jeudi 31 décembre 2009

mercredi 30 décembre 2009

Le lèche-Luc

(source : Le Canard Enchaîné, 30 décembre 2009)

mardi 29 décembre 2009

Mille millions de milliards

Pas étonnant que les finances du royaume soient en si mauvais état. Le gouvernement confond les millions et les milliards. Le montant du grand emprunt fixé à 35 milliards d'euros par Notre Royal Endetté a littéralement fondu sur le site officiel de Matignon où, depuis le 23 décembre, il n'était plus annoncé qu'à 35 millions, sur lesquels 11 millions devaient être alloués à l'enseignement supérieur et 8 millions à la recherche. Ce n'est pas la première fois que de grossières erreurs sont relevées sur ce site qui annonçait déjà il y a quelques semaines l'entrée de Frédéric Lefèvre au gouvernement. C'est également sur ce site que l'on peut trouver le portrait d'un certain François Fillon qui serait selon toute vraisemblance Premier Ministre. Sans doute un autre bug.
o.g.

MGEN sans gêne

Alors que les mutelles annoncent une augmentation de leur tarifs au 1er janvier 2010, de 5 % en moyenne, le record des hausses devrait être décroché par la MGEN. On parle déjà d'augmentations record : +12 % pour les actifs (passage de 2,5% du traitement à 2,8%), + 21,35% pour les conjoints (cumul de l’effet du passage de 2,5% du traitement à 2,8% et du taux conjoint de 60% à 65%) et +15,5% pour les retraités (passage de 2,9% de la pension à 3,35%). Avec de telles hausses de tarifs, ne jamais être malade va devenir un luxe.

o.g.

Les profs à l'usine

Et si les profs découvraient enfin la vraie vie et le travail ? C'est en substance le sens de la proposition que Françoise Guégot, députée UMP de Seine-Maritime, vient de déposer à l'Assemblée nationale. Elle propose donc l'instauration de stages obligatoires en entreprise pour tous les enseignants, histoire de leur faire découvrir cette France qui se lève tôt et que chérit Sarkozy. Le but cette ouverture au monde professionnel serait selon son initiatrice d' "assurer aux enseignants une meilleure connaissance de l'emploi et du monde du travail, de l'entreprise et des différents milieux professionnels"... pour qu'ils soient capables de mieux orienter les jeunes. Bien évidemment rien dans tout cela ne tient debout et surtout Mme Guégot oublie de nous dire qui ferait la classe pendant que les profs subiraient ces stages de rééducation. Peut-être les conseillers d'orientation qui n'auraient alors plus de raison d'être. A moins que ces séjours en entreprise ne soient organisés en juillet ou en août quand les travailleurs - les vrais ! - sont en vacances.
o.g.

jeudi 24 décembre 2009

mercredi 23 décembre 2009

Luc le cumulard

(source : Le Canard Enchaîné, 23 décembre 2009)

mardi 22 décembre 2009

Chahut à Chaumont

Ce fut un samedi agité que ce 19 décembre pour M. Le maire de Chaumont dans la Haute-Marne, un certain Luc Chatel. En effet, la séance du conseil municipal a été perturbée par une soixantaine de manifestants venus de l'I.U.F.M. voisin. C'est que la réforme de la Masterisation voulue par leur édile devrait entraîner la disparition de l'I.U.F.M. chaumontais et faire perdre à la ville une centaine d’étudiants et une trentaine d’emplois. Pourtant, il y a quelques mois, lors de la restructuration de la carte militaire conduite par son collègue du gouvernement Hervé Morin, Chatel s'était opposé au diktat de Paris et avait réussi à obtenir de Sarko Ier que la caserne du 61e régiment d'artillerie soit sauvée. Mais cette fois son ardeur à défendre les intérêts de sa cité s'est curieusement émoussée. Refusant le dialogue avec ses détracteurs, le maire-ministre s'est contenté en fin de réunion d'une vague déclaration à côté de la plaque évoquant son souhait de voir dans l'avenir un pôle universitaire s'installer à Chaumont, avant de s'esquiver par une petite porte de service pour ne surtout pas avoir à affronter les joyeux manifestants qui chahutaient et chantaient devant l'entrée principale. Une belle preuve de courage politique de la part d'un ministre qui affirme dans tous les médias assumer toutes les réformes qu'il engage.
o.g.

