vendredi 13 avril 2012

L'école des inégalités

Oui ou non, l’école donne-t-elle les mêmes chances de réussir à tous les élèves de France, qu’ils habitent les beaux quartiers de Paris, une cité de Seine-Saint-Denis ou le fin fond de la Lozère ? Ou amplifie-t-elle les inégalités ? A dix jours de l’élection présidentielle, un prérapport de la Cour des comptes, révélé hier par Le Monde, relance le débat : loin de combler les écarts, selon lui, l’Etat ne ferait que les aggraver en donnant plus à ceux qui ont plus, c’est-à-dire aux établissements déjà privilégiés. Le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, a accusé le quotidien de «réciter en bon élève la leçon du candidat Hollande».
Les extraits de ce texte - 93 pages d’observations provisoires soumises au ministère avant le rapport définitif - sont accablants. En 2010, l’Etat a dépensé 47% de plus pour un élève parisien que pour un banlieusard de Créteil ou de Versailles, et 51% de plus que pour un Niçois. Ou encore : à la rentrée 2011, l’académie de Créteil, qui gagnait 3 836 élèves dans le second degré, a perdu 426 postes d’enseignants, alors que pour 1 000 élèves supplémentaires, celle de Paris a reçu 20 profs en plus.


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