Le métier de prof n'attire plus. Alors qu'il y avait encore un peu plus de 38000 candidats au Capes en 2010, ils ne sont plus que 21000 en 2011, pour 8600 postes à pourvoir. Plusieurs explications à cette crise des vocations, parmi lesquelles le faible nombre de postes aux concours, mais plus encore des conditions de travail qui se dégradent continuellement, un salaire qui motive peu et, surtout, la disparition de la formation qui propulse directement les lauréats devant les élèves, sans aucune expérience préalable. Par ailleurs, on peut craindre pour l'avenir une baisse du niveau de recrutement puisque, dans certaines matières, le rapport entre le nombre de postes au concours et celui des candidats se resserre : ainsi, en maths, il n'est plus que de 1,4 candidat par poste, de 1,9 en lettres et de 2 en anglais, de 2,6 en sciences physiques où il n'y a plus que 780 candidats.
Mais pas de panique du côté de l'Education nationale. Josette Théophile, la DRH, parle d'une baisse "purement conjoncturelle", liée à une "année transitoire" pendant laquelle se met place la réforme de la formation. Et la brave dame de relativiser la désaffection constatée, notammment dans premier degré où, en septembre dernier, 18 000 personnes seulement ont passé le concours de professeurs des écoles, contre 34 952 lors de la précédente session : "ce n'est pas inquiétant dans la mesure où le nombre de postes à pourvoir a été divisé par deux [de 6000 à 3000]. Il faudrait que la baisse soit confirmée sur trois ou quatre ans pour s'inquiéter".
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