mercredi 28 octobre 2009

Le Snes dénonce le recours aux stagiaires bouche-trous

Une des premières conséquences de la réforme de la formation des profs est la suppression des stages en responsabilité à l'issue du concours. Pendant un an, en attendant leur titularisation, les profs stagiaires avaient en effet en charge une ou plusieurs classes, six heures par semaine en partenariat avec un prof tuteur qui les accompagnait pendant cette première année d'exercice. Désormais, la durée de ce stage sera de 108 heures maximum, payées 3000 €, qui devront être assurées pendant la formation, alors que les étudiants préparent leur concours et leur master 2. Une fois le concours obtenu ils seront "lâchés" sans assistance, à temps plein, face aux élèves. Compte tenu de la disparition des profs remplaçants (3000 postes supprimés), le risque est réel que ces stagiaires, que l'institution n'entend plus considérer comme des profs en formation mais comme de simples moyens de remplacement, soient utilisés comme bouche-trous au gré des besoins des établissements pour pallier aux absences et aux congés maladies des profs. C'est pour dénoncer celà que, le 19 octobre, le SNES a adressé un courrier à ses membres, en leur demandant de refuser d'assurer l'encadrement des étudiants qui seraient envoyés dans leur établissement dans le cadre de ces stages en responsabilité. A l'heure où l'on supprime des postes, ce syndicat y voit en effet "une façon détournée de recourir à du personnel précaire, d’utiliser - certains pourront dire exploiter - des étudiants-stagiaires sous-payés pour assurer des missions de remplacement". S'ils ratent leurs concours, poursuit le syndicat, ces étudiants "seront des candidats tout trouvés pour devenir vacataires ou contractuels." Le SNES appelle donc ses adhérents à ne pas se porter volontaires pour assurer le tutorat de ces stagiaires, et à signer une pétition qui sera envoyée au Rectorat de Lyon.

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