samedi 7 février 2009

Enterrement de l'Université et exécutions publiques à Lyon

Même le ciel affichait une mine d’enterrement. Vendredi midi, près de 400 étudiants et enseignants-chercheurs lyonnais ont bravé le mauvais temps pour célébrer symboliquement « la mort de l’Université ». En tête du cortège, quatre manifestants portaient un cercueil drapé de noir, représentant l’Université, sur une marche funèbre jouée par une fanfare. Derrière, enseignants-chercheurs et étudiants, habillés de noir, certains masqués de blanc, protestaient en silence contre la réforme du statut des enseignants-chercheurs et la formation des professeurs. Trois petits tours de la place des Terreaux, puis le cortège s’arrête pour écouter l’oraison funèbre, lue par une étudiante : "nous sommes tous réunis ici pour rendre hommage à notre Université, qui vient de s’éteindre. Cette grande institution, qui a su subsister, contre vents et marées, depuis le Moyen-Âge. Nos regrets sont infinis". Et le silence plombé...
Des étudiants forment un peloton d’exécution, pour mettre à mort les catégories de personnels concernés par les réformes du gouvernement : enseignants-chercheurs, doctorants, étudiants boursiers, candidats au CAPES, et personnels non-enseignants de l’Université. « En joue ! Feu ! », hurle la chef du peloton, qui prend son rôle très à cœur. Les victimes de cette exécution symbolique s’écroulent courageusement sur les marches trempées de l’hôtel de ville. Parmi elles, Isabelle Garcin-Marrou, professeur à l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon, venue dénoncer « la mise à mort de l’égalité des enseignants-chercheurs dans l’exercice de leur métier, et la mise à mort de l’égalité d’accès des étudiants au savoir et à la connaissance ». Elle insiste sur la détermination des enseignants-chercheurs à obtenir le retrait du décret qui fâche (...)
(Source : http://libelyon.blogs.liberation.fr/info/2009/02/cortge-dtudiant.html)

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