"Il faut réformer la réforme". Cette déclaration est tirée du rapport parlementaire remis par la Commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale. Saisie à la fin du mois de mars, après que Sarkozy ait demandé à Chatel de revoir sa réforme de la formation des enseignants (masterisation), cette commission n'a pu que constater que la dite réforme n'avait été "ni pensée ni réfléchie". Mais les propositions avancées par son président, un ancien professeur d’EPS, Jacques Grosperrin, député UMP du Doubs, sont loin d'être satisfaisantes. En effet, il propose "à terme, [de] remplacer le concours par le master et [de] confier aux autorités académiques ou aux établissements le soin de recruter sur la base d’un entretien professionnel les enseignants". Exit donc les concours de l'agrégation et du Capes tels qu'ils existent depuis les années 1950 et le principe du concours national de recrutement institué par la loi Guizot de 1833 qui généralisait les écoles normales. Résolu à mettre un terme à cette procédure ô combien républicaine et égalitaire, le député Grosperrin propose donc de dispenser de concours les étudiants de master 2, qui seraient désormais recrutés "par les autorités académiques ou les [chefs d'] établissements, sur la base d’un entretien professionnel", comme cela se pratique déjà dans plusieurs pays anglo-saxons. Une affaire à suivre puisque ce rapport devrait être examiné mercredi 6 juillet.
(sources : RTL, Le Monde, 30 juin 2011)
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