jeudi 30 avril 2009
Vers un boycott de examens dans les facs
mardi 28 avril 2009
La Saint Valérie
Cet état des lieux, dressé par le ministère de l'Enseignement supérieur, est à prendre avec des pincettes. Ainsi les universités de Lyon II et de Lorient seraient "légèrement perturbées". La première vient en effet de fermer ses portes pour une durée indéterminée après les violents incidents qui, hier, ont opposé les grévistes à des vigiles puis à la police venue en force avec chiens et tasers. Quant à la seconde où il n'y a quasiment plus de cours depuis trois mois, elle a reconduit le blocage intégral pour la semaine, et il ne se passe pas une journée sans nouvelle manifestation.
lundi 27 avril 2009
Pécresse campe sur ses positions
Alors que le mouvement des enseignants-chercheurs et des étudiants se poursuit et que de très nombreuses universités sont encore perturbées, Pécresse tente de minimiser l'ampleur du mouvement et de la colère de nos collègues du supérieur qui refusent d'encaisser la vague de décrets entérinés la semaine dernière en Conseil des Ministres. Fidèle à la ligne dictée par Fillon l'autre jour, la ministre de l'Enseignement supérieur campe sur ses positions, continue à miser sur le pourrissement et tente de monter les étudiants les uns contre les autres en agitant le spectre de la non validation de l'année universitaire. "Nous ne validerons pas automatiquement des semestres dans lesquels il n'y aura pas eu de cours, a-t-elle affirmé. Nous ne braderons pas les diplômes cette année et s'il faut prendre davantage de temps, s'il faut passer certains modules l'année prochaine, s'il faut retarder les examens de quelques semaines, nous le ferons (...). Le temps est compté. Cela nécessite une volonté de la communauté universitaire de sauver cette année, de penser d'abord aux étudiants (...). Sur les inquiétudes qui se sont fait jour, des réponses très fortes ont été apportées par le gouvernement. Aujourd'hui, je crois qu'il est temps de reprendre les cours".
mercredi 22 avril 2009
Xavier le modeste
La Murène revient à la charge
samedi 18 avril 2009
Les lycées réformés à la sauce Facebook
Comme le répète à l'envi Richard Descoings, VRP du e-debat, "vos idées méritent d'être connues, entendues ; elles peuvent être débattues". Son dispositif s'appuie beaucoup sur la plate-forme Internet du lycéepourtous.fr, qui comprend entre autres une chaîne de partage vidéo YouTube, un flux twitter, un blog, des débats, des témoignages et un suivi de son tour de France. "Il ne filtre rien. On sent bien qu'il aime l'authentique, et si ça fait du buzz, tant mieux", estime Pierre Damay, de Trilog, l'entreprise qui filme la consultation. Le directeur de Sciences Po, qui compte déjà 4 774 amis sur Facebook, ne rate pas une occasion d'inviter ses interlocuteurs lycéens d'un jour à prolonger le débat sur sa page ou par courriel, parce que "c'est par Facebook que j'ai retrouvé un contact direct avec mes étudiants de Sciences Po", assure ce spécialiste de la communication numérique et politique. Presque trop communicant pour certains. "Vous ne trouvez pas qu'il rappelle Jack Lang ? Comme lui, il manie très bien le chloroforme sous une apparente liberté de ton ?", interroge un haut fonctionnaire qui a travaillé avec lui au cabinet de Jack Lang lorsque celui-ci était ministre de l'Education en 1992."
mardi 14 avril 2009
Morano rêve d'un superministère de l'Education
samedi 11 avril 2009
Un sondage bien orienté
vendredi 10 avril 2009
La réforme des lycées expérimentée telle quelle dès septembre
Des campus toujours agités
(source : Le Parisien - Aujourd'hui en France, 10 avril 2009)
jeudi 9 avril 2009
La nuit blanche des universitaires lyonnais
Un tonnerre d'applaudissements résonne dans le grand amphi de Lyon 2. Devant plusieurs centaines d'étudiants et de personnels de l'établissement, l'ancien président de l'université, Bruno Gelas, vient de conclure son discours par cette phrase : « L'Université est en danger : nous ne nous coucherons pas. » Un jeu de mots choisi pour lancer une « Nuit blanche » de discussions dans les bâtiments des quais de Rhône. Elle a commencé vers 19 heures hier soir, et devait prendre fin aux alentours de 8 heures ce matin. Une initiative organisée par les étudiants et personnels en lutte (Lyon 1, Lyon 2, Lyon 3, ENS), avec le soutien de la présidence de Lyon 2. Toute la nuit, des universitaires en grève se sont relayés pour débattre avec la salle de la politique de l'enseignement supérieur et de la recherche (...)
