samedi 31 décembre 2011
vendredi 23 décembre 2011
Fondapol propose une réforme du collège
- "Très différemment, l'enseignement dispensé dans les écoles fondamentales doit se concentrer sur trois matières : français, mathématiques, éducation physique et sportive (augmentation de 50 % du nombre d'heures). Enfin, toutes les heures de cours doivent intégrer un objectif de socialisation des élèves, notamment au travers de la relation avec les enseignants et les autres élèves ("savoir être")".
jeudi 22 décembre 2011
Fondapol propose un nouveau statut pour les profs
mercredi 21 décembre 2011
Journal de bord d'une prof d'anglais (suite)
samedi 17 décembre 2011
14380 postes supprimés en 2012
5700 postes supprimés en primaire en 2012
Les profs dans les rues de Bourg-en-Bresse
dimanche 4 décembre 2011
Lyéce Carriat : un mois de carence en allemand
« Dans l’histoire, qui est-ce qui trinque ? Les élèves ! », s’agace David Demolder, président de la FCPE au lycée Carriat, à Bourg. Il s’inquiète du non-remplacement d’un professeur d’allemand, en congé maternité depuis un mois. Le lycée peine à trouver son remplaçant. Les parents d’élèves, réunis au sein de la FCPE, ont envoyé des mails au rectorat pour protester. « Dans l’Ain, on sait que c’est très difficile de faire venir des professeurs pour certaines matières, en maths, italien… », rappelle le président de la FCPE départementale, Philippe Pélissier. Depuis la restriction des effectifs, il n’y a plus de professeurs tournants dans le département, pour remplacer les absents. « Il n’y a plus de réserve, poursuit-il. On ne peut pas être à flux tendu ou demander aux autres enseignants de pallier ces absences. »
Du côté du rectorat, « cette situation reste exceptionnelle, pour Bruno Brevet, responsable du personnel enseignant. Ce n’est pas un problème structurel mais plutôt conjoncturel. » Trois professeurs avaient été trouvés, mais ils se sont désistés. Le dernier recours a été Pôle Emploi. Un candidat a répondu à l’annonce diffusée : une personne qui n’est pas enseignante de métier mais qui en connaît les rudiments. Elle devrait se présenter en début de semaine, à Carriat, pour assurer les cours pendant quatre mois. Les élèves, notamment les Terminales, bénéficieront de cours de rattrapage pour se remettre à niveau. Le problème semble résolu, pour cette fois.
mercredi 30 novembre 2011
Ouh la copieuse (bis)
vendredi 25 novembre 2011
Salaires des profs : encore du flan
dimanche 20 novembre 2011
Ouh la copieuse !
lundi 14 novembre 2011
Réformer le statut des profs : une nécessité pour l'UMP
Selon Éric Charbonnier, expert en éducation auprès de l'OCDE, une telle réforme pourrait être intéressante, d'autant plus que le statut et la formation des enseignants sont «atypiques» par rapport à ce qui se passe dans le reste de l'Europe : «en France, si on réussit son concours dans une matière, on a accès à la profession. Ailleurs, l'apprentissage des méthodes pédagogiques et l'apprentissage de la discipline que l'on va enseigner se font en même temps », rappelle-t-il. Selon Bernard Hugonnier, un autre expert de l'OCDE, partout ailleurs, les contrats signés entre l'État et les municipalités concernant les enseignants englobent les cours mais aussi des activités pédagogiques, des échanges avec les parents, le soutien scolaire, etc. «Si on incluait dans les contrats des enseignants français toutes ces tâches qu'ils font déjà pour partie, quitte à les payer davantage, leur investissement serait meilleur», estime-t-il.
Éric Charbonnier rappelle aussi que les professeurs français sont parmi les plus mal payés d'Europe : en Allemagne, un enseignant touche le double de ce que touche un Français. Selon François Dubet, pour réussir une telle réforme «il faut être capable de convaincre le monde enseignant qu'il peut y gagner». Pour le sociologue, la question ne se pose pas «forcément uniquement en termes financiers mais en termes de temps, de qualité de travail et de reconnaissance pédagogique, car les enseignants ne sont pas tous hostiles à une évolution de leur travail».
À l'inverse, «si ces intentions sont perçues comme une agression politique, on va assister à cinq années de paralysie sur le front de l'éducation». Proposer un nouveau statut uniquement aux jeunes enseignants est, selon lui, «la seule façon un peu futée» de poser le problème. Laurent Bigorgne, le directeur de l'Institut Montaigne s'interroge sur l'urgence d'une telle réforme touchant les professeurs de collège et lycée. «Je ne suis pas contre l'idée de créer un nouveau corps avec un salaire différent, mais je trouve que l'on parle beaucoup de réformes dans l'enseignement secondaire, qui en France est pourtant très bien doté, alors qu'on délaisse l'enseignement primaire, où il y a urgence: il faut quand même se rappeler qu'à l'âge de 10 ans, un Français sur cinq ne sait pas lire !»