vendredi 18 décembre 2009

Les profs vaccinés en janvier

Le ministère de l'Éducation nationale proposera "début janvier" à ses personnels des écoles, collèges et lycées (publics et privés sous contrat) de se faire vacciner contre le virus de la grippe A. "Cette vaccination sera organisée dans certains établissements scolaires qui accueilleront l'ensemble des personnels de leur secteur souhaitant être vaccinés" et "sera proposée simultanément aux élèves qui, pour quelque raison que ce soit, n'auraient pas encore été vaccinés". Rappelons que la première campagne de vaccination a tourné au fiasco puisque 9% seulement des collégiens et des lycéens auraient été piqués. Pour que cela ne se renouvelle pas avec leurs profs, il faudra trouver un bon moyen pour les motiver...

mercredi 16 décembre 2009

Le coût des pôles

(Source : Le Canard Enchaîné, 16 décembre 2009)

La Côtière contre la réforme du lycée

(source : Le Progrès, 15 décembre 2009)

dimanche 13 décembre 2009

samedi 12 décembre 2009

Plus de subventions pour les facs privées

Le ministère de la recherche et de l'enseignement supérieur s'apprête à contractualiser 58 établissements privés d'enseignement supérieur dont quelques "poids lourds" comme les cinq instituts catholiques de Paris, Lille, Angers, Lyon et Toulouse (35 000 étudiants), l'Essec, l'Edhec et l'Esca. L'ensemble de ces écoles représente quelque 60 000 étudiants (soit 3 % de l'ensemble des effectifs du supérieur) qui, dans les instituts catholiques, paient chaque année entre 3000 et 6500 € de droits d'inscription. Elles recevaient jusqu'alors une somme moyenne de 1000 euros par étudiant préparant un diplôme reconnu par l'Etat (merci Jack Lang), mais n'avaient aucune obligation en retour. Dorénavant, elles toucheront davantage mais devront atteindre des objectifs en matière de recherche. Les premiers contrats seront signés dès le premier semestre 2010, pour une durée de quatre années au terme desquelles les résultats seront évalués. La subvention du ministère qui était déjà de 62 millions en 2009 devrait être augmentée de 4,5 millions supplémentaires. Autant d'argent qui n'ira pas dans les universités publiques...
o.g.

Chatel défend sa réformette

Luc Chatel a donc bien confirmé hier sur Europe 1 l'entrée en vigueur de la réforme du lycée en septembre prochain. "C'est une bonne nouvelle pour nos lycéens qui à vont être mieux orientés, mieux accompagnés, mieux préparés à l'enseignement supérieur". Questionné sur la polémique autour de de la mise à l'écart de l'histoire en Term. S., le ministre a martelé "qu'il n'est pas question de sacrifier l'histoire, puisque le programme de terminale sera étudié en classe de première, le nombre d'heures passant de 2 heures 30 à 4 heures", sans rappeler toutefois que le cycle première-terminale compte actuellement 5 heures d'enseignement. La semaine prochaine la commission des programmes sera invitée à réfléchir sur le contenu des dits programmes. Toutes les classes de première auront désormais les mêmes horaires d'histoire-géographie dans leur tronc commun d'enseignements et seront évalués dans ces matières au cours d'une épreuve anticipée du bac en fin d'année, comme pour le français. Mais si, comme l'a dit Chatel, les L et les E.S. passent aussi l'épreuve d'histoire-géo en fin de première, quelle sera alors la place de cette matière en terminale ? Nous préparerait-il en douce une "option histoire-géo" pour tous en terminale ?
Après avoir dénoncé la montée en puissance des "lobbies disciplinaires", Chatel s'est également réjoui du fait qu'il y aura désormais de l'économie pour tous au lycée. "Tous les élèves de seconde auront 54 heures de cours d'économie. C'est une vraie avancée en pleine crise économique . Ils auront le choix entre S.E.S et une nouvelle discipline qui s'appelera Principes fondamentaux de l'économie et de la gestion" pour leur inculquer "des principes fondamentaux qui leur serviront tout au long de leur vie" [??].
Il a ensuite nié vouloir supprimer à tous prix des postes, et ce en catimini : "nous ne faisons pas cette réforme du lycée pour faire des économies" a-t-il assuré en affirmant que "la réforme du lycée se fera à moyens, et à taux d'encadrement constants", sans revenir pour autant sur l'objectif fixé par Sarkozy de ne pas remplacer un départ en retraite sur deux, mais en promettant une fois de plus une revalorisation des salaires des enseignants.
o.g.

