Alain Refalo, initiateur du mouvement des "désobéisseurs" vient d'être sanctionné par la commission diciplinaire réunie à la demande de l'Inspecteur d'Académie de la Haute Garonne. Il est rétrogradé d'un échelon pour les quatre ans qui viennent, une sanction qui, sur un plan financier, va lui coûter près de 7000 euros. L'intention est très claire. Il s'agit de faire un exemple et d'écraser de la manière la plus autoritaire qui soit un mouvement de contestation qui s'est développé au cours des derniers mois dans pas mal d'écoles primaires. Officiellement la sanction est motivée par "un refus d'obéissance, un manquement à l'obligation de réserve, une incitation à la désobéissance collective" et - cerise sous le marteau - "une attaque publique contre un fonctionnaire de l'Education nationale", en l'occurence son inspecteur de circonscription.
Commentaire de Chatel : «ma responsabilité est que les [procédures disciplinaires] aillent à leur terme, (…). Ce sont des cas assumés de désobéissance, de défi face aux réformes mises en oeuvre, ce n'est pas acceptable. Un fonctionnaire se doit de mettre en oeuvre les orientations décidées par sa hiérarchie, et le principe même de désobéissance me paraît peu compatible avec les valeurs qu'incarne un enseignant». Rompez et silence dans les rangs !