Après l'Elysée, dix ministères viennent d'être épinglés par la Cour des Comptes pour avoir abusé des deniers de l'Etat pour satisfaire leur boulimie de sondages et leurs dépenses de communication. Les dépenses de ces ministères ont augmenté en moyenne de 50 % entre 2006 et 2009. La note s'élève à plus de 600 millions d'euros pour la période 2006-2010, dont 133 millions pour la dernière année, une bagatelle quelques jours avant l'annonce d'un nouveau serrage de ceinture. Mais dépensent-ils pour la bonne cause, au moins ? Pas sûr. En effet, la Cour constate que "le financement sur deniers publics, de sondages relatifs à l'image personnelle des ministres ou à des sujets éloignés de l'action du gouvernement, prête à discussion". Dans bien des cas on frôle même l'illégalité, quand "les obligations de mise en concurrence sont parfois méconnues" et que "l'exécution des marchés, le contrôle du service fait et la conservation des pièces justificatives ne sont pas toujours assurés". Tout cela fait notamment le bonheur de Pierre Giacometti, un proche de Sa Majesté qui fait fortune depuis 2008 dans le conseil en stratégie et communication, mais certainement pas du citoyen contribuable, puisque sa société aurait engrangé auprès des ministères un peu plus de 1,7 million d'euros entre 2008 et 2010, soit l’équivalent de ce qu'elle le touche par ailleurs grâce à ses contrats avec l’Elysée ! Sans surprise, Luc Chatel figure en bonne place parmi les flambeurs du gouvernement, aux côtés de Besson, Wauquiez, Devedjian, Hortefeux ou Kosciuzko-Morizet.
samedi 5 novembre 2011
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