http://www.europe1.fr/Radio/Videos-podcast/L-interview-de-Jean-Pierre-Elkabbach/Chatel-il-n-est-pas-question-de-sacrifier-l-histoire

Selon un sondage publié aujourd'hui dans L'Humanité, contrairement aux membres du Conseil Supérieur de l'Education, près de sept Français sur dix (69%) désapprouvent la suppression de l'enseignement obligatoire de l'histoire-géographie en terminale S.

vendredi 11 décembre 2009

«Continue et fais de la pédagogie ! »

« Continue et fais de la pédagogie ! ». C'est par ce message d'encouragement que notre Sublime Majesté a salué ce matin l'action du brave grognard Chatel qui, aux yeux du monarque, a fait "un travail remarquable" en menant d'une main de maître la réforme du lycée. Le plus important c'est en effet de garder le rythme comme le montrent si bien ceux de ses collègues qui se trémoussent dans le lip dub des Jeunes Populaires. Un spectacle pathétique qui préfigure ce que sera le monde quand les sarkozystes auront achevé de le changer.
o.g

jeudi 10 décembre 2009

Vers un lycée sans humanités

Le premier bilan de la réforme des lycées annoncée par Luc Chatel est extrêmement décevant au regard des attentes. Outre la disparition de l'histoire-géo en terminale S et la perte d'une heure d'enseignement par rapport aux horaires hebdomadaires du cycle première-terminale, ce sont les sciences humaines qui payent la note puisque les horaires de sciences économiques et sociales sont réduits eux aussi et ramenés en seconde à une heure et demie par semaine, tandis que les S.E.S. sont mises en concurrence avec une nouvelle matière, "Economie appliquée et gestion", dont l'intitulé a d'emblée une dimension plus utilitaire.
Par ailleurs, la grande revalorisation de la série littéraire (L) fait pschitt, puisqu'elle ne passe pas par un renforcement des lettres mais seulement par un vrai-faux renforcement des langues vivantes puiqu'on introduit un cours de "littérature étrangère dans la langue d'origine", déjà au programme actuellement - tandis qu'une nouvelle matière à l'intitulé fumeux mais censée ouvrir davantage de débouchés aux élèves (?) - "droit et grands enjeux du monde contemporain", fait son apparition, alors que dès la première L les maths, de leur côté, subissent le même sort que l'histoire en série S.
Même du côté des sciences en blouse blanche la grogne s'élève : l'horaire hebdomadaire de sciences physiques en première S est divisé par deux et se limitera désormais à une heure orpheline. En seconde, les S.V.T. passent quant à elles de deux heures à une heure et demie, et en première S, de quatre heures (deux de T.P. et deux de cours) à trois heures. En fait, en guise de réforme, Chatel s'est contenté de "bricoler" sur les heures avec comme seule et unique préoccupation de permettre de nouvelles suppressions de postes.
o.g.

mercredi 9 décembre 2009

mardi 8 décembre 2009

Les parents soutiennent Chatel

Les deux principales associations de parents ne semblent pas choquées par la disparition annoncée de l'histoire-géographie comme matière obligatoire en terminale. "On est en train de se focaliser sur l'histoire-géographie, alors qu'il y a des choses plus graves. Ce n'est pas une catastrophe, car la suppression [de l'histoire obligatoire] en terminale S est compensée par une hausse de l'horaire en 1ère", a déclaré Christiane Allain, secrétaire générale de la F.C.P.E ; "nous sommes très attachés à la F.C.P.E. à la nécessité de former des citoyens mais sur cette question l'honneur est sauf, on ne pense pas que ce soit mis à mal par cette réforme (...). Cette mesure nous convient plutôt. Arrêtons de faire de l'histoire-géographie un étendard de contestation". Elle oublie seulement que les quatre heures annoncées en première ne compenseront pas les cinq heures jusqu'alors dispensées sur deux ans et que le contenu du programme, qui devra être revu au risque de devenir indigeste, sera ingurgité en une année seulement.
Quant à la Peep, elle est encore plus radicale : "l'enseignement de l'histoire et des humanités n'est pas menacé par la réforme du lycée. La suppression de l'histoire-géographie en terminale S ne nous gêne pas du tout, a déclaré son porte-parole Cécile Vigne. Les programmes seront vus en 1ère, où l'horaire est porté de 2h30 à 4 heures. Et ceux qui le veulent pourront en faire en option en terminale S. Et puis ce n'est pas parce qu'ils n'auront pas d'histoire en terminale qu'ils oublieraient tout ce qu'ils ont acquis de la 6e à la 1ère. Ce qui prime c'est l'intérêt des élèves, pas le corporatisme des professeurs d'histoire-géographie qui veulent garder leurs heures de cours". Ce qui importe à la Peep, ce sont les deux heures d' "accompagnement personnalisé" consacrées à l'apprentissage de méthodes ou au soutien en petits groupes : "la relation entre l'enseignant et l'élève va être révolutionnée. Au lieu d'être sur une estrade face à une classe, il va conseiller et accompagner chaque élève sur ses projets futurs. Ce n'est plus la seule transmission du savoir de maître à élève, c'est une révolution qui fait peur à certains enseignants". Donc tout va bien. Fort de cette bénédiction parentale, le gouvernement peut tranquillement continuer à saper le contenu des enseignements.