Lycées : de plus en plus de "décrocheurs"
samedi 12 novembre 2011
Chatel candidat en 2017 ?
Quand Chatel caviarde et bidouille les statistiques
Dans un communiqué, les statisticiens publics s'étonnent de voir que huit de leurs publications n'ont été ni publiées, ni mises à disposition du public sur le site Internet du ministère. Selon eux, des études annuelles, traitant par exemple du nombre d'élèves par classe [la prévision de
l’évolution de ce nombre d’élèves, le nombre de professeurs en postes, recrutés] ou de la réussite aux examens, sont mises en réserve par les services de Luc Chatel. Pas tant par volonté de censure mais pour mieux contrôler sa communication : "des publications validées et prêtes à être diffusées sont retenues en attendant une éventuelle communication du ministre sur le sujet", dénoncent ainsi les chercheurs.
Plus grave, les statistiques présentées seraient faussées. Interstat accuse Luc Chatel de "s'enorgueillir, lors de sa conférence de presse de rentrée [le 1er septembre], d'améliorer les compétences des élèves malgré la hausse du nombre d'élèves et la baisse du nombre d'enseignants". Seulement, les données sur lesquelles se base ce propos sont "sujettes à caution". En cause, la réorganisation des services de statistiques publiques. Les chercheurs affirment que les données utilisées par le ministère de l'éducation ne sont plus produites par un organisme "indépendant du pouvoir" mais par la direction pédagogique du ministère, qui publierait des résultats faussés. "La publication des résultats moins flatteurs d'opérations conduites en parallèle par la DEPP [direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance, un service public de statistiques] n'est pas autorisée, ce qui est plus inquiétant encore", souligne le communiqué.
Au-delà de la défense de leur mission de service public, les statisticiens estiment que cette situation fausse le débat sur le destin de l'éducation nationale. "Les citoyens doivent pouvoir s'informer en toute indépendance et ne pas être tributaires de la propagande, quelle que soit son origine", concluent-ils.
Joint par le Monde.fr, le ministère de l'éducation n'a pas souhaité réagir.
Le communiqué de l'intersyndicale de la DEPP peut être lu sur http://www.cgtinsee.org/dossiers/independance/2011/tract%20interstat%20depp%202%20nov%202011_def.pdf
mercredi 9 novembre 2011
Sarko 2 : on va morfler !
- remise en question du décret de 1950 sur les services des agrégés et des certifiés ; la réforme du statut des enseignants serait une priorité du prochain quinquennat ; et Chatel le confirme !
- intégration de l'accompagnement des élèves (tutorat, orientation) dans les obligations de service avec la création d'un nouveau corps de certifiés ;
- mise en place d'une évaluation des enseignants par le chef d'établissement qui s'appuierait sur «une dimension qualitative» mesurant la capacité de chacun à faire progresser ses élèves» ; ne mettez que des bonnes notes pour favoriser votre évolution de carrière !
- dans les «grands établissements» scolaires, désignation d'un «responsable disciplinaire» qui "pourrait animer l'équipe de professeurs de sa discipline" et qui... participerait à l'évaluation de ses collègues !
- renforcement de l'autonomie des établissements scolaires avec la possibilité pour le principal ou le proviseur de «recruter librement» son équipe enseignante, une idée déjà expérimentée dans trois centaines d'établissements "éclair" ;
- allongement de l'année scolaire de deux semaines et suppression des cours du samedi pour les lycéens ;
Pour en savoir plus, consultez les 30 propositions concoctées par l'UMP (http://www.projet-ump.fr/wp-content/uploads/2011/11/Dossier__convention_Education-vf.pdf) et souvenez-vous en dans l'isoloir au mois de mai prochain.
samedi 5 novembre 2011
Des ministères à la com'
jeudi 3 novembre 2011
"Pour la droite, l'école est un fardeau et une charge"
Q : Est-ce une erreur d'avoir proposé de créer 60000 postes dans l'éducation sur cinq ans ?
R : Tout au contraire. Cet engagement clair et fort sera ratifié par les Français. François Hollande est le seul candidat qui, courageusement, prend le taureau par les cornes.La droite est coupable d'un double saccage du paysage éducatif. Quantitatif d'abord : 150 000 postes supprimés en dix ans, soit 15 % des effectifs de l'éducation nationale. Les médecins de Molière sont au pouvoir : ils croient à la thérapie de la purge. L'école est malade? Amputons-la… Jamais, dans l'histoire de la République, une telle saignée ne lui avait été infligée. Le saccage est également qualitatif, avec la multiplication des classes surchargées, le massacre de la formation des enseignants, la recrudescence des violences, la hausse de l'échec scolaire… Le plan pluriannuel de recrutement et de formation de François Hollande sera le levier d'une véritable révolution éducative.
