Quelque part dans le monde merveilleux de l'Education nationale (académie de Limoges), une collègue historienne s'est étonnée de ne pas avoir été invitée par son IPR, à la différence de ses collègues masculins, à déposer de candidature pour un poste qui se libérait en khâgne. Est-ce par manque d'expérience de sa part ? Que nenni. La dame n'a pas tout simplement pas été avertie parce que, comme beaucoup de ses collègues enseignants - la majorité paraît-il - elle souffre d'une tare inguérissable : c'est une femme ! Et Madame l'IPR de le confirmer par écrit :
"Chère collègue, Ce n'est pas un oubli de ma part, ce poste demande une énorme charge de travail très peu compatible avec le métier de mère de famille (même si les choses évoluent c'est très lent), je ne l'ai donc signalé qu'à des collègues hommes ou des collègues "femmes" sans enfant, c'est sûrement une vision très passéiste mais très réaliste. La question tournante en khâgne est très (trop) éprouvante pour soi et pour son entourage. Bonne journée."
Quelle misogynie ! Et de la part d'une femme (sans guillemets), c'est encore plus choquant : non seulement mère de famille serait un métier à temps plein qui empêcherait de préparer convenablement ses cours pendant les vacances, au risque de mettre en péril son équilibre familial ainsi que le bien être de son époux, seigneur et maître et de la descendance qu'elle lui a offerte, mais il ne saurait y avoir de vraies femmes sans enfant. Voilà une IPR aux idées bien réacs qui aurait grandement besoin de revoir ses cours d'histoire et d'éducation civique, ne serait-ce que pour comprendre comment la condition féminine a évolué depuis le moyen âge.
(source : http://classes.blogs.liberation.fr)
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