mardi 30 juin 2009

Au revoir Manou

Après avoir marqué plusieurs générations d'élèves, "la Colo" s'en va. Une page se tourne. Hier soir, Manou, une de nos trois "Dames de Sciences" a fait ses adieux au collège. Trente années passées au service de la physique et de la chimie, mais aussi des sciences nat', de la biologie puis des S.V.T., elle nous quitte... et son poste aussi car il n'y a pas de petites économies.

Pour l'occasion, les Dames de Sciences ont sorti la tenue de cérémonie.
Mais avant de partir....
Manou a dû faire une dernière expérience :
Subir la chorale !
Avant de pouvoir disséquer les cadeaux

et de découvrir son nouveau manuel de chimie.

mercredi 24 juin 2009

L'aumône de l'I.A.

Suite à l'entretien du 15 juin, l'I.A. de l'Ain a décidé d'augmenter la DHG au collège de Vonnas de dix heures postes. Pas de quoi pavoiser cependant. Ce maigre supplément nous permettra tout juste d'assurer les cours de français dans toutes les classes - aux horaires plancher, faut pas rêver - et de créer quelques groupes en sciences, uniquement pour éviter d'avoir à faire entrer des classes de près de trente élèves dans des salles spécialisées dont la capacité est limitée à 24 places. Par contre rien n'est réglé du côté des langues ou de l'histoire-géographie (groupes pléthoriques et profs à cheval sur deux établissements alors que les besoins existent réellement à Vonnas) et nous ne serons toujours pas en mesure, à la rentrée, d'offrir à nos élèves les cours de soutien ou d'aide personnalisée auxquels ils auraient droit.

Chatel ministre de l'Exfoliation nationale

Merci M. Darcos ! Votre cadeau d'adieu nous va droit au coeur. 16 000 postes seront supprimés dans l'Education Nationale en 2010 avez-vous annoncé ce matin dans La Tribune, juste avant de faire vos cartons pour le ministère des Affaires sociales, une nouvelle affectation qui, telle une paire de bretelles à un lapin, vous va à ravir, compte tenu de votre sens aigu de l'écoute et de la négociation. «Il s’agit de 600 postes d’agents administratifs et de 14.000 postes d’enseignants stagiaires affectés en Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) ou équivalent pour l’enseignement privé (à hauteur de 1.400)» avez-vous précisé, entérinant de fait une réforme de la formation que personne ne veut. Ancien de chez l'Oréal, votre successeur saura certainement se montrer à la hauteur des attentes présidentielles et continuera à nous faire la peau. Soyez assuré que nous ne vous regretterons pas.

mardi 23 juin 2009

Parce que nous le valons bien...

C'est donc un ancien chef de produit de chez l'Oréal, devenu D.R.H. de ce géant des cosmétiques qui succède au prof Darcos à la tête du ministère de l'Education Nationale. Nous ne savons pas encore s'il est bien au parfum des questions d'éducation, mais une chose est sûre, il fait partie de la crème des sarkozistes. Ce fils d'un amiral de la Flotte et d'une prof... de danse fit ses premières gammes au sein du très libéral Parti républicain, au Conseil régional de Champagne Ardennes, à la fin des années 90, avant d'intégrer l'UMP. Elu député de la Haute-Marne en 2002, a ravi la mairie de Chaumont au P.S. en 2008. Entré au gouvernement Fillon I comme secrétaire d'Etat chargé de la consommation et du tourisme, il est récompensé pour son succès municipal en en devenant le porte-parole en 2008, fonction à laquelle il est d'ailleurs maintenu ce soir, en plus de son nouveau ministère. C'est ça le double effet Sarko. Fidèle du Château, Chatel fut aussi, aux côtés de Darcos, membre du G.7., le club récemment dissous des chouchoutés de Chouchou.
Qu'avons-nous à attendre de ce sarkoziste bon teint ? Pas de balayage en vue, ni aucun lifting de la politique engagée par son prédécesseur, pas de lissage non plus ni aucun effet décoiffant, mais certainement un raffermissement des engagements pris depuis deux ans. De la permanence donc et aucun soin particulier proposé pour restructurer une rentrée 2009 qui s'annonce certainement plus belle de l'extérieur que de l'intérieur. En tous cas, face à un monde enseignant qui a actuellement "l'émotion à fleur de peau", il lui en faudra des baumes, des crèmes et des lotions pour revitaliser une corporation dont la silhouette a déjà été bien affinée par le brutal traitement minceur que lui a impliqué le déshydratant Darcos.

samedi 20 juin 2009

Tousse ensemble !

