Selon une étude menée en mai 2011 auprès de 5 000 agents de l'Education nationale, un agent de l'Education nationale sur sept (14%) se dit en situation d'épuisement professionnel (ou «burn out») et près d'un sur quatre (24 %) en état de tension au travail. Rendue publique ce lundi, cette étude du Carrefour santé social, qui réunit la mutuelle MGEN et des syndicats, révèle donc qu'une «proportion non négligeable des professionnels est en situation de risque psycho-social avéré, en particulier les conseillers principaux d'éducation (CPE), les personnels administratifs, les professeurs des écoles élémentaires et (ceux) exerçant en collège». 24 % des interrogés se disent en état de tension au travail et 14 % en épuisement professionnel, tandis qu'une grande majorité déclare avoir connu un problème d'ordre musculosquelettique au cours des 12 derniers mois concernant la nuque ou le cou (78 %), le bas du dos (75 %), l'épaule (60 %), le genou ou la jambe (54%). Selon la zone du corps, entre un tiers et plus de la moitié des répondants déclare un problème au cours des sept derniers jours. Vivement le passage aux 35 heures promis par Sarkozy et l'obligation de présence dans les établisements de 8 h. à 17 h...
lundi 30 janvier 2012
vendredi 27 janvier 2012
Une rentrée 2012 sur le dos des lycées
Comment supprimer des postes à la rentrée 2012 alors que les effectifs d'élèves attendus sont en hausse ? Voilà près de six mois que les recteurs d'académie planchent sur un casse-tête: comment supprimer des postes à la rentrée 2012, après des années de cure d'amaigrissement, et alors que les effectifs d'élèves attendus sont en hausse?
En décembre 2011, le ministère de l'éducation nationale a statué sur la répartition des suppressions de postes par académie. Depuis, les recteurs annoncent au compte-gouttes leurs mesures budgétaires. Ils sont contraints par l'engagement pris par le chef de l'Etat, en juin2011, de "sanctuariser" l'école primaire pour que le nombre de fermetures de classes n'excède pas le nombre d'ouvertures. Mais comment appliquer la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite sans fermer de classes?
Le premier degré devrait "perdre" 5700 postes et "gagner" 6000 élèves. Les coupes porteront surtout sur les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté, les Rased. Selon le Snuipp-FSU, ce sont près de 2500 postes de Rased qui risquent d'être supprimés en 2012. "En cinq ans, près d'un tiers de l'effectif total de Rased aura disparu", soutient le principal syndicat des professeurs des écoles. La maternelle risque d'être encore plus sélective. 13 % des enfants de moins de 3ans sont aujourd'hui scolarisés, contre 34,5 % en 2000.
Dans le second degré – qui perd 6550 postes –, les recteurs souhaitent "préserver le collège". Parce que les prévisions indiquent une hausse de 21200 élèves à la prochaine rentrée, conséquence du "boom" démographique du début des années 2000. Et parce que "le collège est un segment sensible qui accueille une population fragile", considère Jean-Paul de Gaudemar, le recteur d'Aix-Marseille, qui ne lui retirera "que" 27 postes, sur les 285 qu'il doit supprimer dans le secondaire.
Le lycée est donc le principal gisement d'économies. D'autant que la diversité de ses disciplines fait de lui le maillon le plus coûteux. Si un écolier "coûte" en moyenne 5700 euros, c'est 8000 euros pour un collégien, 11400 euros pour un lycéen de la voie générale et technologique, et 11800 euros dans la voie professionnelle. Le ministère a identifié plusieurs "leviers" afin de supprimer des postes dans le second degré : augmenter la taille des classes, diminuer le vivier de remplaçants, distribuer des heures supplémentaires, rationaliser l'offre et la carte des formations.
Autant de mesures qui font bondir les organisations syndicales. Une intersyndicale rassemblant la FSU, FO, la FAEN et le Snalc appelle les personnels à une "journée nationale de grève" le 31 janvier, pour exiger "l'annulation des suppressions de postes". Le SE-UNSA et le Snuipp prônent plutôt la "mobilisation locale".
En décembre 2011, le ministère de l'éducation nationale a statué sur la répartition des suppressions de postes par académie. Depuis, les recteurs annoncent au compte-gouttes leurs mesures budgétaires. Ils sont contraints par l'engagement pris par le chef de l'Etat, en juin2011, de "sanctuariser" l'école primaire pour que le nombre de fermetures de classes n'excède pas le nombre d'ouvertures. Mais comment appliquer la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite sans fermer de classes?