Q : L'UMP dépeint François Hollande en "irresponsable". Cette proposition des 60000 embauches va-t-elle devenir le "péché originel" de sa campagne ?
R : Que le candidat Hollande place l'école au cœur de tout est une vertu, non un péché ! Le président Obama, confronté au sujet de l'école à la même critique des républicains, répond avec force : "Il faut choisir entre l'enrichissement des milliardaires et l'enrichissement de l'école." Comme lui, nous choisissons l'école.
Quand le président de la République dit qu'il veut construire 30 000 ou 40 000 nouvelles places de prison, personne ne proteste. Et lui, où trouve-t-il l'argent ?
Q : Peut-on augmenter de 60 000 le nombre de professeurs sans augmenter ni le nombre total de fonctionnaires ni la masse salariale de l'Etat ?
R : L'effort ne s'accomplira pas en un jour. Des redéploiements s'effectueront sur toute la durée de la mandature. Le plan de François Hollande est en vérité raisonnable : 60 000 recrutements en cinq ans, principalement des professeurs mais aussi des personnels non enseignants, alors que 77 000 emplois d'enseignants ont disparu en cinq ans, et 150 000 en dix ans.
Q : A quel rythme rétablir les postes ?
R : Le plan pluriannuel permettra de recruter chaque année 40 000 personnes. 28 000 correspondront au remplacement des fonctionnaires partant à la retraite, 12 000 seront les nouveaux emplois proposés par François Hollande.
Q : Comment financer ces 60 000 embauches ?
R : Chaque année, un crédit de 500 millions d'euros sera ouvert, une goutte d'eau dans le budget. Sur cinq ans, la somme totale sera de 2,5 milliards d'euros. Rien à voir avec les 7,5 milliards inventés par Luc Chatel en contradiction avec le droit budgétaire. Illusionniste en chef, l'actuel ministre est capable de vendre du sable dans le désert. Les 3,5 milliards d'euros en faveur de la restauration assureraient aisément le financement de ces nouveaux postes. N'oublions pas non plus les 90 milliards de niches fiscales considérées comme inefficaces par l'inspection des finances.Au-delà des chiffres, ce sont deux visions de la société qui s'affrontent. Pour la droite, l'école est un fardeau et une charge. Pour la gauche, l'école est une chance.
Q : Au-delà de la logique comptable, quels chantiers faut-il engager pour une école plus démocratique ?
R : La formation des maîtres est à réinventer. C'est le socle du système. Ne pourrait-on pas concevoir que le diplôme du master consacre trois années de licence et deux années de formation disciplinaire et pratique? Pourquoi les futurs professeurs seraient aujourd'hui moins bien traités que les futurs magistrats ou les futurs hauts fonctionnaires qui bénéficient d'au moins une année d'apprentissage professionnel? On pourrait imaginer une Ecole nationale supérieure de formation des maîtres, à l'image de l'ENA ou de l'Ecole nationale de la magistrature.
Q : N'est-il pas hypocrite d'affirmer qu'on embauchera 12 000 enseignants par an quand on sait que les candidats aux concours manquent déjà ?
R : Le gouvernement actuel a détourné les jeunes de l'enseignement et installé la fonction d'enseignant dans le mépris. Les professeurs, confrontés à la dislocation des familles, à l'apartheid social, aux violences et aux incivilités, n'ont été ni épaulés ni pleinement reconnus dans leur dignité intellectuelle. D'où cette spirale négative. Une dynamique positive contribuera à attirer les nouvelles générations d'étudiants vers ce grand et beau métier. Au demeurant, le vivier existe: 120000 jeunes sont chaque année titulaires d'un master.
mercredi 2 novembre 2011
dimanche 30 octobre 2011
Le très coûteux voyage de Sarko chez Chatel
lundi 24 octobre 2011
Elections professionnelles
samedi 22 octobre 2011
Journal de bord d'une prof d'anglais
Episode 1 : "Une classe de plus, c'est 25 fois plus de risques de conflit" (1er-18 septembre) ; http://www.liberation.fr/vous/01012361073-une-classe-de-plus-c-est-25-fois-plus-de-risques-de-conflit
Episode 2 : "J'ai atteint mon objectif : faire cours" (19 septembre-19 octobre) ; http://www.liberation.fr/vous/01012366880-j-ai-atteint-mon-objectif-faire-cours
vendredi 21 octobre 2011
Burn-out
jeudi 20 octobre 2011
Hommage
De son côté, le père de notre collègue a adressé un mail et une photo de sa fille à la rédaction du Midi Libre : " Ma fille était devenue fragile, sans doute, mais elle restait un excellent professeur de mathématiques et aurait dû pouvoir continuer d’exercer. Son message désespéré était celui-ci : il faut refonder, à tout prix, une nouvelle et authentique école de la république, celle où primaient les valeurs du civisme et du travail. Celle où le professeur était au centre de tout. Celle où l’enfant du peuple pouvait devenir fils de roi."
lundi 17 octobre 2011
Des ballons blancs dans le ciel de Béziers
Ce matin, réunis en assemblée générale, les enseignants avaient décidé d’organiser une marche blanche demain après-midi dans les rues de Béziers. Mercredi, ils se rendront à l’inspection d’académie à Montpellier.