Le plan antigrippe A (H1N1) de l'Education Nationale est prêt. Au cas où, dans les prochains jours ou à l'automne prochain, le sournois virus viendrait à toucher simultanément plusieurs régions, voire l'ensemble du pays, un dispositif d'enseignement à distance est déjà prêt à prendre le relais. Du cours préparatoire jusqu'à la terminale, les 9,4 millions d'élèves de notre beau pays ne seraient pas laissés sans travail : 264 heures de télé et 288 heures de radio sont prêtes à être diffusées sur France 5 et France-Culture. "Notre grille télévisuelle propose cinq heures trente d'émission, quatre jours par semaine pendant douze semaines et notre grille radiophonique six heures, pour les élèves du primaire au bac", rappelle-t-on au C.N.D.P., qui a mis en sons et en images les grandes lignes de trois mois de programmes. Et si à l'issue d'une de ces émissions, les collégiens ou les lycéens n'ont pas tout compris et ont des questions à poser, ils pourront téléphoner ou envoyer un mail à leur établissement où un courageux enseignant référent, dévoué jusqu'au sacrifice, sera de permanence pour répondre à toutes les interrogations, dans toutes les disciplines. Malheureusement pour les plus petits, aucune permanence de ce type n'est prévue du côté des instituteurs.

mercredi 17 juin 2009

Partira ou partira pas ?

A quelques jours d'un remaniement que tous les ministres attendent avec angoisse, une nouvelle candidature s'est fait connaître pour la rue de Grenelle : celle de Nathalie Kosciusko-Morizet (N.K.M.), la Secrétaire d'Etat à l'économie numérique qui, dans une interview donnée au Journal du Dimanche a confié qu'elle "rêve en silence de l'Education Nationale".
Mais,"dans les ministères, il se murmure que Darcos resterait en place", confie au Post.fr une source syndicale en contact avec le ministre. D'ailleurs, à son cabinet, on assure préparer activement la prochaine rentrée scolaire. Depuis quelques jours, Sa Majesté, aidée par quelques conseillers occultes comme Raymond Soubie ou Patrick Buisson, s'amuse en effet à tester des noms et à étriller en privé les sortants. A cette occasion, ce joyeux cénacle se livre, paraît-il, à une surenchère dans les noms d'oiseaux et les qualificatifs peu glorieux attribués aux uns et aux autres. Mais personne ne trouvant grâce à leurs yeux pour poursuivre sa politique de destruction de l'Education Nationale, les deux gourous auraient donc conseillé à Chouchou de garder Darcos à son poste, car même s'ils le trouvent trop "pédant", il a largement prouvé en deux ans de quoi il était capable... pour le pire.

Parole de Carlita


(Source : Le Canard Enchaîné, 17 juin 2009)

mardi 16 juin 2009

Vive la crise !

113 millions d’euros ! Le budget de l'Elysée a grimpé de 18,5 % en 2008, sept fois plus que le budget global de l'Etat. Officiellement, ce sont les charges de fonctionnement du Palais - réceptions, fournitures, téléphone… - qui ont doublé pour atteindre la bagatelle de 26 millions d’euros ; à titre d'exemple, la seule garden party du 14 juillet a coûté 475 000 euros contre 413.000 en 2007. Par contre, les frais de déplacement - exhorbitants - de Notre Bon Sire et de sa cour pléthorique (16,3 millions d’euros, + 26% par rapport à 2007 ! ) sont pris en charge par les ministères des affaires étrangères et de l’intérieur, tout comme ce sont aussi les ministères qui se partagent la rémunération des 1031 personnes qui travaillent désormais au Château. Quant au salaire de Sa Majesté, il s'élève désormais à 295 000 euros par an, trois fois plus que le Chi. Pas mal en temps de crise ! Heureusement que l'Elysée a réussi à baisser les dépenses sociales de 22 % : Carlita n'aurait ainsi distribué aux bonne oeuvres que 165 000 €, deux fois que Bernie-les-pièces-jaunes : aider les plus pauvres, ça coûte vraiment trop cher !
Sinon, la petite délégation de profs de Vonnas qui fut reçue hier soir à l'Inspection académique n'a pas obtenu de garanties comme quoi les moyens alloués à notre établissement seraient réellement augmentés, comme nous le réclamons pour nous permettre d'assurer la prochaine rentrée dans des conditions moins catastrophiques que celles qui s'annoncent. C'est que, comme le fit remarquer une de leurs interlocutrices, "nous sommes dans une période d'économies budgétaires"... Pas pour tout le monde semble-t-il.

samedi 13 juin 2009

Collèges : bientôt une réforme De Villiers ?

