samedi 30 mai 2009
Teachers are people
jeudi 28 mai 2009
Le retour du petit père fouettard
"Je veux aussi que chaque recteur puisse disposer d'une équipe mobile d'agents formés dans ce but qui viendront épauler sur un plan pédagogique les chefs d'établissement en cas de difficulté ponctuelle relative à la discipline dans un lycée ou collège" a également tonné le toujours premier flic de France. Aussi des "équipes mobiles d'agents" seront-elles mises en place auprès des recteurs d'académie. Ces nouveaux miliciens seraient recrutés parmi la réserve civile de la police nationale pour remplir des missions de "sécurisation des établissements scolaires et de leurs abords". Il s'agirait de condés à la retraite, mais aussi de volontaires recrutés parmi les citoyens sur le même principe que les pompiers volontaires, "sur la base d'un test d'aptitude physique et morale".
La technologie n'est pas oubliée non plus puisque s'il ne rejette pas complètement l'idée des portiques - "il est regrettable d'en arriver là mais comment agir autrement ?" - Little Brother nous promet des milliers de caméras vidéo : "la vidéo protection est aujourd'hui un moyen fondamental de la politique de sécurité. La présence d'une caméra est l'outil le plus dissuasif qui soit pour un délinquant (...) la vidéo surveillance ne menace pas les libertés, elle protège la liberté de se déplacer et d'aller et venir dans son quartier en toute sécurité".
mercredi 27 mai 2009
Faible mobilisation hier à Bourg
Pluie avant, pluie après. Entre les deux, manifestation des salariés des secteurs privés et publics pour le pouvoir d'achat, contre les plans sociaux, contre les réformes du gouvernement. Pas chanceux les syndicats qui n'ont rassemblé que 600 personnes à Bourg et rien à Belley où le rassemblement a été annulé. Déjà que leur appel à la mobilisation n'avait été, dès le matin, que peu entendu ! Autour de 15 % de grévistes en moyenne dans le public (34 % aux impôts, 10 % au Trésor public, 1 % à l'Éducation nationale, 28 % à la CPAM, 18 % au tri postal, 19 % à l'Urssaf, 4,6 % dans la santé. La palme aux roulants de la SNCF avec 30 % mais un petit 5 % chez les sédentaires). L'Éducation nationale a été le mauvaise élève de la quatrième offensive contre le gouvernement. L'offensive de trop, peut-être. À moins que ce ne soit la méthode…
Sur le parcours du cortège qui s'est ébranlé du champ de foire de Bourg, la sécurité a néanmoins été celle des grands jours. Rue de la Paix bloquée et interdiction de se rendre devant l'Inspection académique. Permanence du député U.M.P. Xavier Breton verrouillée par les forces de l'ordre. Mais rien à craindre. Averse faisant, le cortège était pressé de faire la boucle autour du square Joubert et de redescendre avant de se disloquer, pendant qu'une délégation était reçue en préfecture.
Les centrales syndicales n'en sortent pas renforcées. Ce que ne confirment que partiellement les enseignants du Snuipp (FSU) : « La situation est compliquée, souligne Pascal Hennique. On ne sentait pas de dynamisme. Il n'y a pas eu d'appel national. Nous ne sommes pas tous d'accord et, chez nous, manifester sans faire grève est inutile. Cet échec n'efface pas les problèmes. Nous rebondirons moins vite, c'est tout. » Force ouvrière est déçue : « Pas terrible, reconnaît Christian Cadier. C'est le résultat des tergiversations entre syndicats. Nous ne donnons pas de réponses franches à hauteur de la crise. Depuis longtemps, FO demande la grève générale. Nous ne sommes pas emballés par une nouvelle manifestation le 13 juin. »
Rétropédalage
Mais en fin de compte c'est super Sarko qui tranchera, comme d'habitude, et qui devrait annoncer demain, à l'issue d'une réunion sur les problèmes de sécurité, "un plan applicable à la rentrée prochaine"... et électoralement rentable dans les dix jours qui nous séparent du scrutin du 7 juin. Rappelons pour mémoire ce récent sondage commandé par le Ministère à l'officine sarkoziste Opinion Way, selon lequel 81% des personnes interrogées se disent favorables à l'installation des portiques de détection «à l'entrée de certains établissements scolaires» et 64% se disent favorables à la fouille des élèves «par des personnels administratifs s'ils l'estiment nécessaire».