Ils appellent également à un débrayage national d’une heure, jeudi matin à 10 h. Soit une semaine exactement après ce geste dramatique de Lise Bonnafous, qui a choqué la France entière.
vendredi 14 octobre 2011
Chatel veut trier les maternelles : un projet à "haut risque"
Etiez-vous au courant de ce projet de repérage des élèves ?
Ce qui nous scandalise, c'est que l'on puisse faire des amalgames entre des troubles du comportement et ce que l'on pourrait appeler des différences de maturité. On risque de marquer des enfants de cinq, six ans du sceau de l'échec scolaire, là où il s'agit surtout de différences de développement, à un âge où cela change très vite. La maternelle n'est pas une école de tri, de compétition. C'est une école où l'on donne aux enfants le temps de se développer.
Faut-il inscrire ce nouveau protocole dans le débat sur le dépistage des troubles du comportement en maternelle, qui avait déclenché un tollé en 2007 ?
"Soit le ministère de l'Education nationale ne se soucie pas du travail des enseignants et fonce tête baissée. Soit il s'agit d'une volonté politique d'étiqueter des enfants. Et là il s'agirait en effet d'une façon de faire revenir par la fenêtre ce débat sur les troubles du comportement — cette idée d'identifier de la graine de délinquance, dans la foulée du rapport de l’Inserm qui préconisait en 2005 un dépistage systématique et précoce des enfants perturbateurs. Si cela devait se confirmer, il faudra une démarche unitaire et citoyenne pour s'y opposer".
Atroce
Il est environ dix heures, hier matin, dans le lycée professionnel Jean-Moulin de Béziers (Hérault). L’heure de la récréation. Lise B., 44 ans, professeure de mathématiques, vient de lever les bras pour s’asperger la tête et tout le corps d’essence. Une immense flamme jaillit. «Plus de deux mètres», selon un élève qui assisté à la scène. L’enseignante avance, torche vivante, sous les hurlements des lycéens, «en envoyant des bisous de la main», raconte l’une des témoins. «Je fais ça pour vous», aurait-elle articulé. Des lycéens s’écartent, d’autres manquent de s’évanouir. Un jeune homme tente de la mettre à terre. Un autre lance sa veste. «Les cris des filles étaient comme ceux qu’on entend à la télé quand il y a une vedette. On n’a pas compris…», rapporte une dame de service. C’est finalement un extincteur qui viendra à bout des flammes. La professeure est aussitôt transportée à l’infirmerie. Elle n’a plus de cheveux, son visage est ravagé. Elle tente de refuser les premiers soins. Dans les couloirs de cet établissement des années 70, totalement décati, «l’odeur d’essence et de tissus brûlés est alors insoutenable».
Peu avant son geste, l’enseignante avait assuré une heure de cours, de 8 heures à 9 heures. A ses élèves à qui elle a rendu des copies, elle a répété, selon un membre de l’établissement : «Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer.» Personne n’a vraiment compris pourquoi, car les notes étaient dans l’ensemble médiocres. Puis elle s’est fait porter absente pour son cours suivant de 9 heures à 10 heures, jusqu’à son geste funeste.
Hier après-midi, le pronostic vital de l’enseignante n’était plus engagé, selon le procureur de la République de Béziers, Patrick Mathé. Pour lui, c’est une «tentative de suicide en lien avec l’activité professionnelle». «Il se dit en effet qu’elle avait des soucis avec ses classes, confirme Sabine, mère d’une lycéenne scolarisée au lycée Jean-Moulin, qui a assisté au drame. Il y avait des cris dans sa classe. Ma fille, qui avait souvent cours à côté, les a entendus. De là à expliquer son geste…»
Lise B. rencontrait également des difficultés personnelles, ce qui avait conduit le proviseur du lycée à lui proposer récemment de se mettre en arrêt maladie.
«Nous ne voulons pas nous prononcer sur sa vie privée, et nous n’avons pas eu de confirmation sur l’existence de cette réunion houleuse, mais il est certain que le choix du lieu pour effectuer un tel acte n’est pas neutre, commente Jean-Luc Vaïsse, secrétaire départemental du syndicat d’enseignants SE-Unsa. Le problème, c’est que son mal-être, probablement à la fois personnel et professionnel, n’a pas été détecté. Depuis 2008, je répète que les enseignants ne sont soumis à aucune visite médicale. Il n’y a pas de suivi des personnels de l’Education nationale. Ils ne sont pas accompagnés. Les cellules psychologiques de crise, c’est bien, mais quand elles sont mises en place, il est trop tard !»
