A la différence de son prédécesseur qui, chaque année, annonçait début octobre le nombre de profs qu'il avait prévu de supprimer au cours de l'exercice suivant, Vincent Peillon a préféré annoncer le recrutement de près de 40000 nouveaux profs pour l'année 2013. Et comme "le changement c'est maintenant" - paraît-il...- il a décidé d'en recruter... 90 au cours des prochaines semaines, à l'arrach', pour faire face aux demandes de remplacements qui, depuis la rentrée, remontent des établissements dans "les académies les plus déficitaires à quelques problèmes" (sic). Ne nous réjouissons pas trop vite cependant. La prodigalité du ministre a des limites puisqu'en fait le nombre de créations de postes sera de l'ordre de 15000 à 18000, dans la mesure où 22000 des nouveaux profs prévus remplaceront des cadors qui partiront à la retraite. Quant aux quelques "réparations" (re-sic) prévues dans l'immédiat, elles ne suffiront pas à réaliser la "grande ambition" de Peillon, "changer l'école". Mais le véritable défi est à venir : trouver suffisamment de volontaires pour embrasser la carrière d'enseignant, alors que le métier de prof n'attire plus les étudiants (2 ans de préparation au concours après la licence, salaires trop faibles, conditions de travail de plus en plus difficiles). Et la chose n'est pas aisée dans la mesure où, à l'issue des concours 2012, quelques 700 postes n'ont pas été pourvus, faute de candidats présentant le niveau requis. En attendant l'arrivée de ces hypothétiques renforts, les profs en poste devront se contenter de "toute [la] sympathie" du ministre, même si elle ne les protège pas plus des baffes et des insultes qu'elle ne leur permet d'augmenter leur pouvoir d'achat.
jeudi 20 septembre 2012
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