dimanche 31 janvier 2010
Imperator maximus
samedi 30 janvier 2010
Manifestation nationale
vendredi 29 janvier 2010
"Le collège se meurt en silence"
Combien de postes pour les écoles et les collèges de l'Ain en septembre 2010 ? L'inspecteur d'académie a rendu sa copie lundi au comité technique paritaire. Un premier examen de la situation pour validation définitive au printemps.
Premier degré : 542 élèves en plus !
À la rentrée, les écoles primaires et maternelles du département accueilleront 542 élèves de plus qu'en 2009. C'est énorme. L'an dernier, les rangs n'avaient augmenté que de 149 écoliers. « 314, rectifie Gérard Coudert pour le SNUipp, il y a toujours un écart entre les prévisions et les effectifs réels. Jusque-là, on s'en est sorti en déscolarisant les enfants de moins de deux ans. Mais aujourd'hui, on ne peut plus descendre au-dessous ».
43 postes supplémentaires pour les écoles
À forte poussée démographique, dotation exceptionnelle, la meilleure de l'académie. Les écoles de l'Ain reçoivent 43 postes supplémentaires. « Il y a longtemps qu'on n'avait vu ça » note Gérard Coudert, avant de relativiser, tout comme la secrétaire départementale SE-UNSA, Sylvie Jackowski. En septembre, expliquent les syndicats enseignants, l'IUFM disparaît. Avec lui, les professeurs des écoles 2e année (PE2), qui, dans le cadre de leur formation, assuraient un jour par semaine les décharges des directeurs à quatre classes. La mission sera dévolue à des titulaires-remplaçants. 88 écoles concernées dans l'Ain, soit l'équivalent de 22,5 postes… pris sur la dotation globale. Ne resterait donc qu'une vingtaine de postes supplémentaires pour pallier l'accroissement des effectifs.
Professeurs des écoles en surnombre
Le département connaît un contexte inédit : le surnombre. En 2009/2010 et pour la première fois, le nombre de professeurs des écoles nommés dans l'Ain a été supérieur à celui des postes attribués ! Explication de Sylvie Jackowski. « En prévision, l'I.A. a ouvert des classes à crédit. Les postes ont été supprimés et il se retrouve avec du personnel en surnombre. La situation se régularisera à la rentrée ».
Collèges : 246 élèves en plus, 8 postes en moins
Dans le second degré, la situation paraît autrement plus alarmante. 246 élèves et 8 postes en moins ! Le recteur s'est montré plutôt pingre en raison des restrictions budgétaires imposées par le ministère. Les syndicats enseignants s'en désolent. « La saignée s'accélère, constate le secrétaire départemental du SNES, Nicolas Jambon. Depuis 2004, les baisses de moyens ont été continues. Ce sont des classes surchargées, des groupes en sciences et en langues qui deviennent l'exception, des options sacrifiées, du soutien supprimé… Après une lente asphyxie, le collège se meurt en silence. »
(Source : Marc Dazy, Le Progrès, 29 janvier 2010)
jeudi 28 janvier 2010
mardi 26 janvier 2010
La disparition du chômage
Promesse d'ivrogne
L'hémorragie continue
Affiche réalisée en avril 2008 lorsque nous avions occupé le collège pour protester (déjà) contre la diminution de notre D.H.G.
o.g.
lundi 25 janvier 2010
Chatel écrit aux parents de 3e
"Quels que soient ses choix, votre enfant rejoindra à la rentrée 2010 un lycée rénové, qu'il s'agisse de la voie professionnelle ou de la voie générale et technologique", écrit le ministre qui rappelle fièrement les trois objectifs de la réforme telle qu'elle s'appliquera dans les lycées d'enseignement général : "mieux orienter chaque lycéen, mieux l’accompagner dans son parcours scolaire et adapter le lycée à son époque". Il rappelle également qu'un "temps d'accompagnement personnalisé" sera intégré aux emplois du temps, que des réorientations seront possibles jusqu'en classe de première, que la classe de terminale sera plus "spécialisée pour mieux préparer la poursuite d'études dans l'enseignement supérieur", ou encore que l'apprentissage des langues sera "renforcé"... Malheureusement, des promesses aux actes il y a un gouffre dans lequel le lycée va tomber, au nom des impératifs budgétaires qui constituent la ligne directrice de la politique éducative du gouvernement.
Quelles dotations pour les collèges de l'Ain ?