Venu en fin d’après-midi rencontrer la direction du lycée, le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, a déclaré : «L’enquête déterminera le détail de la situation et ce qui a pu la pousser à un geste désespéré comme celui-ci.» La cellule de crise installée dans la cité scolaire, qui a reçu environ 80 élèves hier, accueillera aujourd’hui les enseignants qui le souhaitent. Pour les écouter et les aider à trouver les mots face à leurs élèves.
Interrogé par l'AFP à la nouvelle du décès, l'un d'eux, Christophe Quittet, a annoncé la tenue d'une "marche blanche" lundi à 14 h au départ de l'établissement. Selon lui, les cours ne reprendront pas lundi matin, en vertu d'un droit de retrait éventuellement reconductible.Si ses collègues se veulent prudents sur les raisons de cet acte, l'un d'entre eux estimait jeudi soir, sous couvert de l'anonymat, que la "pression ambiante était peut-être trop forte" et qu'"une écoute aurait peut-être évité ce passage à l'acte" (...).
"Au cours des années, on a vu le métier évoluer, le public changer, les réformes arriver, des réformes nécessaires mais bien souvent menées à l'emporte-pièce, sans discernement, dans l'urgence, et à un moment donné il peut arriver ce genre de geste", confiait-il.
Au niveau national, le Snes, premier syndicat du secondaire, a réclamé un "débat" sur le métier d'enseignant après cette "tragédie". Il souhaite notamment "interpeller le ministre sur l'importance de la mise en place d'une véritable médecine du travail dans l'Education nationale" et l'amélioration des "conditions générales de travail des enseignants, dont la pénibilité s'est considérablement accrue ces dernières années".
samedi 8 octobre 2011
vendredi 30 septembre 2011
Suppressions de postes : la nouvelle provocation de Chatel
A la suite de ce que le ministère appelle un «dialogue de gestion» avec les recteurs, censé améliorer l’efficacité du système et surtout conduire à des économies, les coupes se répartissent ainsi : 5 700 postes supprimés dans le primaire, 6 550 dans le secondaire, 1 350 dans le privé et 400 dans les services administratifs. Le ministère n’a pas su dire combien on attendait d’élèves supplémentaires à la rentrée 2012. Mais avec le dynamisme démographique de la France, les effectifs devraient continuer de gonfler.
Comme les années précédentes, le ministère assure que l’on fera dans la dentelle et qu’il reste encore des marges à grignoter sans pour autant s’attaquer à la qualité de l’enseignement. Les recteurs, qui sont les personnages clés dans cette affaire, devront trouver les «leviers à actionner» pour récupérer des postes. Comme cette année, les économies porteront notamment sur les effectifs des classes qui vont continuer d’augmenter, sur les enseignants qui ne sont pas affectés à une classe - comme les Rased (maîtres spécialisés dans la difficulté scolaire) -, sur les intervenants en langues étrangères en primaire qui, selon le ministère, n’ont pas fait leurs preuves. Autres postes d’économies : les options rares, qui vont être regroupées dans un seul établissement du secteur, la scolarisation des moins de 3 ans, qui va continuer de chuter, et enfin les remplacements (...). Les écoles rurales à classe unique et toutes celles avec de faibles effectifs, dont certaines ont déjà été menacées cette année et se sont battues, risquent d’être les premières victimes [des suppressions de poste en primaire]. Si les «leviers» habituels ne suffisaient pas, le ministère a d’autres idées. Ainsi, a expliqué le directeur de cabinet du ministre Luc Chatel, il n’est pas raisonnable, financièrement, d’«avoir à cette rentrée 3 000 places vacantes de BTS (brevet de technicien supérieur) ou des classes préparatoires avec 4 ou 5 élèves». «C’est nous qui payons les professeurs», a-t-il précisé, même s’il s’agit d’enseignement supérieur.