La Princesse de Clèves est dans la rue (Charlie-Hebdo)
mardi 7 avril 2009
Évaluations CM2 : l'Ain, mauvais élève pour l'envoi des résultats
L'Ain aura fait de la résistance pour ces nouvelles évaluations des CM2, décriées par les enseignants depuis des mois. On estime que deux tiers des écoles du département ont envoyé partiellement, ou même pas du tout, les évaluations bilan passées fin janvier, au ministère de l'Éducation nationale. « On peut dire que l'Ain a été un très mauvais élève à ce niveau », estime Pascal Desmaris, représentant du syndicat SE-UNSA.
Du côté de l'inspection académique, le bilan est moindre. « Un certain nombre a fait de la résistance, mais les trois quarts des résultats sont remontés », assure Philippe Sauret, inspecteur d'académie de l'Ain. « Ce que je sais et c'est l'essentiel, c'est qu'au moins 95 % des élèves ont passé ces évaluations, même si elles n'ont pas toutes été renvoyées ». En effet, beaucoup d'enseignants ont suivi le mot d'ordre commun des syndicats : ne faire passer que les items vus en classe.
À l'heure des résultats, dévoilés la semaine dernière, le corps enseignant n'a pas tardé à réagir. Et la contestation est toujours de mise. « Ça pose un vrai problème de crédibilité », déclare Pascal Hennique, secrétaire départemental du Snuipp. « Ce que l'on sait, c'est que 30 % environ des résultats sont remontés, mais qu'on arrive à 75 % au prix de manipulations. Pour ceux qui n'ont fait passer qu'une partie des items, le logiciel n'acceptait pas qu'il y en ait des vides. Alors ces cases vides ont été remplacées par des 1 ou 0, aléatoirement. Donc les résultats ne sont pas fiables », confie Pascal Hennique. Sur ce point, du « défaut » du logiciel, l'inspection académique ne nie pas. « Même si cela a été le cas de manière marginale, ça ne peut pas fausser les résultats, les maîtres ont fait un choix, ils ont fait leur devoir, ça n'est pas de la manipulation », insiste Philippe Sauret.
L'inspecteur d'académie rappelle tout de même à ceux qui estiment que ces évaluations bilan ont été passées trop tôt, surtout que c'est un nouveau programme cette année : « Ce n'est pas scandaleux après deux ans et demi à travailler sur ces acquis, car c'est une évaluation du cycle 3 (CE2, CM1 et CM2), les élèves en sont capables». Philippe Sauret ajoute : « Quelque part, les enseignants, qui n'avaient pas fini de tester le nouveau programme, se sont sentis inquiets que les enfants soient mis en difficulté. On peut les comprendre, ils ont peur de cette nouveauté, mais les évaluations bilan ont toujours existé, bien que celles-ci soient différentes, les résultats se valent. Et on se rend compte du travail efficace des enseignants, fait depuis plusieurs années. Le but premier de ces évaluations ça n'est pas de faire des statistiques, mais que les maîtres aient un outil pour cibler les difficultés de chaque élève ». Pour Pascal Hennique, « c'est important, que le système sache où en sont les élèves et les maîtres aussi, mais ça n'est pas le rôle des évaluations actuelles, c'est de l'auto-célébration ».
Quant aux sanctions, pour le moment, les « désobéisseurs » ne s'en inquiètent pas. « La plus grande sanction, que peut s'infliger un directeur, c'est de ne pas avoir fait passer ces évaluations, de s'être privé pour l'élève de cet outil de travail », confie Philippe Sauret. « J'ai demandé aux inspecteurs de circonscription de rencontrer et de disserter avec eux, de travailler sur la réalité. C'est aujourd'hui que les choses intéressantes vont commencer».
(source : Vannick Berton, Le Progrès, 7 avril 2009)
Les parents d'élèves pour l'évaluation, contre la dévaluation
Suite aux résultats, Marie-Pierre Pras, directrice départementale de la FCPE, déclare : « on n'est pas surpris, mais ces résultats ne veulent rien dire, les remontées n'ont pas été totales, ce n'est donc pas significatif ».
