Primaire : vers la fin de la semaine des 4 jours et des devoirs à la maison
(source : Le Progrès, 31 mai 2011)
(source : Le Progrès, 31 mai 2011)Revue de presse et chronique sur le monde de l'Education dans le département de l'Ain... et au delà.
(source : Le Progrès, 31 mai 2011)
Hier, le boycott a été faiblement suivi au lycée professionnel Alexandre-Bérard d’Ambérieu. Une dizaine d’enseignants sur 30 a refusé de faire passer les épreuves orales d’histoire-géographie du CAP. Il a pourtant valeur de symbole tant il exprime un ras-le-bol chez les professeurs de lycées professionnels, déjà bien perceptible, en février, lors d’une manifestation à Bourg. Ils y dénonçaient entre autres, « la casse du service public d’éducation ». 500 candidats, principalement inscrits en CFA (Centre de formation d’apprentis) se présentaient, hier, toute la journée, pour un passage de 15 minutes devant des professeurs de lettres et histoire-géo, venus des établissements professionnels du département. « Ce boycott n’a pas été une décision facile à prendre », confiait l’un deux, en précisant agir au nom d’un collectif, même si la CGT-éducation, majoritaire, et Sud soutiennent le mouvement. « Ce n’est pas dans notre déontologie, mais il fallait une action choc pour marquer les esprits. » Estimant qu’elle ne pénaliserait pas les candidats en raison du nombre d’enseignants non-grévistes. Situation confirmée par le proviseur du lycée Bérard : « Le jury a été organisé avec des suppléants comme prévu dans le protocole». Les revendications restent les mêmes et s’attaquent au manque de profs, à l’arrêt de certaines filières et aux classes surchargées. «Tout est fait pour que les lycées pros disparaissent », estime le groupe, qui voit dans la réforme du gouvernement « une orchestration de l’échec ». D’autres boycotts sont envisagés, ils concerneraient les corrections des BEP et bac.
Le ministère de l'Education nationale prépare actuellement une campagne promotionnelle par voie de presse afin de revaloriser le métier d'enseignant auprès de l'opinion publique. Car si le ministère maintient la suppression de 16.000 postes pour la rentrée, il peine aussi à embaucher des enseignants. Il est désormais confronté à des difficultés de recrutement de professeurs de mathématiques, de sciences physiques et d'anglais. Le ministre Luc Chatel doit encore arbitrer sur le budget de l'opération de communication.
Le cortège n’est pas passé inaperçu dans les rues de Bourg hier matin, à l’heure du marché. Loin des musiques et slogans bruyants habituels, une manifestation de professeurs et de parents d’élèves était organisée aux sons des trompettes jouant... la marche funèbre. Les 150 manifestants habillés de noir, portant des fleurs et des ballons noirs, ont suivi le cortège derrière un cercueil, symbole de l’enterrement de l’Éducation nationale. Lors d’un premier arrêt devant l’hôtel de ville, l’adjoint aux affaires scolaires de Bourg, Alain Bontemps, entouré de plusieurs autres élus, a rappelé, théâtral, tous les symptômes, annonciateurs d’une « école très malade ». Situation des Rased « en grande difficulté », « classes surchargées », « un IUFM qui n’existe plus », « une formation qui est en train de mourir »... Pointant du doigt « l’État et le gouvernement » comme responsables « du drame qui nous arrive », il a regretté « ces 16 000 postes supprimés qui nous manquent, qui vous manquent à chaque instant. C’est très triste d’en arriver là. »
Non aux suppressions de postes !