"Pour parler le langage populaire, il s'agit de reculer pour mieux sauter", a déclaré ce matin Darcos sur Europe 1. "Si nous avions été uniquement à l'affrontement, uniquement sur la classe de seconde, nous risquions tout simplement d'avoir une crispation telle qu'on ne faisait rien du tout et donc nous enterrions la réforme". Refusant toute idée de marche arrière, l'ami Xavier affirmait avoir seulement reporté sa réforme pour la sauver et confirmait par ailleurs vouloir toujours aller au delà de la simple refonte de la classe de seconde pour réformer le lycée dans sa globalité. Pour celà il souhaitait une négociation "globale" y compris sur "la question du statut des enseignants au lycée".
(source : Le Parisien / Aujourd'hui en France - 16/1/2008)
Mais cet après-midi le ton a changé. L'accalmie attendue sur le front lycéen n'a pas eu lieu et dans certaines régions - Bretagne, Basse-Normandie, Pays de la Loire, Midi-Pyrénées, Paris - le mouvement s'est même amplifié. Depuis le Parlement européen , Sarko a bien confirmé que la réforme se fera et qu'il en suivra lui même, "personnellement", la mise en place : "cette réforme des lycées, je la soutiens et elle se fera, mais il faut prendre le temps de l'écoute et de la concertation" a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse. Visiblement sur la touche, Xavier Darcos a toutefois tenté de reprendre la main : «nous allons repartir de zéro, parler avec nos enseignants, parler avec la jeunesse, a-t-il déclaré devant les députés. Je ferai la réforme avec les jeunes et avec la jeunesse, parce que on ne peut pas penser le futur sans eux, et non pas en les poussant à la rue, non pas en les poussant à prendre des risques (...) mais en venant parler calmement, objectivement, des besoins de réforme».
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