o.g.

dimanche 6 décembre 2009

C'est la Saint Nicolas !

Bienveillant et généreux, Saint Nicolas est le protecteur des pauvres, des faibles et des petits enfants sages à qui il distribue, dans la nuit du 5 au 6 décembre, des friandises, du pain d'épice et des oranges. Jusqu'alors il était accompagné dans sa tournée par le Père Fouettard qui, lui, distribuait des coups de trique aux garnements. Mais à cause de la R.G.P.P. (révision générale des politiques publiques), le poste de père fouettard a été supprimé. C'est désormais Saint-Nicolas qui fait tout et, dorénavant, le menu est le même pour tous : que des coups de trique.
o.g.

samedi 5 décembre 2009

Les historiens contre Chatel

Dans Le Journal du Dimanche vingt universitaires et intellectuels parmi lesquels les historiens Jacques Le Goff, Jean-Pierre Azéma, Antony Beevor, Serge Berstein, Evelyne Lever, Mona Ozouf, Jean-Jacques Becker, André Kaspi, Annette Wieviorka, Benjamin Stora, Pierre Milza, Jean-Pierre Rioux, Michel Winock, Antoine Prost et Jean Tulard s'indignent de la suppression annoncée de l'histoire-géo en Terminale S et appellent Chatel à annuler en urgence une décision "inspirée par un utilitarisme à courte vue, qui se trouve en contradiction avec les objectifs proclamés du système éducatif français sur le plan de la formation intellectuelle (...) et de la réflexion civique des futurs citoyens" et qui "ne peut susciter que la stupéfaction par son décalage avec les nécessités évidentes de la formation des jeunes Français au début du XXIe siècle". A l'heure où il est si important pour ces derniers de "se situer dans le monde d'aujourd'hui [et] au moment où le Président de la République et son gouvernement jugent urgent de lancer un grand débat sur l'identité nationale qui doit mobiliser le pays, cette mesure va priver une partie de la jeunesse française des moyens de se faire de la question une opinion raisonnée grâce à une approche scientifique et critique, ouvrant ainsi la voie aux réactions épidermiques et aux jugements sommaires". En bref, supprimer l'enseignement de ces deux matières essentielles à la formation de citoyens éclairés prépare l'avènement d'une France peuplée de petits Sarkozy en puissance.
De son côté l'Association des professeurs d'histoire-géographie (A.P.H.G.) juge que cette réforme "dénote une volonté de rupture avec les humanités et avec des valeurs supposées être de gauche. Dans une vison utilitariste de la société, tout enseignement qui ne débouche pas sur un métier concret est mal vu !". L'A.P.H.G. a mis en ligne sur son site www.aphg.fr une pétition pour le maintien de l'histoire-géographie en terminale S. N'hésitez pas à apporter votre signature.
o.g.

vendredi 4 décembre 2009

La piqûre au piquet

Luc Chatel essayerait-il de sauver la campagne de vaccination dans les collèges et les lycées ? Alors qu'un peu partout les premiers retours laisseraient entendre que seule une minorité de parents ont donné leur acccord pour faire vacciner leur(s) enfant(s) contre la grippe, le ministre annonce déjà 10 % de vaccinés. Cela représenterait donc plus de 500.000 élèves ! Quel succès ! Mais intox totale, dans la mesure où les vaccinations ne font que commencer. En fait il semblerait que ce chiffre de 10 % (largement arrondi) corresponde au pourcentage de parents qui auraient donné leur accord pour la vaccination. En fait, faute de remontées réelles depuis le terrain, on ignore combien de parents ont répondu positivement et, pour cacher ce qui semble être un échec, le ministère en serait à inventer ses statistiques, peut-être parce que dans la réalité on est bien en deçà des 10 %.
o.g.

jeudi 3 décembre 2009

Le bonheur d'être remplaçant

(source : Le Monde, 3 décembre 2009)

Statistiques de congés maladie

(source : Le Monde, 3 décembre 2009)

mercredi 2 décembre 2009

Couvrez-vous !