Le malaise des pions
« Le problème, ce n'est pas les élèves. C'est qu'il y a de moins en moins d'adultes pour les encadrer ». Christelle, assistante d'éducation au collège de Saint-Denis-lès-Bourg, résume les inquiétudes d'une profession qui n'en a jamais été une. Il serait plus juste de parler d'un statut chahuté. Les maîtres d'internat et surveillants d'externats (MI-SE) des collèges et lycées - les « pions », quoi - avaient été créés en 1937.
La loi Ferry d'avril 2003 les a remplacés au fur et à mesure des renouvellements par des assistants d'éducation (A.E.D). Les tâches restent à peu près les mêmes, mais le statut s'avère radicalement différent. Alors qu'un MI-SE à temps plein devait 28 heures à l'Éducation nationale, un A.E.D en effectue entre 35 et 40. Les établissements ont gagné de la surveillance. Les surveillants n'ont rien gagné du tout à travailler plus pour un salaire au ras du bitume. Et ils ont perdu le temps qui leur permettait d'étudier. C'est leur première récrimination.
Nicolas Jambon, secrétaire départemental du Snes, note «un changement de nature des candidats, surtout dans les zones rurales où l'on voit arriver de plus en plus de jeunes qui ont arrêté leurs études, de mères de familles, de jeunes retraités… et de moins en moins d'étudiants. La plupart du temps, les MI-SE se destinaient à l'enseignement. La surveillance leur fournissait l'occasion d'un premier contact avec les élèves, un outil de promotion sociale. Ils mouillaient la chemise. Ce n'est plus forcément le cas pour des A.E.D payés au lance-pierres».
Pire. Les syndicats redoutent une précarisation de la fonction avec le recours aux contrats aide emploi (C.A.E), devenus contrats uniques d'insertion (C.U.I) au 1er janvier. Le dispositif permet à un chef d'établissement de demander des surveillants complémentaires issus du Pôle-Emploi. Des personnes « éloignées de l'emploi » qui trouvent ici un moyen d'insertion. De là à penser qu'elles pourraient pallier les carences en A.E.D, il n'y a pas loin.
Voir le cas de Saint-Denis-lès-Bourg. « À la rentrée, l'inspection d'académie nous a annoncé qu'elle ne transformerait pas la surveillante en assistant(e) », explique la C.P.E Stéphanie Wafflart. « À la place, elle nous a proposé deux contrats d'aide à l'emploi. Nous sommes actuellement en cours de recrutement. En attendant, nous avons perdu 28 heures de surveillance ». Nicolas Jambon, lui, invoque le risque que ferait courir aux élèves une main-d'œuvre précaire, aussi éloignée de l'encadrement que l'emploi. Ce qui fait bondir l'inspecteur d'académie Philippe Sauret. « Ces personnes sont dûment sélectionnées et je peux vous affirmer qu'elles ont la tête sur les épaules. Même si elles ne destinent pas toutes à enseigner, elles sont motivées par leurs tâches. Elles bénéficient d'un environnement favorable, d'un tremplin pour l'emploi. C'est d'ailleurs dans ces contrats que l'on trouve les assistants de vie scolaire en charge d'un élève handicapé. Jamais il ne me revient une différence qualitative avec les A.E.D. ». « D'accord pour l'accompagnement à l'emploi et l'insertion, à condition que la base d'encadrement soit suffisante. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui » répond Stéphanie Wafflart. À côté d'elle, Sébastien, 31 ans, assistant d'éducation en fin de droit, est désabusé. « Je prépare un Capes de physique chimie. Si je le rate, je me retrouve au Pôle-Emploi, la plus grande entreprise de France ».
(Christelle Larderier, 32 ans, assistante d'éducation au collège de Saint-Denis- lès-Bourg)
"Je suis assistante d'éducation à mi-temps, par choix, pour continuer mes études. J'en assume les conséquences financières et alimentaires. Je vois les journées de mes collègues à temps plein… On a la responsabilité d'adolescents, on est toujours sollicités pour plein de choses. Quand on a fini la journée, on ne va pas s'y remettre. Comment préparer un concours dans ces conditions ? J'ai aussi un mi-temps de médiatrice, et je présente un mémoire de médiation familiale. J'en suis à ma quatrième année d'A.E.D, la dernière j'espère. J'aime mon travail. Si tout se passe bien, je vais le quitter bientôt. Il est supposé être un tremplin vers l'emploi, non ?"
