Le premier bilan de la réforme des lycées annoncée par Luc Chatel est extrêmement décevant au regard des attentes. Outre la disparition de l'histoire-géo en terminale S et la perte d'une heure d'enseignement par rapport aux horaires hebdomadaires du cycle première-terminale, ce sont les sciences humaines qui payent la note puisque les horaires de sciences économiques et sociales sont réduits eux aussi et ramenés en seconde à une heure et demie par semaine, tandis que les S.E.S. sont mises en concurrence avec une nouvelle matière, "Economie appliquée et gestion", dont l'intitulé a d'emblée une dimension plus utilitaire.
Par ailleurs, la grande revalorisation de la série littéraire (L) fait pschitt, puisqu'elle ne passe pas par un renforcement des lettres mais seulement par un vrai-faux renforcement des langues vivantes puiqu'on introduit un cours de "littérature étrangère dans la langue d'origine", déjà au programme actuellement - tandis qu'une nouvelle matière à l'intitulé fumeux mais censée ouvrir davantage de débouchés aux élèves (?) - "droit et grands enjeux du monde contemporain", fait son apparition, alors que dès la première L les maths, de leur côté, subissent le même sort que l'histoire en série S.
Même du côté des sciences en blouse blanche la grogne s'élève : l'horaire hebdomadaire de sciences physiques en première S est divisé par deux et se limitera désormais à une heure orpheline. En seconde, les S.V.T. passent quant à elles de deux heures à une heure et demie, et en première S, de quatre heures (deux de T.P. et deux de cours) à trois heures. En fait, en guise de réforme, Chatel s'est contenté de "bricoler" sur les heures avec comme seule et unique préoccupation de permettre de nouvelles suppressions de postes.
o.g.
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