Un "collège novateur de référence nationale" devrait ouvrir ses portes en 2010 à Montaigu en Vendée. Voulu par le vicomte Le Jolis de Villiers de Saintignon, il s'agirait d'un pensionnat à l'ancienne avec internat, tutorat serré et retour des "humanités". Et le projet est soutenu "avec enthousiasme et détermination" par le Ministère de l'Education Nationale, peut-on lire sur le site de l'académie de Nantes (http://www.ac-nantes.fr/adminsite/objetspartages/liste_fichiergw.jsp?OBJET=DOCUMENT&CODE=1243323645518&LANGUE=0).
Le beau projet pédagogique du fou du puy prévoit trois innovations formidables (diantre !) qui font toute sa valeur et incitent à le reproduire au delà du bocage à l'échelle nationale, ventre saint-gris :
1°) le tutorat permanent des profs, ces faquins, avec passage "de la notion d'enseignement à la notion de présence, ce qui veut dire une architecture complètement nouvelle du collège. Il n’y a plus une « salle des profs », mais des locaux personnalisés et des bureaux identifiables permettant aux professeurs de rester toute la journée au collège pour entretenir une relation directe et personnelle avec chaque élève" ; morbleu !
2°) un internat pour six cents élèves pour "changer de logique [sacrebleu] : de lieu de passage, le collège devient lieu de vie" avec "deux soirées de culture générale" par semaine en vertu d'une "logique d'éducation humaniste" ; d'ailleurs pas de section sport-études dans cet établissement, ni de cours de turc, mais une section "humanités classiques, art, culture" et la priorité aux options latin et grec ;
3°) "l'engagement social personnel" et "l'apprentissage de la générosité" inscrits dans le règlement intérieur, à raison de "une demie-journée par semaine de présence caritative ou humanitaire, par exemple la visite de personnes âgées"... avec distribution d'aumônes sans doute.
Corne de bouc ! Non seulement Darcos a "accepté cette idée avec enthousiasme et détermination", mais il a aussi "étroitement associé" ses services au projet, "cet établissement novateur [ayant] vocation à valoir d'exemple au niveau national", puisqu'il s'agit "de forger un modèle qui pourra être reproduit à l’échelle nationale".

vendredi 12 juin 2009

La déconfiture du mois de juin

"C'est avec une émotion toute particulière que je vous annonce que... C'EST L'ARRÊT DES NOTES !
Bon, ben ça y est, je vous l'ai dit. Voilà, ciao...
Pourquoi vous faites cette tête ? Vous souhaitez un développement ? Mais, y'a vraiment rien à développer. L'arrêt des notes ne change pas grand-chose.
Ça va faire deux semaines qu'une grande majorité de la classe ne fout plus rien en cours. D'ailleurs, il y a toujours une dizaine d'absents. Sauf depuis lundi, où on a atteint un record de 17 absences.
Certes, on a eu des contrôles, mais comme dirait une fille de ma classe : "Rien à foutre... C'est pas deux notes en plus qui vont changer les choses". Ce qu'elle ne dit pas, c'est que ce sont des contrôles coefficient 2 dans des matières où il n'y a que trois notes... Mais chut ! Faut la laisser.
Eh ouais... "la reconquête du mois de juin
", un échec cuisant. On dit merci qui ? Xavier Darcos ? Ooooh, pas seulement. On remercie également Papa et Maman. Ben oui, aux conseils d'administrations, ils montraient clairement leur vif enthousiasme. Mais le meilleur dans l'histoire, c'est que l'un des parents d'élèvs les plus actifs de mon lycée, qui n'a pas arrêté de faire l'éloge de cette reconquête du mois de juin, a demandé une autorisation d'absence pour son enfant pour tout le mois de juin. Son petit est parti en Angleterre.
Je continue à penser que le mois de juin est un mois particulier où les élèves se lâchent. Si on veut vraiment le reconquérir, qu'on nous fasse faire un stage pendant les 3 semaines de juin. Sinon, si c'est pour faire comme d'habitude, ça ne sert pas à grand-chose, les élèves ne suivent plus...
J'ai encore plus drôle... Je ne sais pas quand est-ce que je finis les cours... La semaine prochaine ? Non, on doit se réinscrire (on l'a appris hier). La semaine d'après ? On devait faire des stages en entreprise, mais c'est raté... On va faire des modules, mais on ne sait pas avec qui, ni quand... C'est surprise...
En attendant, ben... on vient (ou pas) en cours, mais on ne fait pas grand-chose. Les profs tentent de faire leur cours, mais c'est juste impossible, vu que nous sommes irrespectueux. Ceux qui veulent aller en L font chier le monde en maths, physique et SVT. Ceux qui veulent aller en S et ES, font chier le monde en français, espagnol, anglais... Ceux qui veulent aller en STG & Co, ne dérangent personnes : on ne les voit plus...
Une fin d'année
bordélique. I love it..."
(source : Nother ; Lepost.fr)
Ainsi va la vie au lycée en ce joli mois de juin. Mais le collège n'est pas épargné non plus, à Vonnas comme ailleurs, avec tongs et shorts à fleurs... Comme le dit notre philosophe : "It's over !" ©