Le premier degré devrait "perdre" 5700 postes et "gagner" 6000 élèves. Les coupes porteront surtout sur les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté, les Rased. Selon le Snuipp-FSU, ce sont près de 2500 postes de Rased qui risquent d'être supprimés en 2012. "En cinq ans, près d'un tiers de l'effectif total de Rased aura disparu", soutient le principal syndicat des professeurs des écoles. La maternelle risque d'être encore plus sélective. 13 % des enfants de moins de 3ans sont aujourd'hui scolarisés, contre 34,5 % en 2000.
Dans le second degré – qui perd 6550 postes –, les recteurs souhaitent "préserver le collège". Parce que les prévisions indiquent une hausse de 21200 élèves à la prochaine rentrée, conséquence du "boom" démographique du début des années 2000. Et parce que "le collège est un segment sensible qui accueille une population fragile", considère Jean-Paul de Gaudemar, le recteur d'Aix-Marseille, qui ne lui retirera "que" 27 postes, sur les 285 qu'il doit supprimer dans le secondaire.
Le lycée est donc le principal gisement d'économies. D'autant que la diversité de ses disciplines fait de lui le maillon le plus coûteux. Si un écolier "coûte" en moyenne 5700 euros, c'est 8000 euros pour un collégien, 11400 euros pour un lycéen de la voie générale et technologique, et 11800 euros dans la voie professionnelle. Le ministère a identifié plusieurs "leviers" afin de supprimer des postes dans le second degré : augmenter la taille des classes, diminuer le vivier de remplaçants, distribuer des heures supplémentaires, rationaliser l'offre et la carte des formations.
Autant de mesures qui font bondir les organisations syndicales. Une intersyndicale rassemblant la FSU, FO, la FAEN et le Snalc appelle les personnels à une "journée nationale de grève" le 31 janvier, pour exiger "l'annulation des suppressions de postes". Le SE-UNSA et le Snuipp prônent plutôt la "mobilisation locale".
(Source : Aurélie Collas, Le Monde, 27 janvier 2012)
jeudi 19 janvier 2012
mercredi 18 janvier 2012
samedi 14 janvier 2012
jeudi 12 janvier 2012
Tous pédago...
L'éducation, c'est comme le football. Tout le monde en France est spécilaiste de la question. Derniers experts en date la cinquantaine de personnalités - de grands pédagogues parmi lesquels H. Roselmack, S. Hessel, Abd al Malik, B. Cyrulnik, V. Dhorasoo, Y. Diniz, L. Rufo et T. Young - tous soutenus par huit associations et syndicats dont la FCPE, le Sgen, Se-UNSA et le SNUipp, proposent de faire signer aux candidats à l'élection présidentielle un pacte national contre l'échec scolaire. Leurs revendications s'articulent autour de trois axes :
1°) "en finir avec l'amalgame effort-souffrance" par la disparition de la notation à l'école primaire et son remplmacement par uen évaluation par compétences et par l'intégration du travail personnel au temps scolaire, avec un encadrement individualisé hors temps scolaire.
2°) "réinventer le collège unique" et le repenser comme un prolongement de l'école primaire et non comme un "petit lycée" ; mais aussi rassembler les enseignements en grands blocs de matières, ce qui aurait inévitablement un impact négatif sur le nombre de postes dans les collèges.
3°) "pour une orientation choisie en filière professionnelle" avec une amélioration des conditions d'accueil, l'élargissement de l'offre des filières, la modernisation des matériels et le renforcement des liens avec le monde professionnel.
3°) "pour une orientation choisie en filière professionnelle" avec une amélioration des conditions d'accueil, l'élargissement de l'offre des filières, la modernisation des matériels et le renforcement des liens avec le monde professionnel.
Pas de doute, comme l'a initié Sarko Ier, l'éducation sera bien au coeur de la campagne, pour le meilleur et pour le pire.
vendredi 6 janvier 2012
A nous, Jeanne !
Autonomie des établissements, 35 heures de présence dans les collèges et les lycées, remise en cause du statut de 1950 pour rédéfinir le métier et la "mission" des enseignants, remise en question du collège unique, vaines promesses de revalorisation maintes fois répétées et toujours attendues, "faire mieux avec les mêmes moyens" (sic), etc.... En présentant ses voeux hier, en terre poitevine, aux personnels de l'Education et de la Recherche, le locataire en fin de bail de l'Elysée a sorti son artillerie de campagne. Une campagne qui, une fois de plus, commence par une stigmatisation populiste des profs. Profitons de ce jour où Sarko Ier piétine les plates-bandes du Front National à Domrémy pour reprendre à son encontre le mot d'ordre de la Pucelle : en mai, boutons-le !
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