On ne manque pas d'imagination chez Chatel pour saigner à blanc l'Education nationale. Et le manque de réaction des profs incite à aller plus loin encore...
lundi 31 mai 2010
Chronique d'un massacre annoncé
dimanche 30 mai 2010
Les vautours se préparent
Waka désespéré
- "Des cours de remise à niveau pendant les vacances scolaires pour ceux qui veulent se réorienter en cours d'année, t'en penses quoi ?" Trois réponses possibles : "c'est top" (53 %) ; "c'est bof" ; "ça marcherait pas".
- "Les internats d'excellence, ça te tente ?" Cinq réponses proposées : "grave" (22 %); "vite fait" ; "pas du tout" (31 %) ; "j'ai déjà de bonnes conditions pour étudier" ; "j'ai fini l'école".
- "Ton bahut t'a déjà empêché de porter un vêtement ou un accessoire ?" "non" (56 %) ; "oui" (44 %).
- Pire, dans la rubrique "projet pro" : "trouver du taf pour toi c'est... Chaud, faisable, fastoche ou j'en ai jamais cherché " ; "chaud" à 45 %.
- Du côté d'"internet", ça donne par exemple : " Internet au bahut, tu t'en sers pour quoi ? Pour taffer (36%), pour passer le temps (24 %), je me connecte jamais au bahut (24 %), je suis plus au bahut.
jeudi 27 mai 2010
Contre la réforme des retraites
Le collège de Ceyzériat s'invite chez l'I.A.
mercredi 26 mai 2010
Crime de lèse-majesté au collège
mardi 25 mai 2010
Vive le sport !
dimanche 23 mai 2010
jeudi 20 mai 2010
L'Huppe en lutte
(photo : Le Progrès, 21 mai 2010)
mardi 18 mai 2010
Chatel recharge la sulfateuse
Quien habla espanol ?
Comment devenir professeur d'espagnol en 24 heures chrono, sans aucune expérience d'enseignement et sans aucun diplôme d'espagnol, mais avec... le BAFA équitation. Idéal pour jouer les picadores. Avec l'Education nationale et Pôle Emploi tout devient possible, même le pire. Olé !
(source : M6, 66 Minutes, 6 mai 2010)
samedi 15 mai 2010
vendredi 14 mai 2010
Saint-Laurent : école occupée
(photo : Mâcon Infos, 12 mai 2010)
jeudi 13 mai 2010
Les comptes de la cour
Contrairement à ce que pensent nombre de Français de leur école – et malgré un budget qui est le premier de l'Etat –, la politique de l'éducation nationale aggrave les inégalités et produit trop souvent de l'échec. Un constat dû en grande partie au fait que le système impose et empile d'en haut ses directives et ses réformes sans tenir compte des besoins de l'élève ni vérifier leur efficacité sur le terrain.
Un échec aussi à aller chercher dans le fait que "l'école secondaire est encore gérée sur la base de décrets datant de 1950, quand on avait 5 % de bacheliers !" Pour inverser la tendance et renouer avec la "réussite de tous les élèves", le rapport préconise de placer enfin réellement l'élève "au cœur du système", notamment en tenant compte de ses manques et de ses besoins.
D'autre part, en changeant radicalement d'approche dans la gestion du système : "il est désormais impératif de remplacer la logique de l'offre scolaire – qui repose sur des moyens alloués en fonction des programmes : tant d'heures de cours, qui signifient tant d'enseignants, qui signifient tel budget –, par une logique fondée sur la demande, c'est-à-dire sur une connaissance nettement plus précise des besoins des élèves", insiste le rapport.
Au cours de leur enquête, menée de fin 2007 à septembre 2009, les conseillers de la troisième chambre ont ressenti "un grand intérêt du terrain, qui supplie que ça bouge, mais aussi un fort découragement et épuisement devant les effets d'annonce".
En conclusion, le rapport de la Cour énumère 13 propositions réparties en quatre grands chapitres. Elles vont de la reforme de la gestion du système éducatif à la révision de l'organisation des emplois du temps et des rythmes scolaires, en passant par la réorganisation des classes (quels élèves dans quelles classes ?), l'affectation des enseignants (quels enseignants devant quels élèves ?) et une refonte de l'aide apportée aux élèves en difficulté.
Une nouvelle gouvernance
Le rapport de la Cour des comptes, pointe un "hiatus" important entre les coûts et les performances de notre école : "la France est le pays de l'OCDE où le retard scolaire à 15 ans est le plus important (…), un de ceux où les écarts de résultats entre élèves se sont le plus accrus [et] où l'impact de l'origine sociale sur les résultats des élèves est le plus élevé ", souligne le rapport.
