mardi 8 décembre 2009

Les parents soutiennent Chatel

Les deux principales associations de parents ne semblent pas choquées par la disparition annoncée de l'histoire-géographie comme matière obligatoire en terminale. "On est en train de se focaliser sur l'histoire-géographie, alors qu'il y a des choses plus graves. Ce n'est pas une catastrophe, car la suppression [de l'histoire obligatoire] en terminale S est compensée par une hausse de l'horaire en 1ère", a déclaré Christiane Allain, secrétaire générale de la F.C.P.E ; "nous sommes très attachés à la F.C.P.E. à la nécessité de former des citoyens mais sur cette question l'honneur est sauf, on ne pense pas que ce soit mis à mal par cette réforme (...). Cette mesure nous convient plutôt. Arrêtons de faire de l'histoire-géographie un étendard de contestation". Elle oublie seulement que les quatre heures annoncées en première ne compenseront pas les cinq heures jusqu'alors dispensées sur deux ans et que le contenu du programme, qui devra être revu au risque de devenir indigeste, sera ingurgité en une année seulement.
Quant à la Peep, elle est encore plus radicale : "l'enseignement de l'histoire et des humanités n'est pas menacé par la réforme du lycée. La suppression de l'histoire-géographie en terminale S ne nous gêne pas du tout, a déclaré son porte-parole Cécile Vigne. Les programmes seront vus en 1ère, où l'horaire est porté de 2h30 à 4 heures. Et ceux qui le veulent pourront en faire en option en terminale S. Et puis ce n'est pas parce qu'ils n'auront pas d'histoire en terminale qu'ils oublieraient tout ce qu'ils ont acquis de la 6e à la 1ère. Ce qui prime c'est l'intérêt des élèves, pas le corporatisme des professeurs d'histoire-géographie qui veulent garder leurs heures de cours". Ce qui importe à la Peep, ce sont les deux heures d' "accompagnement personnalisé" consacrées à l'apprentissage de méthodes ou au soutien en petits groupes : "la relation entre l'enseignant et l'élève va être révolutionnée. Au lieu d'être sur une estrade face à une classe, il va conseiller et accompagner chaque élève sur ses projets futurs. Ce n'est plus la seule transmission du savoir de maître à élève, c'est une révolution qui fait peur à certains enseignants". Donc tout va bien. Fort de cette bénédiction parentale, le gouvernement peut tranquillement continuer à saper le contenu des enseignements.

o.g.

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