«Il est encore temps d’agir», estime le Snuipp-FSU, principal syndicat du primaire, qui a appelé hier «les parlementaires à revoir la copie du gouvernement» en ne votant pas le budget. «Pour Luc Chatel, la vraie question aujourd’hui c’est le sur-mesure, ironise le syndicat Unsa-Education, mais cela fait longtemps que le gouvernement n’ajuste plus : il met en pièces.»
mercredi 28 septembre 2011
Les bouche-trous de l'Education nationale
Sébastien Boileau enseigne la technologie en collège depuis une dizaine d’années. Depuis quatre ans, il vit au rythme des affectations d’urgence, souvent « prévenu la veille pour le lendemain, quand ce n’est pas le lendemain de la rentrée ! » Quelques semaines à Lyon-Vénissieux, deux mois à l’Erea de Villeurbanne pour non-voyants (« sans aucune formation ! »), ou à Limas à raison de 22 heures sur cinq jours et trois heures de trajets journaliers. « À la fin, j’ai craqué ! »
Pour la première fois cette année, il juge son affectation « correcte. Je n’ai que deux établissements à Ceyzériat et Coligny, et je complète à Bâgé, mon établissement de rattachement ». Sa compagne Évelyne Allard, TZR elle aussi, dispense des cours de SVT entre Miribel et Ambérieu. Jeanne, 5 ans, suit les pérégrinations de ses parents. « Avec la petite, c’est difficile de gérer les emplois du temps. Un jour, on aimerait bien se poser. Mais aujourd’hui, les possibilités de se stabiliser sont très faibles. »
(source : Le progrès, 28 septembre 2011)
Le ras-le-bol silencieux des personnels enseignants
La vaste intersyndicale (FO en moins, le privé compris) appelait à manifester contre les suppressions de postes dans l’Éducation nationale. Le mot d’ordre a réuni bien des banderoles. À Bourg, le Front de gauche, le NPA, le PCF, Attac ou des syndicalistes retraités, se sont joints au cortège. Les absents du jour (parents d’élèves, collégiens, lycéens…) se réservent peut-être pour les journées d’action des 6 et 11 octobre.
Celle-ci a frappé par son silence assourdissant. En dehors de la sono de la FSU qui crachote du Manu Chao, pas de chants « mani-festifs », ni de slogans revendicatifs. Entre le champ de foire et la préfecture, chacun a défilé à mots couverts, comme s’il portait le plomb du système éducatif.
« Je suis prof, fainéant, j’m’en foutiste, gréviste, incompétent, planqué, dépressif, toujours en vacances et trop payé. Prenez ma place ! » Mieux qu’un long discours, le placard provocateur du Snep (éducation physique) résume l’amertume d’une profession. « Ça fait vingt ans que j’entends ça. Maintenant, c’est pire. J’en ai ras-le-bol ! » lance l’ancien secrétaire départemental du Snep Bruno Sallet. « De plus en plus de paperasse, des élèves de plus en plus durs, de gros problèmes d’inclusion pour les Clis… » Quatre professeurs de l’école Charles-Robin de Bourg racontent leur quotidien. « Je ne me sens plus de leur dire "si tu travailles, tu auras un métier ", explique Christine Daire. Philippe Coutaz, enseignant spécialisé à l’Itep de Seillon déplore pour sa part le diktat du résultat à court terme. « Tu seras un bon citoyen plus tard, ça, ça m’intéresse. » Une vraie lubie d’enseignant…C’est ce profond désarroi qu’ils sont venus exprimer hier. On ne sait s’il a été compris. Mais il est certain qu’il dépasse largement l’équation des suppressions de postes.
mardi 27 septembre 2011
Une grève plutôt suivie
lundi 26 septembre 2011
La rentrée des nouveaux stagiaires
Dans l’Ain, les nouvelles recrues ont vécu les trois premières semaines dans des classes tenues par des maîtres formateurs. Là, ils sont passés de l’observation à la pratique accompagnée avec leur tuteur. « Il y a un guidage assez fort au départ et peu à peu, le maître formateur passe la main. Il y a chaque fois une analyse de la séance à partir d’une grille d’observation sur les gestes professionnels, le contenu enseigné, la démarche pédagogique… » explique Nathalie Biez, maître formateur et directrice de l’école du Peloux à Bourg. Cette semaine dans leur propre classe, les PES travailleront avec un enseignant titulaire remplaçant. Puis seront seuls au tableau. Un jour par semaine jusqu’au 16 décembre, ils reviendront auprès de leur maître formateur tuteur. « Ils pourront poser des questions pratiques sur les difficultés d’un élève, le niveau de classe, la gestion du groupe. On est dans l’immédiateté, le stagiaire ne reste pas trois mois avec sa question », dit Nathalie Biez. La formation sera ensuite collective, une semaine par mois de janvier à juin. Dans les classes, les élèves verront donc régulièrement le remplaçant : 12 titulaires remplaçants sont mobilisés sur les temps de formation des 34 stagiaires.
Des leçons ont été tirées de la précédente année : en 2010, les 80 professeurs des écoles stagiaires de l’Ain étaient remplaçants, envoyés dans différentes écoles et différents niveaux et l’alternance classe/formation n’était pas aussi rythmée. Les professeurs stagiaires seront évalués sur une dizaine de compétences en fin d’année scolaire, avant d’être titulaires ou non l’an prochain. L’an dernier, 2 sur 80 n’ont pas été titularisés et ont dû prolonger leur scolarité. L’efficacité du système de formation n’est pas encore évaluée. « On manque de recul, il faut plusieurs corps qui passent » dit Nathalie Biez.