Les parents ne sont évidemment pas contre une évaluation, mais pas de cette manière. « Déjà, les élèves ont été testés sur des notions qu'ils n'ont pas encore vues et cette évaluation intervient quatre mois après le nouveau programme. C'est vraiment n'importe quoi ! », confie Marie-Pierre Pras. Le barème est aussi remis en question par la FCPE. « Ils ont mis en place un barème qui n'était pas prévu, sans nuance. Pour les élèves c'est soit tout juste, soit tout faux, une réponse partiellement correcte est comptée fausse, ça n'est pas normal. Avec ces résultats, un élève peut croire qu'il est mauvais alors, que cela n'est pas vraiment le cas ».
Cette première en matière d'évaluation, n'est donc pas pour les parents une réussite. « Telle qu'elle a été conduite cette année, nous ne sommes pas favorables. Et puis, les élèves sont déjà évalués toute l'année par leurs enseignants », reconnaît la directrice départementale de la FCPE. La fédération de parents d'élèves dénonce à nouveau ces évaluations, qui ne font rien de plus que « pointer les inégalités entre les enfants, et permettent des jeux de comparaison entre les classes et les écoles issues de territoires différents».
La fédération de parents d'élèves a d'ailleurs soutenu toutes les écoles qui ont refusé de faire passer les évaluations, ou qui n'ont pas envoyé les résultats au ministère de l'Éducation. « On ne peut pas demander aux enseignants d'envoyer leurs élèves au « casse-pipe » de gaieté de cœur, quand ils savent que les notions n'ont pas encore été vues». Pour eux, le but d'une évaluation est d'aider le maître à repérer les difficultés de ses élèves et à individualiser le suivi, et non pas de faire « des statistiques inutiles ».
La FCPE a, dans un courrier envoyé à Xavier Darcos en mars, demandé l'abandon de ces évaluations au profit d'évaluations élaborées par la Depp (Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l'Éducation nationale), qui permettraient un réel pilotage du système éducatif. Pour les parents le gouvernement n'a pas convaincu par ces évaluations.
(source : Vannick Berton, Le Progrès, 7 avril 2009)
Les résultats dans l'Ain (source officielle) :
Français : 48 % des élèves ont eu plus de 39 bonnes réponses sur 60 ("acquis très solides") et 5 % des élèves ont eu moins de 20 bonnes réponses ("élèves n'auyant pas les acquis suffisants").
lundi 6 avril 2009
"La scolarité n’est pas adaptée à un gamin de 2 ans"
jeudi 2 avril 2009
Universités: les médias à côté du mouvement
La lassitude des journalistes qui voient dans les grèves de l’Education nationale un « marronnier » (un rendez-vous aussi récurrent et excitant que les fêtes de Noël et les embouteillages sur la route des vacances) peut expliquer ce traitement a minima.
D’autant qu’à cette lassitude « classique » vient s’en ajouter une seconde causée par un mouvement qui traîne en longueur. Et cette double lassitude conduit à ce qu’on pourrait appeler des « comportements réflexes » : après avoir suivi sans trop se mouiller les manifestations des enseignants chercheurs, depuis quelque temps, tous les journalistes, dans un suivisme généralisé, empruntent le même chemin. Il y a quinze jours, il fallait dénoncer ces enseignants grévistes qui percevaient malgré tout leurs salaires. Plus récemment, il fallait s’interroger sur la mise en péril des examens de fin d'année. Deux sujets forts légitimes mais qui reviennent, comme par enchantement, à chaque nouvelle grève des enseignants… quand les journalistes peinent à remplir leurs colonnes !
Encore que cette fois-ci, ces angles (d'attaque) leur ont été gentiment soufflés par le ministère de l’Education nationale en personne. Début mars, Valérie Pécresse avait déjà réussi à imposer l’idée que tous les syndicats avaient accepté de s’asseoir à la table des négociations pour réécrire le fameux décret sur le statut des enseignants-chercheurs. Une information reprise les yeux fermés par la presse. Seul problème :le SNESup, le syndicat majoritaire d l'enseignement supérieur, avait décidé de bouder la réunion...
Finalement, la couverture de ce mouvement est assez emblématique de la façon dont les journalistes pratiquent aujourd’hui leur métier : zapping, suivisme, tendance à choisir la voie de la facilité mais aussi connivence (...)
Les médias traditionnels complètement out, du coup, c’est sur Internet que le débat s’est déplacé. C'est sur Internet qu'il a fallu se rendre pour dénicher des infos, des vraies. Sur des sites comme Educpros.fr (site du magazine L’Etudiant dédié aux professionnels de l’éducation) ou, mieux encore, sur {sciences2}, le blog de Sylvestre Huet, journaliste à Libération.