jeudi 11 juin 2009

Portes ouvertes dans les lycées

Irréaliste et aberrante. Telle est la dernière proposition fumante de Sarko Ier : il propose en effet de laisser ouverts les lycées pendant les week-ends et les vacances scolaires, afin de faire des établissements des "lieux de vie" (sic) !
"Il faut qu'on accepte cette idée que le lycée doit être ouvert en dehors des strictes heures de cours. C'est un lieu de vie, et ce n'est pas normal que, quatre mois ou cinq mois de l'année en comptant les vacances, ça soit fermé. Ce n'est pas normal que pendant le week-end, ça soit fermé".
"Si, par exemple, le samedi des jeunes lycées se disent 'tiens, si on allait au lycée faire tourner le ciné-club ou la salle de spectacles ou les équipements sportifs?'. (...) Que ce soit des lycéens qui gèrent les équipements sportifs qu'on va faire, ça leur apprendra un peu à devenir des adultes et à respecter les équipements dont ils auront la gestion. Ce n'est pas forcément aux adultes de tout faire dans le lycée (...). Je crois qu'on a tout intérêt à vous associer pour donner de la maturité, plutôt que de vous infantiliser en ne donnant le choix qu'entre la soumission et la rébellion", a-t-il à ses interlocuteurs, des lycéens de Gennevilliers.
Voilà que Chouchou est gagné par cet esprit soixante-huitard qu'il vilipendait il y a peu. Serait-ce un effet secondaire de la percée de Cohn-Bendit aux élections européennes ? Notre bon Souverain n'est pas à une contradiction près. Il y a moins de quinze jours, dans une bouffée de délire sécuritaire pré-électoral, il proclamait sa volonté de sanctuariser les établissements scolaires, d'installer des détecteurs d'armes et des caméras, d'instaurer des fouilles et d'y déployer des vigiles. Aujourd'hui, il veut ouvrir les lycées aux quatre vents... Cherchez l'erreur ! Et on ne parle pas encore du coût que représenterait pour les régions ce fonctionnement 365 jours par an, des dépenses induites par l'usage des locaux et l'embauche de personnels pour y encadrer toutes les belles activités évoquées par Notre Bon Sire. A moins qu'il n'envisage de réquisitionner les profs, ces fainéants qui ont trop de vacances, pour en faire des animateurs socio-cul.

mercredi 10 juin 2009

Non à la masterisation.

La Conférence des présidents d'université (CPU) annonce aujourd'hui sa décision de suspendre sa participation à la commission mise en place par Darcos pour préparer la "masterisation" des concours d'enseignement, au motif que le gouvernement, anticipant sur les décisions qui pourraient être prises, a décidé de faire passer en force son projet de réforme. Comme beaucoup de collègues ignorent encore de quoi il s'agit, rappelons en quelques points en quoi cette "masterisation" est constestable.
1°) Dans le Capes nouvelle version, la part des connaissances disciplinaires testées serait réduite au profit de la “didactique” et de “la connaissance du système éducatif” qui, lors du concours, deviendraient les épreuves dominantes à l'oral. Une universitaire angliciste affirme même que dans sa discipline "on pourra obtenir son Capes d’anglais sans que personne ne vous ait entendu parler la langue” !
2°) Avec la réforme, l'année de stage en alternance, après le concours, deviendra un master 2 et sera partagée entre deux mois de stages et le reste du temps consacré à de la didactique avec, de surcroît, des modalités de fonctionnement encore très floues. Mais, à la différence de l'année de stage, cette année de master 2 ne sera pas rémunérée, les étudiants devant d'ailleurs payer leur inscription en master 2. Et si ce dernier n'est pas validé au bout de deux ans, alors ils perdront le bénéfice de leur concours. Enfin, dès qu'ils auront leur master en poche, les jeunes novices seront immédiatement balancés dans l'arène avec un service complet. Quelle chance pour ceux qui auront fait leur mini-stage au collège et qui se retrouveront nommés en lycée.
3°) Ceux qui rateront leur concours mais obtiendront leur master pourront aller enseigner comme contractuels ou vacataires dans le cadre des contrats de 200 heures ou de dix mois qui existent déjà. Ils constitueront alors un volant d'emplois précaires dans lequel les rectorats ou les chefs d'établissements pourront aller piocher au gré de leurs besoins pour palier les absences ou les déficiences de l'institution.