« Il y a eu des avancées par rapport à l’an dernier après de fortes revendications, mais nous sommes déçus de cette formation des professeurs des écoles stagiaires » dit Morgan Vincent, le co-secrétaire départemental du SNUipp-FSU. Gros défaut selon le syndicat : « Les stagiaires ne vont voir qu’un seul niveau de classe. C’est une formation "clé en main" parce que l’inspection académique en avait besoin.»
Confier des élèves un ou deux jours par semaine à des étudiants qui ne sont pas professeurs des écoles stagiaires, qui n’ont pas réussi le concours et n’ont pas de pratique approfondie : une expérience dans l’Ain cette année. Début octobre, après trois jours de « formation », 22 étudiants qui n’ont pas réussi le concours l’an dernier seront salariés pour enseigner deux jours par semaine et compléter le mi-temps d’un enseignant titulaire. Ils préparent, en un an, un diplôme universitaire « métiers de l’enseignement », nouveauté expérimentée seulement dans l’Académie. Et 30 étudiants en master 2 seront aussi salariés pour remplacer en classe un titulaire une journée par semaine. Ces 50 étudiants salariés ont été choisis par une commission surtout sur leurs motivations.
Témoignages :
Adeline Rampon, 22 ans, découvre ce matin sa classe de moyenne section en maternelle à Villars-les-Dombes. Olivier Gabriel, 32 ans, effectue sa rentrée d’enseignant avec les CE2/CM1 de Treffort-Cuisiat. Trois semaines à l’école du Peloux avec une classe et un maître formateur ont été fructueuses, assuraient-ils deux jours avant, avec un léger stress et de l’impatience. « Il y a des erreurs que je ne ferai plus, parce qu’on a eu un retour tout de suite sur notre façon de prendre en main la classe », dit Adeline. « Au début on pense que ça va se faire comme ça ! Sur les contenus, il n’y a pas trop de problème, mais la méthodologie est importante et là, on a beaucoup appris : comment cadrer les élèves, comment bien utiliser les ressources entre les manuels, internet et tellement de sources ! », dit Olivier. « L’erreur la plus fréquente c’est de préparer énormément de choses et de ne pas arriver à tenir le temps imparti. J’ai tendance à beaucoup parler, ce qui finit par augmenter le volume général. J’ai appris à garder des temps de silence. » Il s’est déjà retrouvé dans la peau d’un prof de maths et SVT en collège et en centre de formation dans la Loire. Dans ses bagages : une maîtrise de biologie, deux années à la fac de médecine, trois ans d’accompagnement d’enfants handicapés comme auxiliaire de vie scolaire. Il reste bien conscient des particularités du métier, que les enfants sont différents. « On n’est pas aguerris mais on sait que les groupes classes ne sont pas homogène, il faut prévoir ceux qui avancent plus vite et ceux qui avancent moins vite ».
« Tellement contente d’avoir réussi le concours », Adeline rêve d’enseigner depuis le lycée. « On a sûrement encore beaucoup de questions à poser aux maîtres formateurs. Elles viendront une fois qu’on sera en action dans la classe, dit-elle. C’est bien d’avoir de l’alternance une fois par semaine jusqu’en décembre. L’an dernier c’était sans doute un plus gros stress pour ceux qui étaient remplaçants et avaient moins d’alternance ».
mercredi 21 septembre 2011
Une rentrée réussie pour Chatel
samedi 17 septembre 2011
"Nous avons les moyens de la politique que souhaite le ministre"
Intégration scolaire : 400 demandes cet été
2 114 élèves handicapés et à besoins éducatifs particuliers sont accueillis dans les établissements scolaires ordinaires (2,7 % des effectifs). S’ajoutent 1 200 élèves pris en charge par des enseignants de l’Éducation nationale dans les IME (institut médico-éducatif) et les Itep (institut thérapeutique éducatif et pédagogique). Trois nouvelles classes d’intégration scolaire ont été ouvertes : à Oyonnax et Nantua, et à Bellegarde pour les troubles envahissants du comportement (autisme). En collège, une unité est créée à Villars. Soit au total 36 classes d’intégration en écoles primaires (Clis) et 22 unités d’intégration en collège (ULIS). « Nous sommes à peu près en mesure de répondre à toutes les notifications de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) », dit l’inspecteur d’académie. Il reconnaît des rentrées différées : « Quatre cents notifications de scolarisation sont arrivées en cours d’été et quand il faut des auxiliaires de vie scolaire, il faut le temps de les recruter. Donc certains enfants n’ont pas pu effectuer leur rentrée mais cela se fera. »
Rased
Trois postes des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté ont été supprimés. « Ils n’étaient pas pourvus », justifie Lionel Tarlet. Les moyens humains des Rased sont retombés à 78 spécialistes, au lieu de 100 ultérieurement. « Il y en a suffisamment pour couvrir les besoins avec les autres dispositifs complémentaires pour les élèves en difficulté », dit l’inspecteur.
