Un article publié dans Le Monde d'hier décrivait la méthode Descoings, super communicant chargé par Sa Majesté de recueillir à grands renforts de SMS et de e-débats la pensée lycéenne, mais aussi torpille sarkozienne tirée traitreusement contre le lourd destroyer Darcos, qui, avec son agreg de lettres classiques, sa rigidité et son allure de "prof à papa" n'est pas franchement bankable auprès des Djeunns.
"Le ministre prépare la rentrée 2009 pendant que le médiatique énarque parcourt la France des lycées en taxi, moto-taxi ou voiture de location. Il sait charmer son auditoire, rappelant volontiers qu'à l'issue de sa classe de seconde, son carnet mentionnait "élève totalement dénué d'esprit de synthèse". Bref, il sait communiquer, a été choisi pour cela, et sa mission est bien de faire de l'anti-Darcos (...).
Par-delà son talent de communiquant, le patron de Sciences Po est peut-être en train de breveter une stratégie qui intéresse de près l'Elysée en ce qu'elle explore de "nouveaux espaces publics de libération de la parole", selon les mots de Richard Descoings. Pour élargir le débat, les SMS trouvent place dans certaines réunions organisées dans les lycées. Envoyés par ceux (parents, lycéens ou enseignants) qui n'osent pas prendre la parole, ils sont projetés sur un écran pendant le débat. "La salle peut réagir si elle le souhaite", précise Djeff Regottaz, un jeune enseignant de Paris-VIII, spécialiste des nouvelles communications et membre de la mission. Une manière d'associer la majorité silencieuse et de distribuer plus équitablement la parole.
Comme le répète à l'envi Richard Descoings, VRP du e-debat, "vos idées méritent d'être connues, entendues ; elles peuvent être débattues". Son dispositif s'appuie beaucoup sur la plate-forme Internet du lycéepourtous.fr, qui comprend entre autres une chaîne de partage vidéo YouTube, un flux twitter, un blog, des débats, des témoignages et un suivi de son tour de France. "Il ne filtre rien. On sent bien qu'il aime l'authentique, et si ça fait du buzz, tant mieux", estime Pierre Damay, de Trilog, l'entreprise qui filme la consultation. Le directeur de Sciences Po, qui compte déjà 4 774 amis sur Facebook, ne rate pas une occasion d'inviter ses interlocuteurs lycéens d'un jour à prolonger le débat sur sa page ou par courriel, parce que "c'est par Facebook que j'ai retrouvé un contact direct avec mes étudiants de Sciences Po", assure ce spécialiste de la communication numérique et politique. Presque trop communicant pour certains. "Vous ne trouvez pas qu'il rappelle Jack Lang ? Comme lui, il manie très bien le chloroforme sous une apparente liberté de ton ?", interroge un haut fonctionnaire qui a travaillé avec lui au cabinet de Jack Lang lorsque celui-ci était ministre de l'Education en 1992."
Comme le répète à l'envi Richard Descoings, VRP du e-debat, "vos idées méritent d'être connues, entendues ; elles peuvent être débattues". Son dispositif s'appuie beaucoup sur la plate-forme Internet du lycéepourtous.fr, qui comprend entre autres une chaîne de partage vidéo YouTube, un flux twitter, un blog, des débats, des témoignages et un suivi de son tour de France. "Il ne filtre rien. On sent bien qu'il aime l'authentique, et si ça fait du buzz, tant mieux", estime Pierre Damay, de Trilog, l'entreprise qui filme la consultation. Le directeur de Sciences Po, qui compte déjà 4 774 amis sur Facebook, ne rate pas une occasion d'inviter ses interlocuteurs lycéens d'un jour à prolonger le débat sur sa page ou par courriel, parce que "c'est par Facebook que j'ai retrouvé un contact direct avec mes étudiants de Sciences Po", assure ce spécialiste de la communication numérique et politique. Presque trop communicant pour certains. "Vous ne trouvez pas qu'il rappelle Jack Lang ? Comme lui, il manie très bien le chloroforme sous une apparente liberté de ton ?", interroge un haut fonctionnaire qui a travaillé avec lui au cabinet de Jack Lang lorsque celui-ci était ministre de l'Education en 1992."
(Source : Education nationale : l'insolite cohabitation entre M. Descoings et M. Darcos, M. Baumard, Le Monde, 17 avril 2009)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire