Ce n'est pas un canular. L'affaire rappelée par La Dordogne Libre le 28 mai dernier est véridique. Peu avant l'épreuve du baccalauréat-millésime 82, Xavier Darcos, alors prof au lycée Laure-Gatet de Périgueux et membre de la commission académique qui choisissait les sujets, fit travailler ses élèves de première sur un sujet très proche de l'un des trois qui furent proposés quelques jours plus tard aux candidats aux épreuves anticipées de Français. La chose se sut et, après que des accusations de fuites eurent été lancées, le recteur de l'Académie de Bordeaux annula l'épreuve dans la bonne ville de Périgueux, ordonna une enquête adminitrative et déposa plainte contre Xavier le bienfaiteur. Inculpé pour fraude, le généreux professeur comparut devant le T.G.I de Périgueux le 30 mai 1983 mais fut relaxé, la justice, dans sa grande mansuétude, estimant que, dans la mesure où les sujets avaient été choisis parmi plusieurs listes de propositions, personne - pas même les membres de la commission académique qui les avait élaborés - ne pouvait prévoir avec certitude lesquels seraient finalement proposés aux candidats. Il n'empêche que, à défaut de sa probité, l'honnêteté intellectuelle de celui qui est devenu notre ministre peut être remise en question. Alors quand aujourd'hui il parle de réforme des lycées et du bac, on peut s'attendre à tout.
samedi 7 juin 2008
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