"Je passe actuellement des concours pour rentrer dans une école d'assistance sociale. Après mon bac STT, je ne savais pas trop quoi faire. J'ai pu avoir un poste d'assistant d'éducation à Bagé où j'étais élève. Je surveille les études, les récréations, entre midi et deux… Je fais un peu de soutien et d'accompagnement éducatif. 1 607 heures à l'année, environ 40 heures par semaine pour un peu plus de 1 100 euros net. Ce métier m'a beaucoup aidé à trouver ma voie. Mais il laisse peu de temps à côté pour préparer les concours. J'essaie de prendre une heure de temps en temps… J'en suis à ma quatrième année de surveillance. Il me reste deux rentrées, sachant que nous sommes limités à six ans. Si je réussis les concours, ça va. Sinon, je ne sais pas."
samedi 23 janvier 2010
Réhabilitations
vendredi 22 janvier 2010
Les désobéisseurs sur France Inter
"Lundi 18 janvier 2010 : l’inspection d’académie de Limoges sanctionne un maître d’école de la Haute Vienne. Son tort : avoir refusé d’organiser des tests d’évaluation imposés par le ministère pour les élèves de CM2. Le maître a été suspendu, en attendant une éventuelle mesure disciplinaire. Comme cet instituteur limousin, ils sont 3000 enseignants ou directeurs d’école à refuser, ouvertement, d’appliquer certains dispositifs prévus par la réforme du primaire voulue par Xavier Darcos. Ils dénoncent le caractère « rétrograde » des nouveaux programmes. Selon eux, la volonté est désormais non plus d’ouvrir l’esprit des enfants, mais de les préparer à la compétition. Ils se présentent comme des « résistants pédagogiques « ou des « objecteurs de conscience pédagogiques ». Ils refusent par exemple de remplir le fichier informatique des élèves mis en place par le ministère. Ils refusent aussi d’appliquer le soutien scolaire tel qu’il est prévu par la réforme. Face aux sanctions, telles que des retenues de salaires ou des rétrogradations pour les directeurs, les « désobéisseurs » se sont organisés autour d’une charte. 3 000 enseignants l’ont signée. Face à eux, le nouveau ministre Luc Chatel se veut aussi intransigeant que son prédécesseur. Pour lui, le statut de fonctionnaires d’Etat impose des obligations aux enseignants, dont celle d’obéir aux directives. Entre les deux camps, le bras de fer ne fait que commencer. Les « désobéisseurs » : des instit’ au ban de l’école : c’est un reportage d’Emmanuelle Daviet et Jean-Pierre Pernel."
Pour écouter l'émission :
Dans les rues de Bourg
On les attendait plus nombreux dans l'éducation que dans les autres secteurs de la fonction publique. Mais selon les sources officielles, moins de 13 % d'enseignants, - 40 % pour les organisations syndicales - ont répondu, hier, aux appels à la grève lancés par les principaux syndicats enseignants dans l'Ain. Un mouvement par ailleurs peu suivi. Avec 33 % de grévistes, c'est aux impôts que la mobilisation s'est en effet révélée la plus forte, suivie de l'I.U.F.M (23 %), la D.D.T.E (un peu plus de 15 %), des douanes (13 %), du Trésor Public (8 %), des agents communaux (4 %), de la préfecture (0,5 %) et du conseil général (0,6 %). Chez les agents hospitaliers, seule Hauteville a signalé 7 % de personnels en grève.
Côté rue, ce sont les enseignants qui ont assuré l'essentiel de la partition, au côté des lycéens qui avaient entrepris dans la matinée la traditionnelle tournée des établissements burgiens. Partie du champ de foire à Bourg, la manifestation a rassemblé quelque sept cents personnes - dont près de 250 lycéens - pour s'achever devant les grilles de la préfecture. Où le matin, une vingtaine de retraités de la fonction publique s'était déjà rassemblée pour réclamer une revalorisation de leur retraite.
Une initiative inscrite en marge du rassemblement, comme celle qui a réuni à la maison de l'enseignement, au moment du déjeuner, les responsables de l'Unsa de l'Ain, pour une réunion qui se voulait publique, mais a surtout permis aux représentants de l'enseignement de dresser (après leurs collègues du Snes) un sombre tableau de l'avenir de l'éducation nationale ; soumise, comme les autres services publics, à la révision générale des politiques publiques (RGPP). « C'est un rouleau compresseur qui est en route et qui avance en écrasant ou en laissant de côté les fonctionnaires », a résumé Ascensio Garcia. Et qui aboutit, dans l'Ain, au regroupement de 32 directions de services en huit. « Un choix que nous ne contestons pas, sauf que les services à la population ne cessent de croître et qu'on réduit le nombre de fonctionnaires de plus en plus pour des motifs comptables ». Un propos relayé hier, dans la manifestation, par les agents de l'Office national des forêts (ONF). Les hommes en vert, plus habitués à arpenter les forêts du département que le bitume des villes, étaient venus dire « plus on parle de développement durable et moins on est nombreux à entretenir et veiller sur nos forêts ». Ce sont ces mêmes motifs comptables, selon l'Unsa, « qui pousse le gouvernement à supprimer 14 postes de titulaires dans l'Ain, alors que le département enregistre 250 élèves de plus, et à ne pas tenir compte de la vingtaine de stagiaires (en équivalent temps plein) qui ne seront pas reconduits… » Mais le plus grave, pour le syndicat, « est qu'on est en train de supprimer la formation des enseignants ». Un point sur lequel se sont retrouvées, hier, toutes les organisations engagées dans la manifestation.
