dimanche 9 décembre 2012

Recherche profs... désespérément


Lundi, le ministre de l’Éducation nationale lance une campagne de recrutement des professeurs pour attirer des candidats vers un métier qui ne fait plus rêver. À la clé, ce sont 43.000 postes ouverts sur deux ans. Depuis son bureau de la rue de Grenelle, Vincent Peillon se pose en professeur de recrutement et lance un appel aux étudiants, presque un cri du cœur : "Nous avons besoin de bons professeurs. Professeur est un métier de talent, d’excellence." Pour que le message passe, le ministre de l’Éducation nationale lance lundi une campagne nationale de recrutement des enseignants destinée à rendre plus attractif un métier qui peine, depuis quelques années, à trouver preneurs.
Le ministre ambitionne de recruter "plus de 43.000 professeurs" ; 22.100 postes sont ouverts aux concours externes en 2013 - contre 16.000 en 2012 -, et le ministère prévoit également le recrutement de 21.350 enseignants dans le cadre des concours de 2014. "Nous organisons deux vagues de concours", détaille le ministre. Sur les 60.000 postes créés pendant le quinquennat - l’une des promesses de François Hollande - en plus du renouvellement des départs à la retraite, 27.000 seront affectés à la formation des enseignants. Pour le reste, deux tiers des postes seront alloués à l’école primaire et un tiers au secondaire.
Par ailleurs, Vincent Peillon souhaite "faciliter le rapprochement des conjoints dès 2013".  "J’ai à cœur d’être attentif aux situations individuelles des gens", confie-t-il avant d'ajouter : "Si les professeurs veulent entrer dans une discussion avec moi durant l’année 2013 pour voir de quelle façon nous pouvons améliorer la condition enseignante en changeant évidemment la définition du métier, j’y suis favorable." Parmi les autres annonces, le ministre de l'Education nationale veut "créer un cycle de maternelle à part entière et un cycle CM2-6e avec un conseil commun entre l’école et le collège". Il propose également d'intégrer une langue vivante étrangère dès le CP.
(source : Le Journal du Dimanche, 9 décembre 2012)

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