Le gouvernement a décidé de faire passer en force la réforme de la formation des enseignants et d'instaurer la masterisation de la manière la plus brutale et la moins démocratique qui soit. Les projets de décrets, qui viennent d'être publiés, doivent passer en comité technique paritaire ministériel (CTPM) le 27 mai, devant le conseil supérieur de la fonction publique le 12 juin et, si tout va bien, devant le Conseil d’état dans la foulée, afin d'être promulgués avant la fin du mois de juin. « C’est un véritable putsch, le passage en force des passages en force de ces derniers mois ! », proteste sur le site Médiapart Pascal Maillard, professeur de littérature française à l’université de Strasbourg, et membre du collectif de l’Appel de Strasbourg.
Le continu de ces décrets annonce le pire. Dorénavant, en plus de réussir le concours de recrutement dans l’éducation nationale, les futurs enseignants devront obligatoirement obtenir un master et deviendront fonctionnaires stagiaires, ce qui à l'avantage de retarder d'un an leur rémunération. D'où une économie pour l'Etat de 480 millions d’euros. Par ailleurs, les étudiants qui réussiraient le concours en perdraient le bénéfice s'ils échouaient deux années de suite à obtenir leur master, du jamais vu dans la fonction publique. On imagine dans quelles conditions un prof stagiaire nommé en lycée devrait à la fois assurer un temps plein, préparer les cours pour ses classes, corriger ses copies, suivre des stages obligatoires... et préparer le master qu'il aurait raté l'année précédente : des conditions idéales pour réussir ! ! Enfin, malgré les promesses de report faites aux syndicats le mois dernier, la masterisation devrait commencer à s'appliquer dès la rentrée 2009, même si très peu de maquettes ont été livrées à l'heure actuelle, en raison du mouvement qui a secoué les facs. L'adage sarkoziste " j'écoute mais je ne tiens pas compte" est donc scrupuleusement respecté par ses ministres Darcos et Pécresse. Laissons la conclusion a Maria Stavrinaki, maître de conférences en histoire de l’art contemporain à la Sorbonne (Paris 1) et membre de la Coordination nationale des universités, également citée par Médiapart : « Ce sont des méthodes de voyous. Ce gouvernement n’a pas de parole. »
Le continu de ces décrets annonce le pire. Dorénavant, en plus de réussir le concours de recrutement dans l’éducation nationale, les futurs enseignants devront obligatoirement obtenir un master et deviendront fonctionnaires stagiaires, ce qui à l'avantage de retarder d'un an leur rémunération. D'où une économie pour l'Etat de 480 millions d’euros. Par ailleurs, les étudiants qui réussiraient le concours en perdraient le bénéfice s'ils échouaient deux années de suite à obtenir leur master, du jamais vu dans la fonction publique. On imagine dans quelles conditions un prof stagiaire nommé en lycée devrait à la fois assurer un temps plein, préparer les cours pour ses classes, corriger ses copies, suivre des stages obligatoires... et préparer le master qu'il aurait raté l'année précédente : des conditions idéales pour réussir ! ! Enfin, malgré les promesses de report faites aux syndicats le mois dernier, la masterisation devrait commencer à s'appliquer dès la rentrée 2009, même si très peu de maquettes ont été livrées à l'heure actuelle, en raison du mouvement qui a secoué les facs. L'adage sarkoziste " j'écoute mais je ne tiens pas compte" est donc scrupuleusement respecté par ses ministres Darcos et Pécresse. Laissons la conclusion a Maria Stavrinaki, maître de conférences en histoire de l’art contemporain à la Sorbonne (Paris 1) et membre de la Coordination nationale des universités, également citée par Médiapart : « Ce sont des méthodes de voyous. Ce gouvernement n’a pas de parole. »
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