Innovation à Oyonnax
Les collèges Ampère et Lumière d’Oyonnax et Jean-Rostand à Arbent, ainsi que les 23 écoles de leur secteur appliqueront cette année le programme Éclair (Écoles, collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite). Le premier dispositif du genre. Il s’agit de travailler en réseau jugé favorable à la continuité des apprentissages. Les établissements ont une obligation d’innovation. Exemple au collège Ampère : une 6 e expérimente les cours le matin et le sport l’après-midi. « Le cadre est là mais tout reste à faire », dit Lionel Tarlet. Il annonce des « profs volontaires » et des « moyens d’encadrement supplémentaires » mais sans précision chiffrée.
Nouveaux bacs pros
Un bac pro « accompagnement, soins et services à la personne » est créé aux lycées professionnels Pardé de Bourg, à Belley, et Bichat à Nantua. Un bac pro « cuisine » est créé au lycée Saint-Exupéry de Bellegarde ; un bac pro « commercialisation et services en restauration » au lycée de Bellegarde.
Internats d’excellence
On trouve cette année 71 places labellisées « internat d’excellence » réparties dans onze lycées (8 lycées l’an dernier). Ces places doivent favoriser la scolarité d’élèves de milieu modeste, de la ville ou de la campagne. « La misère n’est pas seulement dans les quartiers urbains, elle est aussi en milieu rural où l’on mésestime cette réalité », insiste Lionel Tarlet.
Remplaçants
Des effectifs de remplaçants sont déjà utilisés en partie en classe. Pour les 1 er et 2e degrés, ces remplaçants « sont à moyens constants par rapport à la rentrée 2010 », indique l’inspection académique sans fournir de chiffres. Les organisations syndicales prédisent que cette insuffisance sera vite problématique. Lionel Tarlet se dit « confiant ».
La maîtresse sans maillot de bain
vendredi 16 septembre 2011
mercredi 14 septembre 2011
Salaire des profs : Chatel critique l'OCDE
mardi 13 septembre 2011
Des profs français sous payés
Le salaire moyen des enseignants du primaire (hors primes et heures supp) ayant au moins quinze ans d'expérience est en France de 33.359 dollars US (24.448 euros net, soit 2037 euros par mois), tandis que la moyenne des pays de l'OCDE est à 38.914 dollars US (28.519 euros - 2376 par mois). Pour le secondaire, le salaire moyen en France tourne autour de 26.400 euros annuels, contre 30.700 en moyenne dans l'OCDE, 33.000 euros pour les enseignants belges, 34.500 euros pour les enseignants anglais, et plus de 44.000 euros pour les Irlandais ou les Allemands. Les mieux lotis étant de loin les Luxembourgeois (81.000 euros). «Si l'on prenait en compte les heures supplémentaires et les primes, on aurait toujours ce constat où le salaire moyen des enseignants est toujours inférieur à cette moyenne des pays de l'OCDE», précise Eric Charbonnier.
A ce constat guère réjouissant, le ministre de l'Education Luc Chatel répond que le salaire de 170.000 enseignants en début de carrière a depuis été revalorisé de 10 % la première année: 153 euros nets de plus par mois depuis 2010 et 259 euros nets de plus pour les agrégés, «soit l'équivalent d'un treizième mois».
samedi 10 septembre 2011
Hollande veut recruter des profs
«Je fais la proposition de faire une loi de programmation qui permettra de récréer des postes sur les cinq ans. On créera les 60.000 à 70.000 postes supprimés depuis 2007, a-t-il affirmé. Je prends un engagement sur 5 ans minimal», avant d'expliquer que les postes nouvellement créés seraient «affectés là où les besoins sont les plus sensibles», tout en précisant que, selon lui, «ce ne sont pas que des postes d’enseignants qu’il faudra créer mais aussi des postes d’encadrants, d’assistantes sociales, de psychologues», et des métiers «liés aux nouvelles technologies». Dans son élan, il a aussi promis d’arrêter «l’hémorragie que représente la règle du non-renouvellement d’un fonctionnaire sur 2 partant à la retraite et nous allons recréer des postes». Furieux, Luc Chatel a répliqué que «les propositions de François Hollande sont irresponsables et irréalistes. Irresponsables, parce qu'au moment où tous les pays du monde sont engagés dans la maîtrise de leurs dépenses publiques et dans la baisse de leurs déficits et de leurs dettes, M. Hollande propose à nouveau les vieilles recettes de la fuite en avant budgétaire (...). C'est aussi irréaliste, car c'est faire preuve d'une méconnaissance totale du système de recrutement des enseignants».