samedi 12 décembre 2009

Chatel défend sa réformette

Luc Chatel a donc bien confirmé hier sur Europe 1 l'entrée en vigueur de la réforme du lycée en septembre prochain. "C'est une bonne nouvelle pour nos lycéens qui à vont être mieux orientés, mieux accompagnés, mieux préparés à l'enseignement supérieur". Questionné sur la polémique autour de de la mise à l'écart de l'histoire en Term. S., le ministre a martelé "qu'il n'est pas question de sacrifier l'histoire, puisque le programme de terminale sera étudié en classe de première, le nombre d'heures passant de 2 heures 30 à 4 heures", sans rappeler toutefois que le cycle première-terminale compte actuellement 5 heures d'enseignement. La semaine prochaine la commission des programmes sera invitée à réfléchir sur le contenu des dits programmes. Toutes les classes de première auront désormais les mêmes horaires d'histoire-géographie dans leur tronc commun d'enseignements et seront évalués dans ces matières au cours d'une épreuve anticipée du bac en fin d'année, comme pour le français. Mais si, comme l'a dit Chatel, les L et les E.S. passent aussi l'épreuve d'histoire-géo en fin de première, quelle sera alors la place de cette matière en terminale ? Nous préparerait-il en douce une "option histoire-géo" pour tous en terminale ?
Après avoir dénoncé la montée en puissance des "lobbies disciplinaires", Chatel s'est également réjoui du fait qu'il y aura désormais de l'économie pour tous au lycée. "Tous les élèves de seconde auront 54 heures de cours d'économie. C'est une vraie avancée en pleine crise économique . Ils auront le choix entre S.E.S et une nouvelle discipline qui s'appelera Principes fondamentaux de l'économie et de la gestion" pour leur inculquer "des principes fondamentaux qui leur serviront tout au long de leur vie" [??].
Il a ensuite nié vouloir supprimer à tous prix des postes, et ce en catimini : "nous ne faisons pas cette réforme du lycée pour faire des économies" a-t-il assuré en affirmant que "la réforme du lycée se fera à moyens, et à taux d'encadrement constants", sans revenir pour autant sur l'objectif fixé par Sarkozy de ne pas remplacer un départ en retraite sur deux, mais en promettant une fois de plus une revalorisation des salaires des enseignants.
o.g.

http://www.europe1.fr/Radio/Videos-podcast/L-interview-de-Jean-Pierre-Elkabbach/Chatel-il-n-est-pas-question-de-sacrifier-l-histoire

Selon un sondage publié aujourd'hui dans L'Humanité, contrairement aux membres du Conseil Supérieur de l'Education, près de sept Français sur dix (69%) désapprouvent la suppression de l'enseignement obligatoire de l'histoire-géographie en terminale S.

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