : Marc Dazy, Le Progrès, 30 mars 2011)
Écoles maternelles. 8 ouvertures : Prévessin-Moëns/Les Grands chênes (5e classe), Ambérieu-en-Bugey/Le Tiret (5e classe), Ceyzériat (5e classe), Saint-Genis-Pouilly/Le Jura (6e classe), Viriat (6e classe), Dagneux (7e classe), Béligneux/Le Petit Poucet (7e classe), Cessy/Le Verger (7e classe) + 1 ouverture à suivre àTrévoux (5 e classe).4 fermetures : Massieux (3e classe), Polliat (4 e classe), Poncin (4e classe), Meximieux/La Bovagne (4 e classe, avec regroupement grande section/CP). + 1 fermeture conditionnelle à Saint-Maurice-de-Beynost/Saint-Exupéry (7 e classe). Écoles primaires (écoles maternelles et élémentaires). 11 ouvertures : Ars-sur-Formans (3e classe), Saint-Martin-du-Fresne (5e classe), Ambérieu-en-Bugey/Jean-de-Paris (6e classe), Échenex (8e classe), Bourg-en-Bresse/A.-Baudin (8e classe), Prévessin-Moëns La Bretonnière (9e et 10e classes), Château-Gaillard (9e classe), Jujurieux (9e classe), Chalamont (13e classe), Ornex (14e classe), Montluel/Alphonse-Daudet (14e classe) ou Saint-Exupéry (15e classe), selon la décision du maire, + 3 ouvertures à suivre à Villebois (6e classe), Péron (10e classe) et Saint-Rambert-en-Bugey (12e classe). 17 ermetures : Saint-Maurice-de-Rémens (4e classe), Saint-Martin-le-Châtel (4e classe), Garnerans (4e classe), Peyrieu (5e classe), Port (5e classe), Saint-Martin-de-Bavel (5e classe), Thil (5e classe), Chaneins (6e classe), Servas (7e classe), Crottet (7e classe), Saint-Jean-de-Niost (7e classe), Saint-Didier-de-Formans (8e classe), Feillens (8e classe), Tramoyes/Robert-Doisneau (8e classe), Villeneuve (8e classe), Bourg Saint-Exupéry (10e classe), Bourg/Louis-Parant (10e classe) + 1 fermeture conditionnelle àDruillat (6 e classe), s’il n’y a pas de regroupement avec Varambon. Écoles élémentaires.7 ouvertures : Gex/Les Vertes Campagnes (9e classe), Béligneux (9e classe), Saint-Genis-Pouilly/Le Jura (9e classe), Culoz Milvendre (9e classe), Cessy/Le Verger (11e classe), Oyonnax/L’Églisette (6e classe), Oyonnax/Jean-Moulin-La Victoire (13e classe) + 3 ouvertures à suivre à Saint-Étienne-du-Bois (6e classe), Bourg/Les Arbelles (6e classe), Ambronay (7e classe). 3 fermetures : Martignat (5e classe), Pont-de-Vaux (7e classe), Saint-André-de-Corcy (9e classe). + 1 fermeture conditionnelle à Péronnas Les Érables (9e classe). Regroupements pédagogiques intercommunaux (RPI). 2 ouvertures : Saint-Trivier-de-Courtes (7e classe), Saint-Cyr-sur-Menthon/Saint-Genis-sur-Menthon (10e classe). 2 fermetures : Relevant-Sandrans (5e classe), Confrançon-Curtafond (9e classe) + 2 fermetures conditionnelles à Certines/La Tranclière (8e classe) et Montcet/Montracol/Vandeins (11e classe). Fusions : Bourg/Le Peloux (quatre maternelles, sept élémentaires) devient une école primaire à 11 classes, plus une Clis. À l’étude : à Injoux-Génissiat, fusion des Balmettes (quatre classes) et L’Églantine (deux classes) en une école primaire à six classes ; à Massieux, fusion des écoles maternelle (deux classes) et élémentaire (six classes) en une école primaire à huit classes ; à Loyettes, fusion des écoles maternelle (cinq classes) et élémentaire (huit classes) en une école primaire à 13 classes. Créations de RPI : entre Mogneneins (trois classes) et Peyzieux (deux classes) avec direction unique sur Mogneneins ; à l’étude : le RPI Druillat/Varambon, 181 élèves pour huit classes.
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