L'Institut universitaire de formation des maîtres perd l'exclusivité de sa compétence. Son avenir immédiat à Bourg n'est pas menacé, il continuera à former les futurs professeurs.
C'est l'heure de l'interrogation. Que devient un Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) quand une réforme pose que tout étudiant en bac +5 peut passer le très sacré concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE) ? Réponse : il se mue en une université au sens « classique » du terme, perdant son exclusivité. Le site de Bourg-en-Bresse, qui dépend de l'Université Lyon 1, ne fait pas exception.
Déjà touché l'an passé par la réduction du nombre de postes - ses effectifs sont passés de 420 étudiants à 310 -, le grand bâtiment de la rue Général Delestraint devrait se vider encore un peu en 2010-2011. La baisse se situera dans une fourchette large « entre 50 et 70 % » selon Georges Combier, le directeur.
Pour autant, la pérennité de l'IUFM burgien ne serait pas en danger, du moins « pas dans l'immédiat. Les élus et le président de Lyon 1 ont réaffirmé leur attachement à la logique territoriale ». Dès la rentrée prochaine, le centre de Bourg proposera un master « Métiers de l'enseignement scolaire, de la formation et de la culture » dont la vocation est aussi de ne laisser aucun écolier sur le bord du chemin. Georges Combier insiste sur cette dimension : « Nous allons les former à des spécialités (sciences, technologies, santé, etc.). Le but est d'éviter que les étudiants non-admis au concours ne se retrouvent dans une impasse et puissent se réorienter. » Quant aux débouchés effectifs de ces spécialités, le responsable burgien en convient, « tout reste à inventer ».
Deux stages de quatre semaines figurent au programme des masters 1 et 2. Le premier sera consacré à de l'observation. Le second, rémunéré à hauteur de 3 000 euros, placera les étudiants en position de responsabilité dans une classe. Enfin pas tous. « Seulement ceux qui auront réussi les écrits… » Et les autres dans tout ça ? Là encore, Georges Combier reconnaît qu'il y a comme un flou. « D'autres stages devraient être possibles. Mais on ignore encore s'ils seront rémunérés. »
« La formation sur le terrain ne sera pas à la hauteur de ce qu'apportait la deuxième année d'IUFM avant », prédit Pascal Desmaris de l'Unsa éducation. « Cette réforme sert, à court terme à faire l'économie de la rémunération des stagiaires (payés auparavant 20 000 euros pendant un an) et, à long terme, à montrer de façon insidieuse, que l'école publique ne fonctionne plus. Et donc qu'une privatisation serait utile… »
C'est l'heure de l'interrogation. Que devient un Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) quand une réforme pose que tout étudiant en bac +5 peut passer le très sacré concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE) ? Réponse : il se mue en une université au sens « classique » du terme, perdant son exclusivité. Le site de Bourg-en-Bresse, qui dépend de l'Université Lyon 1, ne fait pas exception.
Déjà touché l'an passé par la réduction du nombre de postes - ses effectifs sont passés de 420 étudiants à 310 -, le grand bâtiment de la rue Général Delestraint devrait se vider encore un peu en 2010-2011. La baisse se situera dans une fourchette large « entre 50 et 70 % » selon Georges Combier, le directeur.
Pour autant, la pérennité de l'IUFM burgien ne serait pas en danger, du moins « pas dans l'immédiat. Les élus et le président de Lyon 1 ont réaffirmé leur attachement à la logique territoriale ». Dès la rentrée prochaine, le centre de Bourg proposera un master « Métiers de l'enseignement scolaire, de la formation et de la culture » dont la vocation est aussi de ne laisser aucun écolier sur le bord du chemin. Georges Combier insiste sur cette dimension : « Nous allons les former à des spécialités (sciences, technologies, santé, etc.). Le but est d'éviter que les étudiants non-admis au concours ne se retrouvent dans une impasse et puissent se réorienter. » Quant aux débouchés effectifs de ces spécialités, le responsable burgien en convient, « tout reste à inventer ».
Deux stages de quatre semaines figurent au programme des masters 1 et 2. Le premier sera consacré à de l'observation. Le second, rémunéré à hauteur de 3 000 euros, placera les étudiants en position de responsabilité dans une classe. Enfin pas tous. « Seulement ceux qui auront réussi les écrits… » Et les autres dans tout ça ? Là encore, Georges Combier reconnaît qu'il y a comme un flou. « D'autres stages devraient être possibles. Mais on ignore encore s'ils seront rémunérés. »
« La formation sur le terrain ne sera pas à la hauteur de ce qu'apportait la deuxième année d'IUFM avant », prédit Pascal Desmaris de l'Unsa éducation. « Cette réforme sert, à court terme à faire l'économie de la rémunération des stagiaires (payés auparavant 20 000 euros pendant un an) et, à long terme, à montrer de façon insidieuse, que l'école publique ne fonctionne plus. Et donc qu'une privatisation serait utile… »
(source : Antoine Delsart, Le Progrès, 12 mai 2010)
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