Notre ami Darcos dresse ce soir, dans une tribune publiée par Le Monde, un bilan très positif de sa première année passée rue de Grenelle et, surtout, explique à ceux qui l'ignoreraient pourquoi "le sarkozysme est l'allié de l'école". La "minorité marginale" toujours prête à pétitionner, manifester et endoctriner les élèves (ça c'est nous !) ne s 'en est pas rendu compte : Sarko, c'est ce qu'on a fait de mieux pour l'école depuis Charlemagne et Jules Ferry. Au rencart les ancêtres. Au cours de cette merveilleuse année, le ministère de l'Education Nationale a pu poser les premières bases du fabuleux projet éducatif de Nicolas : "donner plus à ceux qui ont moins", rompre "avec des principes et des pratiques obsolètes", rétablir "les valeurs du travail, de l'effort et du mérite". Mais à quel prix ? Certainement pas en consacrant à cette belle oeuvre l'enveloppe budgétaire qu'elle mérite, mais au contraire en taillant dans le vif pour que l'école coûte toujours moins cher à l'Etat. Mais chut... il ne faut pas en parler.
Par contre n'hésitons pas à crier haut et fort que la révolution sarkozyste est en marche. Sus aux pédagogistes, aux syndicalistes, aux gauchistes, aux manipulateurs, à ces irresponsables réactionnaires que nous sommes, incarnation d'un système éducatif "monolithique et rétif au changement", incapables de percevoir la grandeur, la bonté d'âme, l'avant-gardisme de Sarkozy. Non, nous n'avons rien compris à la beauté, à la générosité, à la profondeur de la noble pensée sarkozyste. Il est temps de changer ! Engageons-nous dans les pas du caudillo d'opérette qui nous montre la voie et, pour commencer, applaudissons les trois plus belles réalisations de cette année à jamais mémorable : " la réforme complète de l'école primaire", la disparition de la carte scolaire et de "son fonctionnement absurde", le débat engagé sur l'avenir du lycée. Et les milliers de postes supprimés ? On n'en parle pas ? Tous, élèves, maîtres et familles remercions au contraire notre conducatore. Grâce à lui l'institution va pouvoir donner plus aux élèves, et d'abord à ceux qui en ont le plus besoin ; les maîtres vont gagner un milliard d'euros de pouvoir d'achat grâce aux heures supplémentaires massivement distribuées ; les familles vont pouvoir mettre en concurrence les établissements pour offrir ce qu'il y a de mieux à leur progéniture.
Merci Nicolas, ça c'est de la rupture !
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