Après la démision de la directrice de l'IUFM du Limousin, qui dénonce la réforme de la formation professionnelle des enseignants, Luc Chatel tente de désamorcer la crise en déclarant dans Le Figaro que "moins de 1 %" des stagiaires ont été repérés en difficultés. Comme à son habitude, le ministre refuse de voir une réalité qui est toute autre. Sur le terrain, les jeunes profs souffrent d'une charge de travail trop lourde et de la solitude dans laquelle beaucoup d'entre eux sont abandonnés, et s'inquiètent quant aux modalités de leur titularisation. Les chefs d'établissements et les parents d'élèves se posent aussi des questions avec l'arrivée annoncée de stagiaires première année totalement inexpérimentés pour remplacer ceux qui sont actuellement en charge de classes et qui doivent bientôt partir en stage. Mais "les indicateurs ne sont pas particulièrement alarmants" ose affirmer le ministre qui minimise les 78 démissions officiellement recensées depuis septembre. Selon une enquête de la FSU, 82% des stagiaires se disent "fatigués" à la fin de ce premier trimestre et 60% affirment être "débordés". Un sur deux estime avoir reçu une aide insuffisante au cours de ces premières semaines de classe. Chatel, lui, tente une fois de plus de noyer le poisson en évoquant la possibilité "d'améliorer le dispositif actuel" et une hypothétique formation "en alternance". Mais il ne faut pas s'attendre à ce qu'il revoit sa copie en profondeur.
mercredi 1 décembre 2010
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