Mardi [18 mars], les professeurs du collège de Vonnas se sont fortement mobilisés afin de faire entendre leur désaccord. La mobilisation sur la question des moyens a commencé fin janvier, quand la dotation horaire globale a été envoyée au collège. Ils n'acceptent pas la baisse importante particulièrement frappante comme d'ailleurs dans tous les établissements du second degré. Les horaires sont au minimum dans toutes les matières, plus aucun groupe n'existe en science, sauf en 4e où 28 à 30 élèves remplissent chaque classe. Ils pointent des manques dans les dispositifs réglementaires, comme par exemple l'aide au travail personnel en 6e.
L'autre problème concerne les heures supplémentaires. Les collèges et les lycées ont besoin d'un petit nombre d'heures supplémentaires pour fonctionner et ajuster les emplois du temps, mais cette année le nombre d'heures supplémentaires explose. Des professeurs seront envoyés dans d'autres collèges pour obliger ceux qui restent à faire des heures supplémentaires. Les enseignants jugent cette situation inacceptable. Dans l'Ain, 36 postes ont été supprimés, soit environ 650 heures en moins et 350 élèves en plus.
Après deux mois de mouvement, la mobilisation reste intacte, les enseignnats ont été nombreux à être en grève ce mardi 18 mars. Ils ont bloqué l'accès au parking du collège, exigeant "une dotation qui permette un enseignement de qualité pour leurs élèves", soit l'équivalent d'une classe supplémentaire, et demandent "que l'école redevienne une priorité nationale". Victor Hugo écrivait : "ouvrez une école, vous fermerez une prison."
Le Progrès de l'Ain, 19/03/2008
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