"Plus de 150 professeurs, stagiaires et titulaires, ont manifesté mercredi [1er décembre] à Paris, bravant le froid et la neige, pour demander un surcroît de formation pour les jeunes enseignants qui en sont réduits à "gérer l'urgence", a constaté une journaliste de l'AFP.
Cette mobilisation régionale, à l'appel de l'intersyndicale Snes-FSU, SUD et CGT Education et du Collectif stagiaire impossible, a gagné les abords du ministère de l'Education (VIIe arrondissement), avec des slogans comme "profs non formés, élèves sacrifiés" ou "stagiaires en galère, stagiaires en colère" (...). Les manifestants brandissaient de nombreuses pancartes émaillées de grossières fautes d'orthographe telles "Formé nou plusse" ou "Formassion des mètres a re-panser".
Réagissant aux déclarations du ministre de l'Education Luc Chatel selon lequel "moins de 1%" des enseignants stagiaires ont été repérés en difficulté", Pierre Claustre (Snes-FSU de Créteil) a répondu : "Je crois qu'il ment". "Les stagiaires sont très nombreux à se tourner vers les syndicats. La parole commence à se libérer", a argué M. Claustre, rappelant que les stagiaires évitaient souvent de faire part de leurs difficultés de peur de ne pas obtenir leur titularisation à la fin de cette année.
"Je suis censée faire le travail d'un titulaire mais sans avoir été formée. Et on m'a recommandé de ne pas dire que j'étais stagiaire, ni aux élèves ni aux parents", a témoigné Claire M., professeur stagiaire d'espagnol dans un lycée de l'académie de Créteil sous couvert de l'anonymat. Elle raconte les deux journées de formation qu'elle a reçues depuis le début de l'année: "la première en octobre sur la gestion de classe, mais c'est un peu tard: si on a mal commencé l'année, c'est difficile de redresser la barre", et "la seconde en novembre sur l'évaluation alors qu'on avait déjà eu les conseils de classes"
Cette mobilisation régionale, à l'appel de l'intersyndicale Snes-FSU, SUD et CGT Education et du Collectif stagiaire impossible, a gagné les abords du ministère de l'Education (VIIe arrondissement), avec des slogans comme "profs non formés, élèves sacrifiés" ou "stagiaires en galère, stagiaires en colère" (...). Les manifestants brandissaient de nombreuses pancartes émaillées de grossières fautes d'orthographe telles "Formé nou plusse" ou "Formassion des mètres a re-panser".
Réagissant aux déclarations du ministre de l'Education Luc Chatel selon lequel "moins de 1%" des enseignants stagiaires ont été repérés en difficulté", Pierre Claustre (Snes-FSU de Créteil) a répondu : "Je crois qu'il ment". "Les stagiaires sont très nombreux à se tourner vers les syndicats. La parole commence à se libérer", a argué M. Claustre, rappelant que les stagiaires évitaient souvent de faire part de leurs difficultés de peur de ne pas obtenir leur titularisation à la fin de cette année.
"Je suis censée faire le travail d'un titulaire mais sans avoir été formée. Et on m'a recommandé de ne pas dire que j'étais stagiaire, ni aux élèves ni aux parents", a témoigné Claire M., professeur stagiaire d'espagnol dans un lycée de l'académie de Créteil sous couvert de l'anonymat. Elle raconte les deux journées de formation qu'elle a reçues depuis le début de l'année: "la première en octobre sur la gestion de classe, mais c'est un peu tard: si on a mal commencé l'année, c'est difficile de redresser la barre", et "la seconde en novembre sur l'évaluation alors qu'on avait déjà eu les conseils de classes"
(source : Les Echos, 1er décembre 2010)
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