jeudi 21 janvier 2010
Des stages à la masse
Sous le titre "Formation des maîtres : une décision hallucinante !", le Snes de Montpellier explique sur son site le dispositif mis en place à la prochaine rentrée par le Rectorat pour les profs débutants, toujours appelés "fonctionnaires stagiaires" pour leur première année d'exercice, mais sans être en condition de stage. Le dispositif, qui tient de l'usine à gaz, a été baptisé non sans ironie "stages massés".
Non, ce n'est pas un gag ! Il y a bien quelque part dans le ministère de l'Education Nationale des cerveaux malades qui agissent pour le plus grand bien des élèves. Le Snes de Montpellier a en effet calculé que dans cette seule académie, "à raison de 4 ou 5 classes de 30 élèves [par prof débutant] au moins 30 000 élèves changeront plusieurs fois de professeurs avec pour l'essentiel un stagiaire et... un étudiant". A quand une épreuve de chaises musicales aux concours ? Plus que jamais il est urgent de faire cesser le massacre.
Une journée en demi-teinte
Les raisons du ras-le-bol
Classes surchargées, enseignants appelés à se déplacer d'un établissement à l'autre, empilement de tâches dans les collèges, qui vont des attestations de sécurité routière au brevet informatique et internet (BII) à organiser, à la création d'option (histoire de l'art) comptant pour le brevet, «sans heures d'enseignement prévues». Passent également « par la mise en place de certifications au rabais » ; tel que le A2, «qui valide un niveau en langues de 5e en fin de 3e, avec une obtention de brevet soumise à la validation de ce niveau très faible et pour lequel on nous indique qu'on doit être bienveillants… »
Dans les lycées, où la réforme est en marche, et ne concerne « pas uniquement la suppression de l'histoire-géo en terminale S », les choses ne se présentent pas mieux. « L'objectif est de niveler par le bas. On nous leurre en supprimant des heures de cours et en les remplaçant par des heures d'accompagnement en seconde », constate un prof de lettres. « Cela relève de l'effet d'annonce. Il faut expliquer aux parents qu'on les trompe. Le niveau ne s'améliore pas. Or on veut leur faire croire qu'on va l'améliorer avec des classes dédoublées et moins d'heures par matière. Aujourd'hui, un élève de seconde a 4 heures de Français, plus une heure en module et une en aide. À la rentrée 2010-2011, ce qui est prévu c'est 4 heures".
L'an prochain, si l'on dissèque un peu la réforme (et ça n'est pas simple), c'est aussi pour le syndicat : « 2 000 postes et un enseignement technologique qui disparaissent avec la mise en place d'une seconde "généraliste". Les séries technologiques vont passer de 6 heures à 1 h 30 d'enseignement par semaine en seconde. C'est la confusion la plus complète pour les élèves qui sont en 3e. Certains ne trouveront plus leur place dans le lycée. Est-ce qu'on les destine à l'alternance dans le privé ? ». Et puis la réforme c'est encore, toujours selon le SNES-SNU, un objectif de 50 % d'une classe d'âge à mener dans l'enseignement supérieur au lieu des 80 % « qu'il fallait mener au bac ».
mercredi 20 janvier 2010
Remplaçons à tout prix mais à bas prix
Regard perçant
mardi 19 janvier 2010
Au piquet !
Viva la Revolucion
samedi 16 janvier 2010
Coup de sonde
vendredi 15 janvier 2010
Epreuve de dressage
jeudi 14 janvier 2010
Des profs sur e-bay
Le réveil de lycéens burgiens
(photo : leprogres.fr)
mercredi 13 janvier 2010
Publi-info
mardi 12 janvier 2010
Un ministère Shadok
lundi 11 janvier 2010
Le bâton contre la carotte
dimanche 10 janvier 2010
Patinage artistique
Les désobéisseurs refusent les évaluations
samedi 9 janvier 2010
En attendant les body scans
vendredi 8 janvier 2010
Réunion inter-établissements dans l'Ain
lundi 4 janvier 2010
Chatel recrache la pilule
o.g.