Quand l'élève rattrape le maître

Quand Fillon s'envoie en l'air, c'est le contribuable qui paye. Le Canard de cette semaine explique dans quelles conditions le "collaborateur" de Sarko Ier s'est accordé quelques jours de vacances à Marrakech pour la Pentecôte.Au fait, qui a dit que l'Etat est en faillite ?

dimanche 7 juin 2009

Rencontre avec l'I.A.

Lundi 15 juin, une délégation de profs élus au conseil d'administration devrait rencontrer l'Inspecteur d'Académie de l'Ain pour lui faire de nos inquiétudes à propos des conditions dans lesquelles se prépare la rentrée de septembre au collège de Vonnas (cf. post du 19 mai dernier).

Quand Darcos pédale

Vendredi, Darcos s'est rendu à Besançon pour soutenir l'opération "A chacun son tour" sponsorisée par le Tour de France et destinée à promouvoir la pratique du vélo auprès des élèves de CM1 et de CM2. A cette occasion la cité bisontine s'est retrouvée en état de siège, d'importants effectifs de gendarmes mobiles ayant été déployés comme de coutume pour tenir éloignés quelques dizaines de dangereux contestataires, étudiants et professeurs, qui entendaient manifester bruyamment leur opposition à la politique du futur-ex-ministre de l'Education Nationale. Un journaliste local désireux d'interviewer le ministre s'est même fait virer du cycloparc par un vigile qui l'a menacé de lui en "coller une". Bien que depuis quelque temps Darcos semble conduire son ministère en roue libre, en bon serviteur du petit roi il a néanmoins tenu à enfourcher la petite reine, pour montrer à tous à quel point l'art de pédaler sur place était chez lui une seconde nature.
Et si le mammouth s'est fait battre par Hinault, c'est rosse !

mercredi 3 juin 2009

Rapport Descoings : pas de quoi casser trois pattes à un canard

Que dire du rapport Descoings sur le lycée que le très bobo directeur de Sciences Po a remis hier à Choucou 1er. Pas grand chose, car après une longue tournée de six mois dans près de quatre-vingt lycées, le missus dominicus de Sarko n'a pas inventé la machine à courber les bananes.
Il faut revaloriser le technique et mettre l'accent sur l'orientation. Pas besoin d'être missionné pour le savoir. Tous les profs de lycée en sont convaincus. De plus en plus de collégiens entrent en seconde sans comprendre pourquoi et de plus en plus de lycéens décrochent le bac à l'insu de leur plein gré sans savoir qu'en faire. L'orientation des élèves est un point essentiel certes, mais il ne s'agit pas pour autant d'en faire l'affaire de tout le monde et de n'importe qui. Sinon, on est bien loin de la révolution promise à la fin de l'année dernière. Les principales filières restent en place, les horaires ne changent guère, les modules semblent contraignants à mettre en place, le renforcement de l'enseignement des langues n'est qu'un effet d'annonce car jamais on n'offrira aux élèves des conditions de travail optimales en cours de langue, et le bac demeure intouchable. On évoque bien une légère diminution des effectifs des classes mais on se demande comment elle est conciliable avec les suppressions de postes de profs. Aussi peut-on craindre que les propositions faites sur la classe de seconde n'aboutissent qu'à la création d'un lycée unique comme il y a un collège unique, avec toutes les conséquences désastreuses qui suivront. Il est à craindre également que Descoings n'ait formulé ses propositions en ne regardant qu’en aval du lycée, vers les grandes écoles qu'il connaît si bien et les universités, sans se demander ce qui ne fonctionne pas en amont, au collège, le maillon faible du système et le grand oublié des réformes Darcos.

Test d'évaluation (Charlie Hebdo)