vendredi 10 avril 2009

La réforme des lycées expérimentée telle quelle dès septembre

Darcos a profité de ce vendredi saint pour donner une interview à La Croix. On y apprend que 116 lycées devraient commencer à expérimenter sa réforme dès la rentrée 2009
" Lorsque nous avons décidé de remettre à plat la réforme, certains chefs d’établissement nous ont fait part de leur déception. Certains approuvaient la semestrialisation, d’autres avaient envie de mettre en place des groupes de travail autour de l’échec scolaire en seconde ou de lancer une initiation à la philosophie dès la classe de première… Je leur ai répondu : « Expérimentez, vous en avez le droit ! » (...). Deux cent cinquante établissements nous ont adressé leur candidature. À l’arrivée, 115 lycées ont été retenus, 115 sur les quelque 2 500 que compte la France… Par ailleurs, même si elles feront l’objet d’une évaluation, ces expérimentations ne commanderont pas la réécriture de notre projet. De fait, elles démarreront à la rentrée prochaine, à un moment où il nous faudra déjà arrêter les grandes lignes de la réforme, pour une application dès l’année scolaire 2010-2011."
Rien n'a donc changé. La réforme Darcos telle qu'elle a été présentée et rejetée par tous, profs et élèves, en décembre dernier, sera malgré tout appliquée. Le reste, et notamment la pseudo mission de concertation confiée à R. Descoings, n'est que foutaise. Mais cela n'empêche pas Sarko et sa bande de continuer à faire semblant d'être à l'écoute des lycéens, comme ils l'ont fait avant hier, dans l'après-midi, en allant à la rencontre d'un groupe d'élèves volontaires au lycée Champlain de Chennevières-sur-Marne (Val-de-Marne). Il est vrai qu'en visitant un établissement scolaire désert un mercredi après midi, notre Leader Minimo et ses boys scouts n'ont pas pris beaucoup de risques. La ballade présidentielle a été rendue publique au tout dernier moment et seulement deux journalistes et un photographe y ont été conviés. Mais comme deux précautions valent toujours mieux qu'une, le quartier du lycée avait été bouclé par une trentaine de véhicules de police et une centaine de fonctionnaires et une ligne de bus avait été détournée, "un dispositif de sécurité minimum" selon l'Elysée.

1 commentaire:

souklaye.sylvain a dit…

Ouvrons le premier volet des aventures morveuses, merdeuses et extrascolaires de la révolte estudiantine.
Dans l’offre promotionnelle des contestations professionnelles et printanières, nous allons nous arrêter brièvement sur ceux s’entraînant à devenir grévistes en puissance, les élèves.
Très classiquement, au-delà du sujet initial de leur rébellion, ils font leur possible pour ne pas devenir leurs parents, mais fonctionnent comme eux, pour les mêmes raisons.
Le folklore des miaulements étudiants a ces limites. Les vacances scolaires et les ponts du mois de mai – même durant le rituel de la nécrophilie soixante-huitarde – ne sont pas le théâtre du courroux assené, pancarte à la main, dans les rues inanimées des villes par cette jeunesse éternelle.
La suite ici :
http://souklaye.wordpress.com/2009/04/11/merci-de-lacher-ma-main-les-etudiants-vol-1-la-ronde-des-obstines/