mercredi 27 mai 2009

Rétropédalage

Darcos, qui reunissait ce matin des représentants des collectivités territoriales, des chefs d'établissement, des parents d'élèves mais pas des profs, trop peu concernés sans doute à ses yeux par le problème de la violence dans les collèges et les lycées, est partiellement revenu sur certaines de ses propositions. Ainsi en a-t-il été de l'installation de portiques qu'il reconnaît être "un peu compliqués à mettre en place" mais qui pourraient néanmoins faire leur apparition là où "des "diagnostics de sécurité" auront fait apparaître le besoin", comme de son idée de donner un statut d'officiers de police judiciaire aux chefs d'établissements et aux CP.E., ou encore de sa volonté de sanctionner par une suspension des allocations familiales des "mauvais parents" qui risqueraient pourtant des amendes "concrètes, rapides et proportionnées" en cas de défaillance avérée. Mais il a répété sa volonté de trouver une solution juridique pour habiliter les personnels à contrôler les élèves et le contenu de leurs cartables au sein des établissements et de mettre en place des "forces mobiles d'agents assermentés" dépendantes des recteurs pour intervenir dans les écoles "sous l’autorité des chefs d’établissement, dans le cadre de missions de prévention et de dissuasions".
Mais en fin de compte c'est super Sarko qui tranchera, comme d'habitude, et qui devrait annoncer demain, à l'issue d'une réunion sur les problèmes de sécurité, "un plan applicable à la rentrée prochaine"... et électoralement rentable dans les dix jours qui nous séparent du scrutin du 7 juin. Rappelons pour mémoire ce récent sondage commandé par le Ministère à l'officine sarkoziste Opinion Way, selon lequel 81% des personnes interrogées se disent favorables à l'installation des portiques de détection «à l'entrée de certains établissements scolaires» et 64% se disent favorables à la fouille des élèves «par des personnels administratifs s'ils l'estiment nécessaire».

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