mardi 26 mai 2009
On reparle d'Air Sarko
À l'arrière de l'appareil, les invités de Son Altesse disposeront quant à eux d'une soixantaine de place sur les 324 initiales, mais bénéficieront quand même de conditions de confort meilleures que celles qui étaient réservées jusqu'ici aux passagers de la classe économique d'Air Caraïbes. 90 millions d'euros ont été dépensés pour acheter l'avion. 90 autres millions seront nécessaires pour financer les nouveaux aménagements. Serrez-vous la ceinture, décollage prévu dans un peu plus d'un an ! (sources : Lepost.fr ; Sud-Ouest)
lundi 25 mai 2009
L'obsession de l'évaluation
Sirop, boulot, suppo !
samedi 23 mai 2009
Darcos simple flic
Darcos et Pécresse, des voyous sans parole
Le continu de ces décrets annonce le pire. Dorénavant, en plus de réussir le concours de recrutement dans l’éducation nationale, les futurs enseignants devront obligatoirement obtenir un master et deviendront fonctionnaires stagiaires, ce qui à l'avantage de retarder d'un an leur rémunération. D'où une économie pour l'Etat de 480 millions d’euros. Par ailleurs, les étudiants qui réussiraient le concours en perdraient le bénéfice s'ils échouaient deux années de suite à obtenir leur master, du jamais vu dans la fonction publique. On imagine dans quelles conditions un prof stagiaire nommé en lycée devrait à la fois assurer un temps plein, préparer les cours pour ses classes, corriger ses copies, suivre des stages obligatoires... et préparer le master qu'il aurait raté l'année précédente : des conditions idéales pour réussir ! ! Enfin, malgré les promesses de report faites aux syndicats le mois dernier, la masterisation devrait commencer à s'appliquer dès la rentrée 2009, même si très peu de maquettes ont été livrées à l'heure actuelle, en raison du mouvement qui a secoué les facs. L'adage sarkoziste " j'écoute mais je ne tiens pas compte" est donc scrupuleusement respecté par ses ministres Darcos et Pécresse. Laissons la conclusion a Maria Stavrinaki, maître de conférences en histoire de l’art contemporain à la Sorbonne (Paris 1) et membre de la Coordination nationale des universités, également citée par Médiapart : « Ce sont des méthodes de voyous. Ce gouvernement n’a pas de parole. »
mardi 19 mai 2009
"Sarkozy, je te vois !"
"Les gens de pouvoir [...] recherchent plutôt, d'un côté, des gens d'humour quand ils veulent de l'agréable, de l'autre, des experts à exécuter les ordres. Ces traits-là, il est rare qu'ils se trouvent chez le même homme." (Aristote, Ethique à Nicomaque)
Une rentrée qui inquiète
Depuis plusieurs années, nos conditions de travail se dégradent continuellement et le mouvement s'accélère encore :
Nous déplorons également l'absence d'un principal adjoint et réclamons par ailleurs un complément de service sur le poste de C.P.E qui n'est pourvu aujourd'hui qu'à 80 % ainsi qu'un meilleur encadrement des élèves en personnel de surveillance. Nous dénonçons enfin l'absence d'une assistante sociale à temps plein et pour toute l'année, le poste n'ayant été occupé cette année que de manière épisodique... par des assistantes contractuelles. Ces revendications n'ont rien d'extravagant. Elles correspondent simplement aux moyens dont aurait besoin un collège de 400 élèves pour pouvoir fonctionner normalement.
Dites 33 !
dimanche 17 mai 2009
L'Education nationale, un grand corps malade
J'm'appelle Moussa, j'ai 10 ans, j'suis en CM2 à Epinay
Ville du 93 où j'ai grandi et où j'suis né.
Mon école elle est mignonne même si les murs sont pas tous neufs
Dans chaque salle y a plein de bruit moi dans ma classe on est 29.
Y a pas beaucoup d'élèves modèles et puis on est un peu dissipés
J'crois qu'nous sommes ce qu'on appelle des élèves en difficulté.
