mercredi 10 octobre 2012

Hollande : ses voeux pour l'école

Qui a eu cette idée folle un jour de refonder l'école ? C'est François Hollande. Hier, en Sorbonne, le Président a révélé les principaux axes du "changement". le retour à la semaine de 4 jours et demi en primaire dès la rentrée 2013, avec la réhabilitation du mercredi matin, n'a surpris personne et ne devrait pas faire polémique. Pas plus que le scolarisation des moins de trois ans dans les "zones en difficultés" (et pourquoi pas ailleurs ?). Dans ces mêmes zones, il a fait part de son souhait de voir de plus en plus de professeurs expérimentés exercer dans les banlieues difficiles. La lutte contre le décrochage scolaire est en effet une préoccupation du chef de l'Etat alors que 140 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans formation ou diplôme. Est-ce que la suppression des redoublements et la remise en question des systèmes de la notation permettront d'éradiquer l'échec scolaire ? Pas si sûr. D'ailleurs, à propos de la notation - sujet sensible, voire passionnel - l'élève Hollande, qui vient juste de passer sous la moyenne dans les sondages - a rappelé qu'elle «doit indiquer un niveau plutôt que sanctionner». Le rapport de 50 pages rendu le 5 octobre au ministre de l'Éducation par la commission de concertation préconise en effet de «pratiquer, plutôt qu'une notation-sanction, une évaluation positive simple et lisible, valorisant les progrès, compréhensible par les familles». Si les syndicats d'enseignants et les associations de parents se retrouvent sur la nécessité de pratiquer une évaluation stimulante, tous ne concluent pas cependant à la suppression des notes. Ainsi le Snalc reste-t-il fortement attaché, au collège et au lycée, à la notation sur 20, «une échelle qui a une réelle subtilité et qui est profondément ancrée dans notre héritage culturel», tandis que du côté de l'Unsa on juge trop large cette amplitude de 0 et 20 : «la note qui a pour objectif de classer les élèves n'a pas de sens à l'école primaire et au collège. La scolarité obligatoire ne nécessite pas de trier». De son côté la droite n'a pas tardé à riposter et, par la bouche autorisée de l'ancien ministre Chatel, s'est empressée de dénoncer une «idéologie pédagogiste qui tire le niveau vers le bas».

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