Si elle continue de la sorte, elle ne pourra jamais atteindre ses objectifs de 80 % d'une classe d'âge au niveau du bac et 50 % avec un diplôme du supérieur. Aujourd'hui, la France est loin du compte, avec seulement 25 % d'une classe d'âge au niveau de la licence (bac + 3). Pour lutter contre l'échec scolaire, le rapport propose "d'accroître le financement du traitement de la difficulté scolaire à l'école primaire", où commence à se construire l'échec.
Il souligne aussi l'importance de "mettre fin à une allocation des moyens uniforme", sans prise en compte des écarts et des objectifs entre établissements. "Entre un lycée qui a 100 % de réussite au bac et un autre qui n'a que 40 % de réussite, il n'y a que 10 % d'écart dans les moyens horaires alloués", dénonce la Cour. Elle remarque au passage que le ministère ne connaît même pas précisément les coûts de sa politique de lutte contre l'échec, "ce qui empêche de déterminer quels dispositifs doivent être maintenus ou supprimés".
S'adapter aux besoins de l'élève
Dans ce domaine, tout est à revoir car l'élève, qui est prétendument au centre du système, est en fait "le dernier servi", dénonce la Cour. A commencer par le temps et les rythmes scolaires qui ne lui sont absolument pas adaptés. Surtout pour ceux déjà en difficulté, qui peuvent dépasser la journée de six heures de cours quand ils ont aussi à suivre ceux de soutien scolaire, en sus des heures de cours ordinaires.
Les redoublements, qui sont le plus souvent inefficaces et coûteux, devraient être revus à la baisse et les économies ainsi faites allouées "au financement d'actions d'accompagnement personnalisé". Il faut "arrêter de dire que tous les élèves doivent avoir le même nombre d'heures de mathématiques et que le soutien est le même pour tout le monde", martèle Jean Picq. Pour le président de la troisième chambre de la Cour des comptes, rédactrice du rapport, "l'égalitarisme de notre système maintient l'inégalité". La composition des classes est aussi visée par le rapport, qui note que leur "hétérogénéité est plus vécue comme une contrainte que comme un objectif louable".
La Cour pointe encore du doigt une orientation qui se fait par défaut et sur la base de l'échec. La troisième chambre, confirme ce qu'elle avait été la première à pointer, dans un précédent rapport : le risque de ghettoïsation des établissements les plus difficiles qui voient fuir leurs meilleurs élèves du fait de l'assouplissement de la carte scolaire.
Des enseignants plus efficaces
Dans son rapport, la Cour relève que l'affectation des enseignants n'est pas faite en fonction de leurs compétences et des élèves qu'ils auront en face d'eux. Il faut, dit-elle, "définir un cadre réglementaire conforme à la diversité de leurs missions" : enseignement disciplinaire, mais aussi coordination des équipes pédagogiques, accompagnement personnalisé (suivi, aide méthodologique, dispositids spécifiques, conseil en orientation…). "Un accord annuel arrêté entre les enseignants et les responsables des établissements [devrait] définir les modalités pratiques de répartition de ces missions", estime le rapport.
Des établissements responsabilisés
La Cour demande "que ce soient les équipes pédagogiques qui déterminent les modalités de répartition des moyens d'enseignement et d'accompagnement personnalisé". Une mesure révolutionnaire que le ministère ne peut accepter, car elle reviendrait à le destituer.
Enfin, elle propose de systématiser les affectations "sur profil" des responsables et des enseignants des établissements les plus difficiles, et de les évaluer à partir des "bonnes pratiques relevées en France et à l'étranger".
Le rapport de la Cour sort une semaine après celui de l'Institut Montaigne sur l'école primaire. Beaucoup plus complet, il enfonce le même clou : la réforme de fond en comble de notre système scolaire est urgente. Surtout quand on est supposé élaborer une société de la connaissance.
Reste à savoir si le ministère aura le courage de s'y atteler, tant le changement de cap implique de changements en matière de politique éducative.
(source : Marc Dupuis, Le Monde, 12 mai 2010)
Sacrées vacances
La mobilisation commence à s'organiser via Facebook, collégiens et lycéens n'entendant pas se faire sucrer une partie de leurs vacances d'été. Alors que rien n'est fait, loin de là.
Lundi, la mobilisation a dépassé l'espace virtuel avec des manifestations spontanées à Evreux et Cahors. Et pourrait bien toucher d'autres villes dans les semaines à venir, plusieurs messages appelant à la mobilisation sur Facebook. «Nous ne laisserons pas Chatel réduire nos vacances d'été, merci de vous mobiliser et de recommander le groupe à tous vos amis», lit-on. Pourtant, l'idée de raccourcir les vacances d'été, récurrente, n'est qu'une piste de réflexion. Rien de bien avancé.