Moi en maths j'suis pas terrible mais c'est pas pire qu'en dictée
C'que je préfère c'est 16h j'retrouve les grands dans mon quartier.
Pourtant ma maitresse j'l'aime bien elle peut être dure mais elle est patiente
Et si jamais je comprends rien elle me réexplique elle est pas chiante
Elle a toujours plein d'idées et de projets pour les sorties
Mais on a que 2 cars par an qui sont prêtés par la mairie.
Je crois que mon école elle est pauvre, on n'a pas de salle informatique
On n'a que la cour et le préau pour faire de la gymastique.
A la télé j'ai vu que des classes faisaient du golf en EPS
Nous on a que des tapis et des cerceaux et la détresse de nos maitresses.
Alors si tout s'joue à l'école, il est temps d'entendre le SOS
Ne laissons pas s'creuser l'fossé d'un enseignement à deux vitesses.
Au milieu des tours y a trop de pions dans le jeu d'échec scolaire
Ne laissons pas nos rois devenir fou dans des défaites spectaculaires.
L'enseignement en France va mal et personne peut nier la vérité
Les zones d'éducation prioritaires ne sont pas des priorités.
Les classes sont surchargées pas comme la paye des profs minés.
Et on supprime des effectifs dans des écoles déjà en apnées.
Au contraire faut rajouter des profs et des autres métiers qui prennent la relève
Dans des quartiers les plus en galère, créer des classes de 15 élèves.
Ajouter des postes d'assistants ou d'auxiliaires qui aident aux devoirs
Qui connaissent les parents et accompagnent les enfants les plus en retard.
L'enseignement en France va mal, l'état ne met pas assez d'argent.
Quelques réformes à deux balles pour ne pas voir le plus urgent
Un établissement scolaire sans vrais moyens est impuissant
Comment peut on faire des économies sur l'avenir de nos enfants.
L'enseignement en France va mal car il rend pas les gens égaux
Les plus fragiles tirent l'alarme mais on étouffe leur écho.
L'école publique va mal car elle a la tête sous l'eau
Y a pas d'éducation nationale, y a que des moyens de survies locaux.
Alors continuons de dire aux p'tit frères que l'école est la solution
Et donnons leur les bons outils pour leur avenir car attention
La réussite scolaire dans certaines zones pourrait rester un mystère
Et l'égalité des chances un concept de ministère.
Alors si tout s'joue à l'école, il est temps d'entendre le SOS
Ne laissons pas s'creuser l'fossé d'un enseignement à deux vitesses
Au milieu des tours il y a trop de pions dans le jeu d'échec scolaire
Ne laissons pas nos rois devenir fous dans des défaites spectaculaires.
J'm'appelle Moussa, j'ai 10 ans, j'suis en CM2 à Epinay
Ville du 93 où j'ai grandi et où j'suis né.
C'est pas d'ma faute à moi si j'ai moins de chance d'avoir le bac
C'est simplement parce que j'vis là, que mon avenir est un cul de sac.
samedi 16 mai 2009
Darcos agent de sécurité
jeudi 14 mai 2009
mardi 12 mai 2009
Le ministère de la com' et des petits fours
lundi 11 mai 2009
Kicékadi ?
Quand Darcos tonne...
samedi 9 mai 2009
Le retour du chasseur de mammouth ?
vendredi 8 mai 2009
L'armistice du 8 mai
Le problème, c'est que le 8 mai 1945 ce n'est pas un armistice qui est entré en application, mais la capitulation de l'armée allemande qui marque la victoire alliée sur le nazisme, une reddition en deux temps (7 et 9 mai) à laquelle la France, représentée à Berlin par le général De Lattre de Tassigny, n'était d'ailleurs conviée qu'au seul titre de témoin, comme l'avant-veille à Reims. Petite leçon de vocabulaire à l'aide d'un manuel de troisième (Magnard, ed. 2007, p. 18) : un armistice est "un accord par lequel des pays en guerre suspendent les combats". Rien à voir donc avec une capitulation sans condition, c'est à dire sans dicussion, dans la mesure où "il s'agit d'éviter un armistice comme en 1918, afin de ne pas founir aux Allemands des arguments pour nier leur défaite" (idem, p. 97). Encore une fois on peut constater que l'approximation est bien la marque de fabrique de l'Elysée.