Avant de nous quitter le très social Darcos avait commandé à un cabinet d'audit privé un énième rapport sur l'absentéisme des profs. Les résultats viennent d'être publiés dans Le Monde. Devenu entre temps ministre du travail Darcos y trouvera certainement de quoi se réjouir. Ce rapport dénonce en effet un taux d'absentéisme deux fois plus élevé que dans le privé et souligne les nombreux dysfonctionnements du système de remplacement. Particulièrement visés, les remplaçants seraient en effet plus souvent absents que les enseignants titulaires, près de 17,4 jours par an contre 11,1 jours en moyenne. "Il y a beaucoup de "bras cassés" [parmi les remplaçants] insiste un Inspecteur d'Académie aussi compréhensif que solidaire. Ils ne sont pas totalement indisponibles, mais ils sont souvent refusés par les directeurs d'école ou bien se mettent en maladie dès qu'ils n'ont pas l'affectation souhaitée". Un autre - ou le même ? - tout aussi sympathique souligne le fait que beaucoup de ces remplaçants seraient des profs en difficulté : "Le potentiel de remplaçants, c'est une marge de gestion pour du personnel fragile en difficulté. C'est une soupape pour éviter des situations critiques devant les classes". Et que propose cet audit pour faire face à cet absentéisme décrit comme chronique ? De réfléchir sérieusement à la dégradation des conditions de travail qui génère stress et fatigue ? Non, mais de recourir massivement à des vacataires dont il est bien rappelé en passant qu'ils coûtent 20 % de moins que les titulaires, voire à des jeunes retraités ou à des étudiants en master, lesquels sont jugés "très pertinents en particulier sur les congés de 15 jours à 2 mois", leurs glorieux aînés convenant mieux aux absences de quelques jours. Au moins on est fixé sur la façon dont vont se dérouler les "stages" promis par Pécresse et Chatel à ceux qui préparent les concours.

Par ailleurs, Chatel a annoncé ce matin sur R.M.C., à propos de la campagne de vaccination contre la grippe, que la priorité était "les écoliers", ajoutant : "les enseignants ne sont pas un public prioritaire mais ils pourront se faire vacciner à partir de la fin du mois de décembre". Et d'ici là gare à tous ceux qui tombent malade car ils vont faire gonfler les statistiques de l'absentéisme.

o.g.

mardi 1 décembre 2009

Haro sur le baudet

"Arrêtez de charger la mule !" C'est le cri du coeur qu'ont lancé la semaine dernière dans les rues de Bourg-en-Bresse quelques 350 profs qui ont tous ensemble décerné un bonnet d'âne à Luc Chatel, une tête de mule qui refuse de faire avancer l'école dans la bonne direction et nous prépare pour 2010 une nouvelle "annus horribilis".
o.g.
(photo : L. Thevenot, Le Progrès, 25 novembre 2009)

Piqués au vif

Au moment où de plus en plus de profs s'inquiètent de ne pas avoir été considérés par leurs autorités de tutelle comme prioritaires dans le cadre de la campagne de vaccination anti-grippe A, une enquête réalisée par le SE-UNSA révèle que pour deux enseignants sur trois ce sont "leurs conditions de travail [qui] fragilise[nt] le plus " leur état de santé. Les affections principales qui touchent les profs sont le stress, devenu "une question à traiter sérieusement" (28,2 % des pathologies), la dépression (18,2 %), les troubles musculo-squelettiques (18 %) et les problèmes de voix (15,5 %), et plus des trois quarts de ceux qui sont tombés malades dénoncent le fait que leur administration ne l'ait "pas pris en compte". Pas étonnant dans ces conditions que personne n'ait songé à proposer aux enseignants, qui sont perpétuellement en contact avec les enfants, de se faire vacciner en priorité comme cela a été fait par exemple pour le corps médical.
o.g.