Depuis des lustres, revient régulièrement sur le tapis la question du rythme scolaire. Encore plus depuis la suppression de la classe le samedi matin... Avec cette particularité bien française : les écoliers de l'Hexagone ont les journées les plus remplies et le moins de jours de classe des pays européens. Ainsi, l'institut Montaigne, think-tank libéral, préconisait dans un récent rapport de réduire les vacances d'été de deux semaines au primaire.
Lors des états généraux sur la sécurité à l'école en avril, le ministre de l'Education Luc Chatel annonçait «une conférence nationale sur le rythme scolaire en juin», pour tout remettre à plat : la semaine et la journée de classe, mais aussi les vacances qui pourraient être raccourcies afin d'avoir une année scolaire plus étalée. Le ministre n'a pas précisé si seul le primaire était visé, ou si la réflexion englobait aussi le secondaire.
Sur Facebook, le débat est déjà engagé, avec une écrasante majorité de «contre», à l'image de Camille qui considère qu'«on travaille 300 heures de plus que les autres pays par an ! Ils disent qui vont raccourcir les journées OK mais après s'ils enlèvent des vacances ça revient au même !». Gessie balance : « par contre Sarko, ses vacances sur son yacht (...) il ne va pas se les raccourcir c'est sûr !»
En cherchant bien, on trouve une petite poignée de «pour», comme Anaïs-Claire qui peste sec : « «Haha vous vous croyez malin avec vos blocus de merde ! Vous croyez pas que on a pas assez de vacances ? Réfléchissez un peu, s'il nous enlève un mois, on finira plus tôt, ce qui est logique... Vous avez quel âge pour réagir comme ça ? 10 ans ? Tsss ...»
mercredi 12 mai 2010
Quel avenir pour l'I.U.F.M. de Bourg ?
C'est l'heure de l'interrogation. Que devient un Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) quand une réforme pose que tout étudiant en bac +5 peut passer le très sacré concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE) ? Réponse : il se mue en une université au sens « classique » du terme, perdant son exclusivité. Le site de Bourg-en-Bresse, qui dépend de l'Université Lyon 1, ne fait pas exception.
Déjà touché l'an passé par la réduction du nombre de postes - ses effectifs sont passés de 420 étudiants à 310 -, le grand bâtiment de la rue Général Delestraint devrait se vider encore un peu en 2010-2011. La baisse se situera dans une fourchette large « entre 50 et 70 % » selon Georges Combier, le directeur.
Pour autant, la pérennité de l'IUFM burgien ne serait pas en danger, du moins « pas dans l'immédiat. Les élus et le président de Lyon 1 ont réaffirmé leur attachement à la logique territoriale ». Dès la rentrée prochaine, le centre de Bourg proposera un master « Métiers de l'enseignement scolaire, de la formation et de la culture » dont la vocation est aussi de ne laisser aucun écolier sur le bord du chemin. Georges Combier insiste sur cette dimension : « Nous allons les former à des spécialités (sciences, technologies, santé, etc.). Le but est d'éviter que les étudiants non-admis au concours ne se retrouvent dans une impasse et puissent se réorienter. » Quant aux débouchés effectifs de ces spécialités, le responsable burgien en convient, « tout reste à inventer ».
Deux stages de quatre semaines figurent au programme des masters 1 et 2. Le premier sera consacré à de l'observation. Le second, rémunéré à hauteur de 3 000 euros, placera les étudiants en position de responsabilité dans une classe. Enfin pas tous. « Seulement ceux qui auront réussi les écrits… » Et les autres dans tout ça ? Là encore, Georges Combier reconnaît qu'il y a comme un flou. « D'autres stages devraient être possibles. Mais on ignore encore s'ils seront rémunérés. »
« La formation sur le terrain ne sera pas à la hauteur de ce qu'apportait la deuxième année d'IUFM avant », prédit Pascal Desmaris de l'Unsa éducation. « Cette réforme sert, à court terme à faire l'économie de la rémunération des stagiaires (payés auparavant 20 000 euros pendant un an) et, à long terme, à montrer de façon insidieuse, que l'école publique ne fonctionne plus. Et donc qu'une privatisation serait utile… »
samedi 8 mai 2010
Le nouveau catéchisme du prof
Retrouvez des exemples de sujets et entraînez-vous à bien "agir en fonctionnaire de l'Etat" sur http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article3741 ; édifiant !
"L'histoire est un perpétuel recommencement"
mercredi 5 mai 2010
22 !
mardi 4 mai 2010
Ceyzériat occupé
Hier, au collège de Ceyzériat, une cinquantaine de parents d'élèves FCPE ont manifesté contre le manque de moyens pour la prochaine rentrée en occupant l'accueil et le standard.