Le bac sera bien réformé. Pour l’instant, le ministre Luc Chatel préférait avancer masqué, préparant une réforme qui ne disait pas son nom, mais la polémique autour de la fraude au bac S pourrait être l’opportunité d’avancer plus franchement. Alors que trois personnes sont toujours en garde à vue vendredi après-midi dans le cadre de l’enquête autour de la fuite des sujets, alors que le secrétaire général du syndicat des personnels de direction de l’éducation nationale, Philippe Tournier, estimait, la veille qu’il fallait « revoir entièrement l’organisation des épreuves » pour modifier un « système (...) rattrapé par les nouvelles technologies », alors qu’éditorialistes et commentateurs pointent dans une quasi-unanimité l’urgence d’une réforme du baccalauréat, Luc Chatel aurait tout intérêt à lever le masque sur ses projets.
Jusqu’à présent, tout cela se faisait à bas bruit : la consigne partagée par le gouvernement et les syndicats quand on évoquait la réforme du bac était de surtout ne pas faire de vagues.
Car le ministre doit achever la réforme du lycée en s’attaquant à la terminale. Et il est difficile de modifier les programmes de terminale, sans changer la nature des épreuves finales du bac. Mais il est tout aussi difficile, voire suicidaire politiquement, d’afficher une réforme du bac à quelques mois d’une élection présidentielle.
Officiellement donc, il s’agit de poursuivre la réforme du lycée. Mais un projet de décret dont Mediapart a eu copie entend bien réformer l’examen pour la session 2013. Au programme : rééquilibrage de coefficients, création de nouvelles épreuves pour de nouveaux enseignements, introduction d’une épreuve directement inspirée du cursus Sciences-Po (logique pour une réforme préparée par son directeur Richard Descoings) : « droit et grands enjeux du monde contemporain », évaluation de la « compétence orale » en langue vivante 1 pour tous les élèves, dans leur établissement, dans le courant du troisième trimestre... L’introduction du contrôle continu est donc déjà lancée.
Jusqu’à présent, tout cela se faisait à bas bruit : la consigne partagée par le gouvernement et les syndicats quand on évoquait la réforme du bac était de surtout ne pas faire de vagues.
Car le ministre doit achever la réforme du lycée en s’attaquant à la terminale. Et il est difficile de modifier les programmes de terminale, sans changer la nature des épreuves finales du bac. Mais il est tout aussi difficile, voire suicidaire politiquement, d’afficher une réforme du bac à quelques mois d’une élection présidentielle.
Officiellement donc, il s’agit de poursuivre la réforme du lycée. Mais un projet de décret dont Mediapart a eu copie entend bien réformer l’examen pour la session 2013. Au programme : rééquilibrage de coefficients, création de nouvelles épreuves pour de nouveaux enseignements, introduction d’une épreuve directement inspirée du cursus Sciences-Po (logique pour une réforme préparée par son directeur Richard Descoings) : « droit et grands enjeux du monde contemporain », évaluation de la « compétence orale » en langue vivante 1 pour tous les élèves, dans leur établissement, dans le courant du troisième trimestre... L’introduction du contrôle continu est donc déjà lancée.
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